Isabelle Boulay : « Mes racines sont ici »

Le Parisien

Culture & loisirs

Propos recueillis par Emmanuel Marolle 

Le 24 décembre 2004 à 00h00

Saint-Alexis-des-Monts (Canada)

Henri Salvador (à droite), qui « n’aime pas le froid », sera là aussi, ainsi que Stéphane Rousseau (au centre), qui présentera l’événement (FRANCE 2/LAURENT DENIS)

ELLE EST un peu chez elle. Au bar de l’hôtel Sacacomie, Isabelle Boulay veille sur ses invités. Un petit mot pour Renaud, une bise pour Henri Salvador : la chanteuse sait recevoir. Entre deux chansons, elle nous parle de son pays et de cette émission pas comme les autres.

Comment réagissez-vous face à ce casting exceptionnel autour de vous ?

  • Isabelle Boulay. J’ai vraiment de la chance qu’ils aient eu envie de venir jusqu’ici à cette période de l’année. Je me sens comme un aimant qui a réussi à attirer tous ces gens. Accueillir tous ces artistes, c’est aussi redonner aux Français ce qu’ils m’ont donné. Pendant cette émission, même si je vais beaucoup chanter, je veux être aussi un public pour les autres. Renaud est l’un des Français les plus appréciés au Québec. Johnny et Henri Salvador font partie de l’imaginaire collectif…

C’est un peu chez vous ?

Mes vraies racines sont ici, dans les grands espaces. Mon père vivait dans la forêt en Gaspésie. Il travaillait sur des chantiers de bûcheron et côtoyait des Indiens. Il a toujours gardé un pied dans la nature et cultivait ce mode de vie. Je me souviens qu’il me soignait parfois avec des herbes et qu’il avait de vrais traîneaux en bois. Cette émission, c’est un hommage à nos ancêtres.

Vous seriez, selon un sondage, la chanteuse québécoise qui incarne le plus cette nature…

Cela m’a beaucoup flattée, surtout que je suis fidèle à mes origines. Je suis très reconnaissante à la vie d’être née au Québec. Je pense que sans cela je n’aurais pas eu la même détermination, la même volonté, la même envie de conquête. J’ai toujours eu l’impression d’être une Québécoise en France tout en étant fascinée par la chanson française. La France fait rêver le Québec et inversement.

  

Source : Le Parisien