Dans sa chanson Ça va gueuler, Renaud mentionne deux personnages historiques et légendaires :
C’t’année on apprend Charlemagne
Et la légende du Roi Arthur
On parle un p’tit peu de l’Allemagne
Tout ça c’est un peu d’l’aventure
Charlemagne (du latin Carolus Magnus) ou Charles Ier, dit « le Grand », est né à une date inconnue (vraisemblablement durant l’année 742, 747 ou 748) et est mort le à Aix-la-Chapelle. Il était un roi des Francs et empereur. Il appartient à la dynastie des Carolingiens. Fils de Pépin le Bref et petit-fils de Charles Martel, il fut roi des Francs à partir de 768 et devint par conquête roi des Lombards en 774. Il fut couronné empereur à Rome par le pape Léon III le 24 ou , relevant une dignité disparue en Occident depuis la déposition, trois siècles auparavant, de Romulus Augustule en 476.
Roi guerrier, Charlemagne agrandit notablement son royaume par une série de campagnes militaires, en particulier contre les Saxons païens dont la soumission fut difficile et violente (772-804), mais aussi contre les Lombards en Italie et les musulmans d’al-Andalus. Souverain réformateur, soucieux d’unification religieuse et de culture, il protège les arts et lettres et est à l’origine de la « renaissance carolingienne ». Son œuvre politique immédiate, l’Empire, ne lui survit cependant pas longtemps. Se conformant à la coutume successorale germanique, Charlemagne prévoit dès 806 le partage de l’Empire entre ses trois fils. Après de nombreuses péripéties, l’Empire ne sera finalement partagé qu’en 843 entre trois de ses petits-fils, lors du traité de Verdun. Le morcellement féodal des siècles suivants, puis la formation en Europe des États-nations rivaux condamnent à l’impuissance ceux qui tentent explicitement de restaurer l’Empire d’Occident.
À son apogée, l’Empire carolingien recouvre les territoires actuels de la France, de la Belgique, des Pays-Bas, du Luxembourg, de l’Allemagne, de la Suisse, de l’Autriche, de la Hongrie et de la Slovénie, une bonne moitié de l’Italie et une petite partie de l’Espagne, ainsi que les îles anglo-normandes et les principautés d’Andorre, de Monaco et de Liechtenstein. Il exerce également une autorité indirecte sur les États pontificaux, la Silésie, la Bohême, la Moravie, la Slovaquie et la Croatie.
Voici un documentaire sur Charlemagne dans l’émission « Les Rois de France, 15 siècles d’histoire », datant de 2011 :
Le roi Arthur ou Arthur Pendragon est, d’après les romances médiévales, un seigneur breton qui aurait organisé la défense des peuples celtes des îles Britanniques et de Bretagne armoricaine face aux envahisseurs germaniques à la fin du ve siècle ou au début du vie siècle. La légende d’Arthur est principalement inspirée par le folklore et l’invention littéraire, et son existence historique n’est pas attestée. Les sources historiques sont recueillies sur de rares textes contradictoires, essentiellement des poèmes et contes en langue galloise, des annales et chroniques décrivant la romanisation et la christianisation de la Grande-Bretagne comme les Annales Cambriae et l’Historia Brittonum et la vie des premiers saints de l’île bretonne, comme Gildas le Sage. Le nom d’Arthur apparaît également dans d’anciens poèmes tel que le Y Gododdin. Son histoire se situe à une époque où le terme « Bretagne » désignait la grande moitié sud de l’actuelle Grande-Bretagne.
La figure légendaire d’Arthur s’est développée essentiellement grâce à la Historia regum Britanniae ( « Histoire des rois de Bretagne ») écrite par Geoffroy de Monmouth au xiie siècle. Toutefois, antérieurement à cette œuvre, certains contes et poèmes gallois ou bretons, ainsi que des chroniques ou annales reprenant des traditions orales, font déjà apparaître Arthur comme un grand guerrier défendant la Bretagne des hommes et d’ennemis surnaturels ou comme une figure magique du folklore, parfois associée à Annwvyn, l’autre-Monde celtique.
Bien que les thèmes, les événements et les personnages de la légende du roi Arthur varient considérablement de texte en texte, et qu’il n’existe pas de version unique, les événements contés dans la Historia regum Britanniae ont servi de base pour la plupart des histoires postérieures. Geoffroy de Monmouth dépeint Arthur comme un roi ayant établi un empire rassemblant toute l’île de Bretagne, ainsi que l’Irlande, l’Islande, la Norvège, le Danemark et une bonne partie de la Gaule. En fait, beaucoup d’éléments qui font désormais partie intégrante de l’histoire du roi Arthur apparaissent dans la Historia regum Britanniae : le père d’Arthur Uther Pendragon, Merlin l’Enchanteur, l’épée Excalibur, la naissance d’Arthur à Tintagel, sa dernière bataille contre Mordred à Camlann et sa retraite finale à Avalon.
Au xiie siècle, l’écrivain français Chrétien de Troyes y ajoute Lancelot du Lac et le Saint Graal et crée le genre de la romance arthurienne (en puisant dans la matière de Bretagne), qui devient un domaine important de la littérature médiévale. Dans ces histoires, la narration se concentre souvent sur d’autres personnages, tels que les différents chevaliers de la Table ronde au lieu de se focaliser sur le roi Arthur. La littérature arthurienne a prospéré pendant le Moyen Âge, avant de perdre de l’importance dans les siècles qui suivent. Elle est redevenue un sujet à la mode depuis le xixe siècle. Au xxie siècle, le roi Arthur est toujours un personnage mis en scène, à la fois dans la littérature mais aussi dans les adaptations scéniques (festivals, spectacles vivants), au théâtre, au cinéma, à la télévision, dans les bandes dessinées, et d’autres médias.
Nous pourrez visionner ci-bas un documentaire sur le roi Arthur mis en ligne par « Reportages & Documentaires » en novembre 2019 :