Simon Caenen est journaliste à la rédaction d’Hazebrouck. C’est aussi l’un de nos cinq chroniqueurs « chanson française ». Il nous raconte cette interview.
Propos recueillis par B.Q.
Publié: 5 Mai 2022 à 16h27
« C’était dans un petit café, près de Montparnasse. Je suis arrivé 15 mn en avance. Il était déjà là. Quand il m’a vu rentrer avec mon cahier sous le bras, il a dit « Tiens, v’là le journaliste » », raconte Simon Caenen. « Comme toujours nous avons demandé l’interview un petit mois à l’avance, à la maison de disque. Pour Renaud, il a fallu insister un peu, il le dit, il n’aime pas les interviews. Mais il a de bonnes relations avec La Voix du Nord, il aime le Nord tout court. Nous avons donc pu l’interviewer, mais pas le photographier : les images de l’article sont mises à disposition par la maison de disques ou viennent des archives de La Voix du Nord ». « J’ai reçu l’album quinze jours avant », continue le chroniqueur. « Je l’ai écouté une dizaine de fois pour bien m’imprégner. Je prépare toujours plein de questions, mais là, l’attachée de presse, qui met en relation le chanteur et le journaliste, a rajouté un petit stress en me disant qu’il pouvait répondre aux questions en une ou deux phrases et qu’il fallait que j’aie de quoi rebondir ».
Sans langue de bois
« Il parlait très doucement. Nous étions tous les deux à la table sans attaché de presse, comme cela arrive parfois avec les chanteurs célèbres. J’ai décidé de ne pas prendre de note, j’ai juste fait fonctionner mon enregistreur, pour pouvoir retranscrire ses paroles ensuite en étant totalement avec lui pendant l’heure qu’a duré l’entretien. Pour détendre l’atmosphère, j’ai commencé par évoquer Georges Brassens qu’il aime beaucoup, moi aussi d’ailleurs ! Ça a bien marché, on en a parlé longuement et la conversation s’est détendue. Pendant l’interview, il a eu plusieurs demandes d’autographes et de photos, je l’ai trouvé hyper sympa avec tout le monde, alors que je sais aussi qu’il n’est pas fan de ce genre d’exercice. Avec ses fans, comme en interview, il m’a donné la sensation qu’il ne calcule pas, il parle sans filtre, sans langue de bois.»
Source : La Voix du Nord