Publié le 16/07/2015
Le 19 septembre 1988, l’été s’achève doucement à Orléans. Jusqu’à l’arrivée de Jean-Jacques Goldman, qui attendra la nuit pour enflammer la scène du parc des expos.
La file d’attente s’allonge sur des centaines de mètres, depuis 18 heures, devant le parc des expositions d’Orléans. En ce 19 septembre 1988, la cité johannique a retrouvé un roi, celui des charts : Jean-Jacques Goldman.
Le numéro 1 de la chanson française est aussi ponctuel, et monte sur la scène à 21 h 05 précises.
7.000 personnes lui font face, déchaînées, briquet à la main… « Le public qui pourtant l’attendait, paraît comme possédé, une marée de bras s’agite dans tous les sens, décrit Jean-Luc Pays, dans La Rep du lendemain. Il y a combien de temps qu’un chanteur français n’a pas remué les foules comme ça à Orléans ? Johnny ? C’était de l’hystérie. Renaud ? C’était du copinage. Avec Goldman, on communie. »
Michael Jones l’accompagne déjà
Et ils sont venus de toute la région pour communier, de Chartres, Blois, Bourges ou Châteauroux. Car si Goldman a déjà parcouru la France entière cette année-là (île de La Réunion comprise), s’il est allé jusqu’en Afrique (au Gabon et au Congo), il n’a pas encore fait de halte dans la région Centre…
7.000 spectateurs au parc des expos
Ce soir-là, sur la scène orléanaise, Michael Jones l’accompagne déjà, prêt à mettre le feu.
Et pourtant, tout n’est pas parfait dans ce show qui a marqué la mémoire des fans orléanais…
« Mais voilà, Goldman écrit juste et bien, note Jean-Luc Pays. Des petits et grands mots qui font chaud au c’ur. Quand il marche « Seul », on a envie de lui donner la main, quand sa « Musique est bonne », on craque, quand il nous offre sa vie « par procuration », on la lui donne… »
Depuis Renaud, deux ans plus tôt, la foule orléanaise avait peiné à s’enflammer de nouveau. C’était avant Goldman.
Florent Buisson
Source : La République du Centre