Publié le 8 avril 2016 à 8h18
COMEBACK – C’est l’album français le plus attendu du printemps, peut-être de l’année. Renaud revient ce vendredi avec un album éponyme composé de 14 titres, dont un slam. Metronews les a écouté. Et retenu ces quelques paroles inspirées…
Le souffle est parfois court, le timbre voilé. Mais l’écriture de Renaud est intacte, tantôt crue, nostalgique, tendre et engagée. De « J’ai embrassé un flic », écrit après le drame de Charlie, à « Pour Karim et Fabien », un slam très coquin, voici ce que chante Renaud en 2016.
► J’ai embrassé un flic
« Entre Nation et République, j’ai embrassé un flic. Ça change des coups de triques. J’aurais pas cru y’a trente ans. Qu’au lieu de leur balancer des pavés à tour de bras. J’en serrerais un contre moi. »
► Les mots
« C’est pas donné aux animaux, pas non plus au premier blaireau, mais quand ça vous colle à la peau, putain qu’est-ce que ça vous tient chaud. Ecrire et faire vivre les mots sur la feuille et son blanc manteau, ça vous rend libre comme l’oiseau, ça vous libère de tous les maux. »
► Toujours Debout
« Paparazzis en embuscade, qui me dépriment, et qui n’impriment, que des ragots, que des salades. Toutes ces rumeurs sur ma santé, on va pas en faire une affaire. Et que celui qui n’a jamais titubé me jette la première bière. »
► Héloïse
« Une escapade improvisée. Nous sommes partis sans valise. Certains diront qu’on s’est sauvés. Dans cette ville banquise. Résonnent nos pas. Il y a des cités qui s’amenuisent. Mais l’amour pas. »
► La nuit en taule
« J’ai passé la nuit en taule. Et puis la journée encore. C’était pas vraiment la gaule, à moins que vous aimiez la mort. »
► Petit bonhomme
« Mon ange, mon petit bonhomme, sans toi je ne suis plus personne. »
► Hyper Cacher
« C’était un p’tit endroit pépère tout près du métro Saint Mandé, qui vendait des produits cacher, pour les individus du quartier. Un individu cagoulé suintant la haine de tous les pores armé comme un fourgon blindé est venu pour semer la mort. Soudain au magasin cacher, ce fut l’enfer. »
► Mulholland Drive
« Elle a son livre de Kerouac, et une photo de James Dean, ses fringues sont un peu vrac, quelques t-shirts et quelques jeans. Elle marche dans le soleil, qui arrive sur les collines, et son walkman sur les oreilles lui joue la chanson ‘Imagine’. »
► La vie est moche et c’est trop court
« Tu te dis je porte la poisse à ceux que j’admirais le plus. La vie est vraiment dégueulasse, Tchao Desproges, Brassens, Coluche. »
► Mon anniv’
« Jamais plus blairer, jamais plus saquer, les anniversaires (…) Chaque jour qui va, chaque jour qui passe, chaque jour qui part, c’est un peu ma vie qui s’enfuit. »
► Dylan
« 16 ans, 17 ans peu importe, lorsque la faucheuse t’emporte pour t’ouvrir la sublime porte en grand. Pour ta famille et pour tes potes, aucune chanson ne réconforte les âmes devenues feuilles mortes. »
► Petite fille slave
« Tu as quitté l’Ukraine, peut-être la Géorgie, pour vivre une autre peine, une autre misère aussi, soumise à des mafieux, intouchables, protégés, qui te crèveront les yeux si tu veux t’en aller. »
► Ta Batterie
« Tu voulais faire du bruit, comme j’en ai fait parfois, ça m’a bouffé la vie. Fais gaffe à tes p’tits doigts . J’aimerais bien qu’un de ces jours, mon enfant, mon garçon, tes cymbales, tes tambours, viennent rythmer mes chansons. »
► Pour Karim, pour Fabien
« Comme je suis un poil pudique je vais pas vous sucer, et puis surtout pas en public, on est pas chez Cauet (…) Parlez moi de vos meufs, au lieu de vous répandre sur vos banlieues d’embrouille, dites-moi si vos femmes bandent quand elles pensent à vos couilles. »
Source : TF1 Info