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La Dépêche du Midi
D’anciens otages mobilisés pour un autre otage. Telle est l’image forte que l’on retiendra de l’initiative lancée, hier, par le comité de soutien à Ingrid Betancourt, détenue par les guérilleros des forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC) depuis 1312 jours. Hier matin devant le Quai d’Orsay, Florence Aubenas et Christian Chesnot, ex-otages en Irak, ont ainsi noué un lien de cœur et de détermination pour obtenir la libération de l’ancienne candidate des Verts à l’élection présidentielle de Colombie, détenue avec sa directrice de campagne Carla Rojas. Le comité de soutien de l’otage franco-colombienne de 42 ans, dont plusieurs membres arboraient un t-shirt « Libertad », a porté au ministre des affaires étrangères Philippe Douste-Blazy une pétition de 95 564 signatures visant à appuyer les efforts de la diplomatie française au moment où les relations entre Paris et Bogota sont particulièrement tendues.
Négociations
La Colombie a, en effet, dénoncé comme une « ingérence » dans ses affaires intérieures les négociations engagées par Paris avec les FARC. Bogota avait autorisé en juillet un émissaire français à entrer en contact avec les FARC mais elle n’a pas autorisé une 2e rencontre qui se serait récemment déroulée, selon la presse colombienne et équatorienne. Le Quai d’Orsay n’a pas confirmé ce second contact.
« Le pire pour un otage, c’est de se sentir oublié », expliquait hier Christian Chesnot tandis que le chanteur Renaud lançait « Il faut qu’il y ait la même mobilisation pour Ingrid que pour Florence » Aubenas. Le comité de soutien d’Ingrid Betancourt a prévu un sit-in samedi devant la résidence de l’ambassadeur de Colombie à Paris et une soirée de soutien le 24 octobre. Ph. R.
Source : La Dépêche