Le festival prend ses couleurs en coulisses

La Dépêche

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Publié le 

Serge Boulbès

17h30. Sur le répondeur de Météo-France, Marie Bernard déclame les prévisions pour le lendemain. Ce soir, le festival Couleurs du Monde restera sur la place du 1er-Mai. Son premier quart vient de s’accomplir sans difficulté notoire. Il faut dire que les rouages de l’organisation sont bien huilés. Les services de la mairie mobilisés sur ce type d’événement commencent à posséder une sacrée expérience: Jonnhy, Bruel et Renaud, la Star Ac’… et surtout, en juillet, Noah, à deux reprises, sur la place du 1er-Mai justement, ont appris à gérer la logistique.

«Il est vrai que les spectacles de Noah nous ont permis d’installer scène et gradins qui nous servent aujourd’hui pour le festival, précise Claude Delhon. Mais pour nous, la préparation de Couleurs du Monde commence dès le festival précédent achevé avec les premiers contacts. Nous travaillons en fait avec plusieurs autres festivals en France : Confolens en Charentes, Mont Guyon, Oloron, Montignac en Dordogne …»

La programmation est une chose, accueillir les troupes les jours «J» en est une autre. Là aussi: c’est une affaire qui roule. L’hébergement se fait au lycée du Sidobre. Environ 500 personnes sur la durée de l’événement. Les repas sont tous pris salle Gérard-Philipe, dans le hall d’entrée… qui doit être libre d’accès tous les soirs, au cas où les conditions météorologiques obligeraient à un repli.

«Les troupes arrivent généralement en fin d’après-midi, parfois le matin, plus rarement la veille, indique Claude. Nous les récupérons à la gare routière».

«Certaines ont parfois fait plus de 500 km !»

Autant dire que les répétitions d’avant spectacle sont rares. Juste quelques réglages sont nécessaires et quelques consignes pour les lumières.

«La scène extérieure fait 150 m2, précise le responsable de l’équipe municipale. Le grill technique trône à 8 m de haut. La capacité des places assises est de 1.500. Un millier de personnes debout peuvent être accueillies. Par contre la salle Gérard-Philipe a une capacité limitée à environ 1.500 personnes. Voilà pourquoi nous sommes contraints de fermer les portes lorsque nous estimons avoir atteint la limite autorisée. Question de sécurité.»

Une telle mesure fut appliquée le premier soir, lundi dernier. Ce qui n’a pas empêché quelques mouvements de foule et de mauvaise humeur, obligeant même à une intervention policière !

«Les chaises de la salle Philipe restent installées en permanence, signale encore Claude. Les projecteurs aussi. Par contre, les 44 projecteurs extérieurs sont retirés tous les soirs, tout comme la vingtaine de micros, les retours de scènes et câbles…» Il s’agit de matériels appartenant à la ville, tout comme la sonorisation… donc au contribuable.

«Il nous faut donc 1/2 heure à 3/4 heure pour procéder à l’installation, et autant en fin de soirée pour démonter. Deux membres de notre équipe restent sur place comme veilleurs de nuit.»

L’équipe se composant de quatre titulaires et quatre saisonniers… et elle ne manque pas de travail : «nous chouchoutons les troupes de A à Z … y compris dans les loges, où nous les approvisionnons en eau et autres boissons. Près de trois mille bouteilles d’eau d’un litre et demi en 2003, année de canicule! »

Et oui… la réussite d’un festival ça tient aussi à quelques gouttes d’eau.


La suite du programme

– Ce lundi 8 août, l’ensemble folklorique du Vietnam n’ayant pas pu obtenir ses visas, il est remplacé par l’ensemble folklorique de la République de Bouriatie, « Amar Syam ».
– Mercredi 10 août, République de Tchouvachie, avec ses danseurs à la fois acrobates et virtuoses.
– Samedi 13 août, concert de musiques et chants des Andes avec le groupe Llpaku.
– Mercredi 17 août, ensemble folklorique de Costa Rica, Mi Linda Costa Rica.
– Vendredi 19 août, ensemble folklorique African Tumbas, du Kenya.
– Samedi 20 août, attention, encore un changement par rapport à la programmation initiale : le groupe de Nouvelle-Calédonie prévu ne venant pas, il est remplacé par un groupe du Mexique, « Sinaloense ».

 

Source : La Dépêche