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Jérémy Bernède
l’essentiel |
Le chanteur sera le 19 mars sur la scène de l’Amphithéâtre. Entamée l’année dernière, sa tournée « Dans mes cordes » a déjà fait l’objet d’une jolie déclinaison sur un disque homonyme, Requinqué par l’amour, le chanteur a accepté de se livrer un peu. |
Comment allez-vous, Renaud, aujourd’hui ?
Je vais très, très bien, je suis heureux, je suis amoureux, il n’y a rien de mieux ! Et je suis en tournée, et ça se passe divinement bien.
Justement, qu’est-ce qui vous a motivé à repartir en tournée ? Vous auriez pu vous la couler douce, en père peinard !
Je commençais à m’ennuyer un peu, à vrai dire. Cela faisait six ans que je n’avais pas tourné. J’étais en manque de mon public, qui est formidable, je voulais le revoir, alors j’ai lancé l’idée de repartir sur les routes. Et ça se passe au poil, génial.
Qui a eu l’idée de l’accompagnement de cordes ?
C’est une idée à moi. J’avais envie d’offrir un nouvel écrin à mes chansons, mes chansons d’amour, mes chansons poétiques, mes chansons politiques aussi. Je leur rêvais un accompagnement plus classique, symphonique, et je trouve qu’on a trouvé la bonne formule avec deux quatuors féminins, violons, alto et violoncelles, qui sont formidables, en plus de mon pianiste et mon accordéoniste.
Et l’écoute du disque confirme que ça fonctionne super bien. Cet accompagnement, ces arrangements sont parfaits pour votre façon de chanter qui se rapproche désormais, si vous nous permettez, du slam…
Ah, vous trouvez ?…. Bon, faut reconnaître que je ne suis pas un chanteur à voix, je ne l’ai jamais été et je ne le serai jamais. Mais je me débrouille, j’interprète mes chansons, cela fait presque cinquante ans que je fais ça, peut-être que j’ai un peu d’expérience !
Comment avez-vous choisi les chansons que vous alliez ainsi encorder ?
J’ai d’abord choisi parmi les chansons que je préfère, moi, quitte à ce qu’elles ne soient pas très connues du grand public, comme La pêche à la ligne, Tant qu’il y aura des ombres ou Dans ton sac. J’y ai ajouté celles que mon public préfère, comme En cloque, Dès que le vent soufflera, Morgane de toi, ce genre… et comme le public chante en chœur avec moi, je le laisse faire, parce qu’il est chouette, mon public.
Vous avez signé quelque chose comme 250 chansons, mais s’il fallait en garder cinq ?
(Du tac au tac) Mistral Gagnant, En cloque, Son bleu, La médaille et… euh…
… et Cœur perdu ?
Oui, Cœur perdu, c’est une chanson que j’ai écrite à la suite de la rupture avec Dominique, ma première épouse. Sur cette tournée, je la chante tous les soirs car c’est la chanson préférée de Cerise, ma compagne, ma future femme.
Vous allez vous marier en mai, c’est bien ça ?
Oui, en mai.
Comment prenez-vous d’ailleurs notre attention à votre égard, qui va donc jusqu’à nous réjouir de votre futur mariage ?
Je ne sais pas. Depuis toujours, dans mes chansons, j’ai raconté mes états d’âme, mes histoires d’amour, mes émotions, mes colères… Le public a suivi. Toujours. Si bien que dès qu’il se produit quelque chose d’important dans ma vie, il est demandeur de nouvelles… fraîches.
Et vous êtes généreux, vous les lui accordez…
Ouais, je suis un peu impudique à ce niveau-là !
C’est une belle impudeur qu’une déclaration d’amour ! Est-ce que, d’ailleurs, cela vous inspire de nouvelles chansons ?
Oui, bien sûr ! Je suis sur le chantier d’une nouvelle chanson pour ma Cerise. Cerise, c’est son surnom, en réalité, elle s’appelle Christine. La première fois que je l’ai rencontrée (il y a six ans sur le plateau de l’émission télé Merci Renaud, où elle s’est trouvée assise à sa table, NDLR), elle portait des boucles d’oreilles en forme de cerise, et elle les a toujours d’ailleurs. Le public peut la rencontrer à mes concerts au stand du merchandising : elle y vend ses créations (accessoires et vêtements). Elle m’accompagne sur toute la tournée, c’est chouette.
Est-ce à dire que vous avez de quoi faire un nouveau disque ?
Non, pas encore. J’espère pour 2025.
Ce sera l’année de votre demi-siècle de chanson. Qu’est-ce que ça vous inspire ?
Cela me dit que l’important, dans ce métier, ce n’est pas de faire un tube, c’est de durer. Moi, j’ai réussi ça, durer, et j’espère que ça va durer… encore cinquante ans !
Qu’est-ce que vous avez prévu pour vos 50 bougies ?
On va publier l’enregistrement son et image d’un concert très particulier que j’avais donné à la Cigale, fin septembre 2007. Un concert qui avait duré quelque chose comme six heures. J’avais chanté, je ne sais plus, soixante ou soixante-dix chansons ! Mais pas d’album nouveau, non, ni de bouquin en vue, pour l’heure.
Après ça, ce sera enfin les vacances à L’Isle-sur- la-Sorgue ?
À L’Isle-sur-la-Sorgue ou à Nantes, faudra voir. Ma fiancée est de Nantes, enfin, elle est de la région parisienne mais elle vit à Nantes depuis six ans… Après notre mariage, on vivra sans doute entre Paris et Nantes…