« Comme un enfant perdu » : 5 choses que vous ne saviez pas sur Renaud

TF1 Info

Par Judith KORBER

Publié le 26 mai 2016 à 16h18

 

CONFIDENCES – L’autobiographie de Renaud « Comme un enfant perdu » sort ce jeudi chez XO Editions. Secrets de famille, relation compliquée avec son père, paranoïa… Dans ce récit très touchant, l’interprète de « Mistral Gagnant » se livre avec beaucoup de sincérité.

Un secret de famille

A 12 ans, Renaud découvre que son père, Olivier Séchan, a eu une première femme Renée Vincent. Celle-ci est décédée avec son petit garçon, Nicolas, en juin 1944 à Falaise dans un bombardement mené par les alliés. Renaud apprend par la même occasion que sa grande sœur Christine n’a en réalité pas la même mère que lui. Selon le chanteur, cette révélation n’a pas été sans conséquence sur le reste de sa vie. « A partir de là, nous, les garçons de la famille, paraissons quitter la voie soigneusement balisée par notre père », écrit-il dans son autobiographie Comme un enfant perdu.

Un petit-fils de collabo
Pendant la Seconde guerre mondiale, le père de Renaud, qui parlait allemand couramment, a officié pour Radio-Paris, station de propagande allemande. Mais à la Libération, le traducteur n’est pas inquiété contrairement au grand-père de Renaud. Ce dernier était, en effet, membre du Parti populaire français, qui a collaboré avec les Allemands. Cet engagement lui a valu à la fin de la guerre plusieurs mois de prison. « La révélation est si douloureuse, si choquante, que jamais je n’aborderais le sujet ni avec lui ni avec sa fille ma mère (…) Accoler ce mot de ‘Collabo’ à notre nom est odieux, destructeur, et certains jours la douleur me semble insurmontable », explique Renaud.

Un voyou de pacotille
Elevé par une mère au foyer et un père enseignant, Renaud fait partie de la classe moyenne parisienne. Fin 1975, par l’intermédiaire de sa fiancée de l’époque, il se met à fréquenter les loubards de la banlieue. Le chanteur s’initie alors au verlan et adopte une nouvelle panoplie : blouson en cuir et santiags. « J’en arriverai même à commettre un hold-up minable pour décrocher mon brevet de petit dur, honte à moi, chez de braves gens à peu près aussi pauvres que mes parents », raconte-il. Butin du larcin : une montre sans valeur.

La culpabilité d’un fils
A l’adolescence, Renaud commence à avoir des relations compliquées avec son père, écrivain raté. Abandon de ses études, insolence… Olivier Séchan reproche beaucoup de choses à son fils. Et malgré la célébrité, la situation ne s’améliore pas. Un dimanche Renaud rend visite à ses parents et tombe sur le journal de son père. Il y lit : « Je n’en peux plus, le succès de mon fils me tue ». Bonjour la culpabilité. En 2006, à la mort de son père, sa mère confirme : « Elle me lira plusieurs passages du journal de notre père dans lesquels il répète combien ma réussite l’écrase, l’humilie, le paralyse ».

La cible du KGB
En 1997, Renaud part sur les traces de Che Guevara à Cuba. Il se retrouve affublé d’un chauffeur garde du corps au comportement étrange. Cet épisode cubain finit de faire sombrer le chanteur, déjà échaudé par une mauvaise expérience à Moscou en 1985, dans la paranoïa. « C’est ainsi que s’ouvre pour moi une longue période de terreur (…) Les communistes me veulent du mal, ils veulent ma mort ». Renaud va jusqu’à se munir d’une « vieille pétoire » pour protéger sa femme Dominique et leur fille Lolita du KGB. Une folie qu’il entretiendra à grandes rasades d’alcool.


Judith KORBER

  

Source : TF1 Info