Le groupe de metal Ultra Vomit sort un nouvel album : « Nous sommes devenus des petites merdes »

Le Parisien

Interview

Culture & loisirs, Musique

Le groupe nantais de metal continue d’exploiter la veine parodique qui lui a déjà permis de décrocher un disque d’or. Son nouvel opus « Et le pouvoir de la puissance », sorti ce vendredi, cible notamment Renaud, Orelsan, Johnny ou encore Jean-Pierre Bacri. Rencontre.

Par Michel Valentin
Le 27 septembre 2024 à 08h30

Paris, France, le 11 septembre 2024. Le groupe de rock français ULTRA VOMIT, composé de Fetus (cheveux long T-Shirt rouge), Flockos (cheveux en crête) et de Matthieu Bosson (cheveux courts), sort son 4e album ET LE POUVOIR DE LA PUISSANCE, dans lequel il manie toujours humour et parodie.
photo : LP / Olivier Corsan

Il faut être complètement inconscient pour appeler son groupe de rock Ultra Vomit, et espérer faire carrière et séduire le grand public. Ça tombe bien, les quatre Nantais qui composent la formation n’en ont jamais eu l’ambition. Et c’est peut-être pour cela qu’ils ont finalement décroché la timbale en 2019, avec leur troisième album, « Panzer Surprise ! », disque d’or (plus de 50 000 ventes), et un passage en tête d’affiche à l’Olympia, quand même. Sans oublier une prestation hallucinante à l’Élysée, en mai 2021, invités par leurs copains humoristes McFly et Carlito, où ils avaient atomisé les conduits auditifs d’Emmanuel Macron !

D’humour, de parodie, d’auto-dérision et de paroles qu’on n’entendra jamais sur les grandes ondes, il est encore question dans le nouveau disque, disponible à partir de ce vendredi, « Et le pouvoir de la puissance ». « Il contient seize tubes et une bouse », promet le communiqué de presse. Nous y avons surtout déniché une savoureuse tirade inspirée du mythique « Mollo sur le destroy » proférée par Jean-Pierre Bacri dans le film « Peut-être » de Cédric Klapisch (1999) avant le très inspiré « Mollo sur le caca », un excellent titre à la Renaud plus vrai que nature (« Ricard peinard »), une féroce cavalcade brodée autour du cri d’un gallinacé (« Le Coq »), un brin de Johnny sur « Le pouvoir de la puissance », et même une chanson très mélodique où l’on jurerait entendre Orelsan au micro (« Doigts de métal »).

 

Source : Le Parisien