S’il est resté discret durant le confinement, le chanteur a pris ses fans par surprise en publiant mercredi un titre sur le Covid-19. Nombreux sont ceux qui ont manifesté leur consternation après l’avoir écouté.
Une nouvelle chanson de Renaud intitulée Corona Song a été dévoilée mercredi 8 juillet, en fin de journée, à la surprise générale. L’homme avait été très discret pendant le confinement, qu’il a passé dans sa résidence de l’Isle-sur-la-Sorgue, dans le Vaucluse.
Très vite, l’effet de surprise a cédé la place à une grande consternation. Sur la forme comme sur le fond, Corona Song constitue le geste le plus embarrassant d’un homme qui s’est relevé de tout. Heureux pour Renaud que le ridicule ne tue pas: cette chanson franchit allégrement les limites du genre. Les réactions des fans ne se sont pas fait tarder, exprimant une grande tristesse devant ce spectacle affligeant. Renaud, chez une amie qui fait d’ailleurs une apparition dans la vidéo, son bandana lui recouvrant son visage y est flanqué de musiciens torse nu. Il ânonne – on a l’impression qu’il a gardé son masque pour chanter – sur une mélodie de Thierry Geoffroy. À nos confrères du Parisien, ce dernier explique que «cela a pris dix jours». Une heure aurait largement suffi.
Le chanteur a dû égarer son dictionnaire de rime au moment de rédiger un texte qui fait rimer Coronavirus avec «connard de virus» et «crevard de virus». Un enfant de cinq ans ferait mieux. On a honte pour l’auteur de merveilleuses chansons qui ont rythmé les années 1980 et 1990. Auparavant, quand il réagissait à l’actualité, Renaud le faisait avec des pièces comme Miss Maggie, écrite dans la foulée du drame du Heysel, en 1985, ou Putain de Camion, suite à la disparition brutale de Coluche l’année suivante.
Aujourd’hui, avec quatre mois de retard, l’homme n’est pas capable d’écrire un morceau décent. Il aurait été plus avisé de s’abstenir et de nous laisser sur le souvenir de son dernier album en date, Les mômes et les enfants d’abord, qui ne compromettait pas sa dignité d’artiste. Dans le même registre, Pierre Perret, 86 ans, a montré bien plus d’intelligence, d’insolence, et surtout de fraîcheur, avec son titre sur le coronavirus, Les confinis.
Prenant des accents populistes qu’on ne lui connaissait pas encore, Renaud défend le Professeur Didier Raoult. Pas de doute, l’homme est mûr pour les «Grosses têtes». D’autant que Roselyne Bachelot, qu’il tacle dans sa chanson, a récemment cédé son fauteuil dans l’émission pour rejoindre la rue de Valois au poste de ministre de la Culture.
Source : Le Figaro