Il a beau avoir vendu plus de 20 millions d’albums depuis ses débuts dans les années 1970, Renaud a toujours le trac quand vient le temps de prendre la route pour une nouvelle série de concerts.
«Je n’y peux rien; j’ai toujours peur de ne pas être à la hauteur. Il fallait que je me prenne en main», explique l’icône de la musique française à l’occasion d’une rencontre organisée avec Le Journal l’automne dernier, dans un café branché du 6e arrondissement de Paris.
Il y a déjà trois ans que Renaud a pris la décision de renoncer à l’alcool, un démon qui l’a longtemps hanté. Une année et demie plus tard, c’est la cigarette qui quittait son quotidien. Et les effets de ce nouveau mode de vie plus sain n’ont pas tardé à se faire sentir.
«J’ai retrouvé ma voix de naguère! Je n’ai jamais été connu pour mes performances vocales, mais je fais beaucoup de progrès depuis trois ans. Ce n’est pas facile, mais ça en vaut la peine. Je le fais pour ma Cerise», annonce-t-il, sourire en coin, en tapotant un tatouage rouge éclatant sur son bras.
Cette «Cerise», c’est bien plus qu’un simple fruit ou encore l’image qui orne désormais l’anatomie du chanteur. C’est le surnom qu’il donne à Christine, la femme qui partage sa vie. À l’époque fiancés, ils ont depuis uni leurs destinées lors d’un mariage célébré le week-end dernier.
«Je fais ça pour la tournée, mais aussi pour elle. Et elle m’aide aussi; avoir une nouvelle amoureuse, ça garde jeune!» rigole-t-il.
Retrouvailles dignes de ce nom
On en aura bientôt la preuve, Renaud étant attendu sur nos scènes à compter de mardi. Le chanteur visitera d’abord Gatineau, avant de se produire à Sainte-Agathe, à Montréal, à Trois-Rivières puis à Québec.
Il y a aujourd’hui près de 17 ans qu’il n’a pas mis les pieds dans la Belle Province. Et ces retrouvailles, il les promet dignes de ce nom.
Pour ce faire, Renaud puisera dans son vaste répertoire composé de pas moins de 27 albums. Mais, comme le titre le laisse présager, cette tournée se voudra plus intime; oublions donc, pour l’instant, les pièces plus rythmées de la trempe de Miss Maggie ou encore d’Hexagone.
«Ces chansons-là, je les garde pour une série de concerts dans les zéniths. Cette fois-ci, on se promène en formule acoustique, plus intime; des cordes, un piano, un accordéon. Il y aura des tubes – Mistral gagnant, Morgane de toi, Ma gonzesse –, ça c’est certain. Mais j’ai aussi envie de faire une place aux chansons que j’aime, peu importe qu’elles aient été des singles ou des extraits radio», avance-t-il.
En hommage à Karl Tremblay
Parmi le programme de ces concerts, les fans reconnaîtront un titre bien particulier: Sur mon épaule. Très attristé par le décès de Karl Tremblay, l’automne dernier, le chanteur français tient à rendre hommage au travail des Cowboys Fringants lors de son passage au Québec.
«J’ai pleuré en apprenant son décès; je savais qu’il était malade, je pensais beaucoup à lui. J’écoute tous les albums des Cowboys Fringants en boucle depuis plusieurs mois», confie Renaud.
C’est lors de sa dernière visite dans la Belle Province, en 2007, que Renaud a fait la connaissance de Karl Tremblay et sa bande. Il se produisait alors sur les Plaines au Festival d’été de Québec, réchauffant la foule avant l’arrivée des Cowboys Fringants sur la scène.
«Je ne connaissais pas leur répertoire à l’époque, mais j’ai tout de suite adoré ce chanteur, c’était un grand bonhomme. Les paroles, la musique… tout des chansons des Cowboys Fringants me touche beaucoup. J’avais même mes billets pour aller les voir en France en mars prochain», raconte Renaud.
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- La portion québécoise de la tournée Dans mes cordes s’amorcera mardi, à la Salle Odyssée de Gatineau. Elle s’arrêtera au Théâtre Le Patriote de Sainte-Agathe-des-Monts le 16 mai, à la Place des Arts de Montréal le 17 mai, à l’Amphithéâtre Cogeco de Trois-Rivières le 19 mai, puis à la Salle Albert-Rousseau de Québec le 21 mai.
Source : Le Journal de Montréal