Renaud : le tatouage de la résurrection !

Renaud : le tatouage de la résurrection !

Le chanteur Renaud, revenu de l'enfer, s'est fait tatouer une enorme tete de Christ couronnee d'epines sur le haut du dos.

Le chanteur Renaud, revenu de l’enfer, s’est fait tatouer une énorme tête de Christ couronnée d’épines sur le haut du dos. © Francois Mori/AP/SIPA

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Publié le  | Le Point.fr

Le chanteur s’est fait tatouer un énorme visage de Jésus dans le dos. Accompagné de cette sentence : « Comme lui j’ai aimé, comme lui j’ai souffert. »

« Imaginez, j’ai tatoué Renaud en écoutant du Charles Trenet ! »

 

Le chanteur s’est décidé cet été, comme le rapporte L’Est républicain , qui a interrogé Manu Durand, un tatoueur renommé. Début juillet, ce dernier reçoit un appel de l’artiste, désireux de se faire tatouer avant sa tournée. Rendez-vous est pris pour fin août, Manu Durand descend dans le Vaucluse, et s’accorde un week-end prolongé dans la tanière du chanteur pour graver son œuvre. « J’ai fait mon travail, sans montée d’adrénaline ni pression », explique le tatoueur au quotidien. « Imaginez, j’ai tatoué Renaud en écoutant du Charles Trenet ! Avec Brassens, ils sont tous les trois mes références poétiques dans la chanson française. » Avant de conclure : « Je lui ai gravé la peau, il m’a gravé le cœur… »

Un patchwork sur le corps

Ce n’est pas la première fois que Renaud se fait tatouer : il a le torse et les bras déjà recouverts de différents symboles, comme des fleurs pour son ex-femme, Romane, la silhouette du Petit Prince de Saint-Exupéry, un tigre, un slogan anti-corrida, ou encore une tête de Maure, l’emblème corse – Renaud fait partie du comité de soutien d’Yvan Colonna, qu’il croit innocent du meurtre du préfet Érignac. Un patchwork de symboles qui illustre la vie éclectique et changeante d’un artiste engagé.

À 64 ans, il ajoute donc le Christ à son Panthéon personnel, quitte à choquer une partie de ses fidèles. Plus jeune n’avait-il pas fait des flics et des curés les complices du bourgeois qu’il dénonçait régulièrement dans ses compositions anars ? Dans « Crève salope », sa première chanson antisociale, écrite en mai 68, il n’y allait pas par quatre chemins : « J’ai été condamné à être guillotiné/le jour d’mon exécution, j’ai eu droit au cur’ton/Y m’dit : Repentez-vous, mon frère, dans une dernière prière/Et j’ui ai dit : Crève salope ! Crève charogne ! Crève fumier ! »

« Ce n’est pas une question de religion »

Source : Le Point