Fans choqués
Publié
Par Nicolas Chauty, Cédric Botzung
LUXEMBOURG – Mardi soir, celles et ceux venus voir le chanteur Renaud, 71 ans, au Grand-Duché ont quitté la salle après seulement quelques chansons. Que s’est-il passé?
Mardi, 20h30, à la Philharmonie. Ils étaient nombreux à avoir pris place pour venir écouter Renaud, programmé par l’Atelier… avant de déchanter. «Nous sommes partis après la quatrième chanson, d’autres encore plus tôt», explique à L’essentiel un homme présent dans la salle. Venu avec sa compagne, il décrit un moment particulièrement gênant pour tous sur fond d’ivresse de l’artiste français de 71 ans sur scène: «On ne comprenait pas un mot!»
«C’était une catastrophe, appuie une autre spectatrice, j’avais pris quatre billets pour aller le voir en famille (175€) et nous sommes partis après vingt minutes. Au lieu de découvrir Renaud, les enfants ont découvert un vieux monsieur qui grognait dans son micro». Pas question toutefois pour eux de jeter l’interprète de Mistral gagnant en pâture.
«Je le plains, ça rend triste», estime notre premier témoin qui s’interroge sur la pertinence de maintenir ce concert mardi: «C’était à son entourage et aux organisateurs de protéger cette idole de toute une génération». Et tout le monde de citer les vidéos qui circulent depuis plusieurs mois sur le web.
Joint par L’essentiel, l’Atelier indique avoir reçu de nombreux commentaires et même des insultes après la soirée à la Philharmonie. «Nous ne jugeons jamais la qualité artistique d’un concert, et n’interférons pas dans la représentation de l’artiste. Nous permettons au concert de se dérouler. Renaud a délivré une prestation, qui n’a pas été écourtée», justifie Michel Welter, gérant de l’Atelier.
Les spectateurs contactés par L’essentiel demandent des excuses, voire un remboursement. Difficile en l’état. Et la question peut également se poser dans l’autre sens. «Cela fait un an que des images et vidéos de ses concerts circulent», répond l’Atelier, en somme les fans au Luxembourg savaient ce qui potentiellement les attendait. «À titre personnel, oui, je préférais le Renaud de la fin des années 80. La question qui se pose est celle de l’évolution artistique, et de se demander s’il faut suivre un artiste jusqu’au bout», glisse Michel Welter.
Source : L’essentiel