CHRONIQUE DE CONCERT |
Renaud |
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J’avoue que je suis allé ce soir au Dôme plus réjoui à l’idée d’aller prendre des photos de quelqu’un de relativement connu, que pour aller écouter sa musique. Je ne sais pas bien expliquer pourquoi mais je n’ai jamais vraiment aimé le personnage, ces rimes volontairement ratées … donc c’était aussi l’occasion et de me faire une idée plus argumentée du gars. La compile que j’avais acheté il y a quelques années ne m’ayant pas du tout emballé.
J’arrive et apprend à la caisse que cette fois les photographes n’ont pas accès au crash (je découvre le terme qui désigne donc l’espace protégé – ou circulent les gars de la sécurité – entre le public et la scène). Zut si j’avais su j’aurais fait l’effort de venir un peu plus tôt … car ce soir c’est complet … et avec mon 35-105 je risque de ne pas aller très loin. Bref on verra bien.
Arrivé vers 20h15 aussi près de la scène que je le peux sans avoir à bousculer tout le monde (c’est à dire à gauche des baffles de droite) je constate qu’en effet il y a du monde. Et j’ai un gros quart d’heure pour admirer le décors mis en place genre place de village avec platane, tables de bistrot, etc … plutôt chiadé. Au moins en voilà un qui a fait un petit effort de mise en scène (je ne dis pas que cela justifie le prix de la place mais bon … je serais assez mal placé pour me plaindre). Le public est de tous âges … beaucoup de jeunes devant en tout cas.
Puis Renaud fait son entrée par la porte du bar Renard, précédé par un pianiste, un mec au synthé, un bassiste, un guitariste, et d’un batteur. Il attaque par un chanson de son nouvel album Mister Renard. Et là j’ai compris ce que voulait dire Suly lorsqu’il disait que Renaud n’était pas un chanteur.
Un voix abominable. C’est bien simple on entendait absolument rien, si bien que le public en délire, c’est progressivement tu pour entendre quelque chose. J’ai eu vraiment très peur et puis petit et petit ça s’est arrangé pour finir par être tout à fait comparable à ce que l’on peut entendre à la radio.
Il a continué en alternant nouveautés et anciens morceaux pour la plus grand joie de tout le monde. Il a aussi beaucoup tchatché entre les morceaux, égratignant notamment Bruel (à deux reprises), Johnny et Bashung à propos des Victoires de la Musique (« et un et deux et trois zéros ») mais bon … je ne ferai pas de commentaires pour ne pas être désagréable …
Pas mal d’allusion au foot (il aime apparemment l’OM et Lens) … il a parlé de ses 6 années de silence pour introduire Pochtron. Il a parlé de ses 28 ans de métiers, de sa presque grosse tête … bref sympa comme tout. D’autant qu’il avait l’air plutôt ému de l’accueil du public. Je ne suis pas resté jusqu’au bout mais j’ai entendu En cloque, Germaine, Laisse béton, P’tit PD (avec un intro quand même un peu limite sur le sujet justement), l’entarté et quelques autres … les vieilles chansons m’ont plongé dans le passé … drôle d’impression … pourtant je n’ai jamais écouté Renaud moi !
Je dois reconnaître que j’ai été touché par la détresse de l’homme et toutes ses chansons qui parlent de cœur brisé, d’amour envolé, … je ressentais vraiment de la sympathie pour lui. J’ai aussi été touché par l’espèce de communion qui unissait tout le public. Non vraiment touchant. Et puis en sortant retour à la réalité en croisant les stands qui se montaient …
Source : ConcertAndCo