Merci, Johnny!

DH Les Sports+

Publié le 20-01-2003 à 06h00

J.-Ph. D.

©EPA

NRJ Music Awards: des artistes à la pelle mais peu à notre appel

CANNES Comme des millions de téléspectateurs, vous avez peut-être assisté, ce samedi sur TF 1, à la 4e remise des NRJ Music Awards. Une soirée en direct tout en stars et en strass où, encore une fois, le producteur Gérard Louvin n’y est pas allé avec le dos de la cuiller. Car réunir sur la même scène, au palais des Festivals de Cannes, un gratin composé de Robbie Williams, Mariah Carey, Johnny Hallyday ou Mylène Farmer (élue comme d’hab’ Artiste féminine de l’année), il est clair que ça sent les moyens. Même si, au lendemain d’une fête très surfaite, il nous faut vous dire qu’ils sont tous en vitrine, les moyens, et pas trop dans l’arrière-boutique. Pas de bol, c’est là que la presse étrangère s’est retrouvée coincée samedi soir et qu’elle fut, de ce fait, loin d’être conviée au festin. Les principaux vainqueurs de l’événement, de Gérald de Palmas à Renaud en passant par Las Ketchup, Axelle Red ou Nicola d’Indochine, ne vinrent même pas nous livrer leurs impressions. Vraiment regrettable. En début d’émission, c’est juste à la frimousse de Jenifer que nous eûmes droit, une Jenifer en Christian Dior et en Chopard venant de ravir le titre de Révélation francophone 2002. Un sacre mérité. `Je suis particulièrement fière de cette récompense parce que c’est le public qui me l’offre, a-t-elle simplement déclaré. Mais ce n’est pas la première puisque je suis déjà sortie victorieuse de Star Academy. Si cette expérience était à refaire, je la referais dès demain. Elle m’a fait gagner des années.´ Et la petite Niçoise de conclure son speech en répétant qu’elle ne se considère toujours pas comme arrivée et qu’elle n’a pas oublié d’où elle vient. Ni la période, pas si reculée, où elle vendait des beignets dans la région…

Johnny, l’Homme de l’année

Ne dit-on pas, par ailleurs, que les plus grands sont aussi les plus simples? Eh bien, désolé de ne pas innover, mais c’est toujours d’actualité! Alors qu’il retrouve les sommets avec le double album A la vie, à la mort! et se prépare à célébrer ses 60 ans, Johnny himself s’est attardé dans notre coin-cuisine. Et, disponible comme jamais, ne semblait pas pressé de rejoindre Laeticia dans leur suite au Majestic Barrière. Rien à voir avec Robbie Williams, fantastique au demeurant, mais qui avait déjà sauté dans sa limo alors que son play-back s’évanouissait. Nous avons demandé à Johnny, élu Homme de l’année, à quoi tenait la ténacité de son succès. `En France, les gens sont particulièrement fidèles aux artistes qu’ils aiment. Peut-être plus que dans d’autres pays. D’un autre côté, ici les gens sont sensibles à ce qui dépasse de l’artiste, ses aspects humains, ses joies et ses peines et sa capacité à donner de sa personne.´

Voilà pour les déclarations-coulisses. Parmi celles que tout le monde a entendues, on retiendra le moment où Renaud – récompensé avec onze Axelle dans la catégorie Groupe/Duo francophone et pour Manhattan-Kaboul, Chanson francophone de l’année – remercie en priorité un certain Firmin Michiels, patron de Virgin-Belgique. Quant à Nicola Sirkis, il brisa le ronron ambiant en rappelant qu’il n’y a pas si longtemps que cela, un directeur de maison de disques ne se gênait pas pour ranger Indochine dans le bac à ringards. Nous, c’est dans le bac à Kleenex que nous avons déjà rangé cette cérémonie.

© La Dernière Heure 2003

  

Source : DH Les Sports+