Métèque est le dix-huitième album studio de Renaud, sorti le . Il s’agit d’un album de reprises de chansons françaises appréciées par Renaud. Son titre vient de la chanson Le Métèque de Georges Moustaki.
C’est le cinquième album où Renaud reprend des chansons d’autres artistes, après Le P’tit Bal du samedi soir et autres chansons réalistes, Renaud cante el’ Nord, Renaud chante Brassens et Molly Malone – Balade irlandaise.
Renaud présenta le 2 décembre 2022 une nouvelle édition de cet album dans une version étoffée de quatre titres bonus : trois nouvelles reprises issues du répertoire français plus un titre inédit exclusif (« J’veux une Harley ») :
Voici les chansons d’autres artistes que Renaud a choisi d’interpréter sur cette album (incluant celle parues sur la réédition) :
1. Le Métèque
Le Métèque est une chanson écrite, composée et créée par Georges Moustaki en 1969. Elle est parue sur l’album du même nom et en single. Cette chanson l’a fait connaître du grand public (plus de 600 000 exemplaires vendus en 45 tours), même s’il était déjà reconnu dans le milieu de la chanson comme parolier et musicien.
La chanson est un portrait partiellement autobiographique d’un étranger, un peu doux rêveur, sans attache : Georges Moustaki, d’origine grecque, se décrit lui-même comme un « métèque », fustigeant aussi un terme utilisé pour désigner les étrangers, « un juif errant […] pâtre grec [aux] cheveux aux quatre vents » :
Voici le clip officiel de cette chanson telle que reprise par Renaud :
2. L’amitié
La chanson « L’Amitié » est parue sur l‘album du même nom paru en novembre 1965. Il s’agissait du quatrième album de la chanteuse Françoise Hardy. Sans titre à l’origine, cet album est ici identifié par celui de son principal succès. Les paroles furent écrites par Jean-Max Rivière, alors que la musique fut composée par Gérard Bourgeois. Voici une vidéo avec Françoise Hardy interprétant cette chanson en 1965 :
Et voici cette chanson telle que reprise par Renaud :
3. Ça va ça vient
Il s’agit d’une chanson parue sur l’album « Comprend qui peut » de Boby Lapointe, sorti en 1970. Les paroles sont de Jean-Max Rivière alors que la musique est de Gérard Bourgeois :
Voici cette chanson telle que reprise par Renaud :
4. Le temps des cerises
Le Temps des cerises est une chanson dont les paroles furent écrites en par Jean Baptiste Clément et la musique composée en 1968 par Antoine Renard. Jean Baptiste Clément écrivit cette chanson lors d’un voyage vers la Belgique. Sur la route des Flandres, il fit une halte à Conchy-Saint-Nicaise. Il fit escale dans la maison située près de l’estaminet du lieu-dit de la poste. La maison entourée de cerisiers anciens inspira l’auteur. Bien que lui étant antérieure, cette chanson est néanmoins fortement associée à la Commune de Paris de , l’auteur étant lui-même un communard ayant combattu pendant la Semaine sanglante.
Le Temps des cerises est l’une des chansons les plus enregistrées en France, sinon la chanson la plus enregistrée, et ceci dès les débuts, vers 1895, de l’industrie phonographique. Voici l’interprétation d’Yves Montand parue sur l’album Chansons populaires de France sorti en 1955 :
Et voici cette chanson telle qu’interprétée par Renaud :
5. Nuit et Brouillard
Nuit et Brouillard est une chanson de Jean Ferrat sortie en décembre 1963 sur l’album du même nom chez Barclay. Jean Ferrat en est l’auteur-compositeur-interprète.
Commémorant les victimes des camps de concentration nazis de la Seconde Guerre mondiale, Nuit et brouillard évoque également pour Jean Ferrat un drame personnel et douloureux, la disparition de son père, juif émigré de Russie en 1905 et naturalisé français en 1928, arrêté puis séquestré au camp de Drancy par les autorités allemandes, avant d’être déporté (le ) à Auschwitz, où il meurt le mois suivant. Jean Ferrat avait alors 12 ans. Sa chanson rend hommage à toutes les victimes de ces déportations.
Le titre fait référence à l’expression allemande Nacht und Nebel (Nuit et brouillard), nom de code des « directives sur la poursuite pour infractions contre le Reich ou contre les forces d’occupation dans les territoires occupés ». Elles sont l’application d’un décret du 7 décembre 1941 signé par le maréchal Keitel et ordonnant la déportation de tous les ennemis ou opposants du Troisième Reich.
Voici une vidéo de Jean Ferrat interprétant cette chanson :
Le titre a été plusieurs fois repris. Voici la version de Renaud :
6. Si tu me payes un verre
Si tu me payes un verre est une chanson de Serge Reggiani parue sur l’album « La Chanson de Paul » sorti en 1975. Les paroles sont de Bernard Dimey alors que la musique est de Cris Carol. Voici l’interprétation originale de Serge Reggiani :
Et voici la version de Renaud à travers le clip officiel du premier extrait de son album « Métèque » (avec la participation de son ami, l’acteur Jean-Paul Rouve !) :
7. La tendresse
La Tendresse est une chanson écrite par Noël Roux sur un musique composée par Hubert Giraud. Bourvil (André Raimbourg) l’a interprétée en 1963, alors que Marie Laforêt l’a reprise l’année suivante. Le texte présente la tendresse humaine comme naturelle, consolatrice des amertumes de l’existence et même indispensable à l’amour universel. Particulièrement émouvante, la musique au rythme à trois temps évoque une valse que le mode mineur imprègne de nostalgie. Voici cette chanson telle qu’interprétée par Bourvil :
Ce titre a fait l’objet de nombreuses reprises et interprétations. Voici la reprise de Renaud :
8. Hollywood
Hollywood est une chanson de David McNeil parue sur l’album « Group Captain Crash » sorti en 1972. David McNeil écrivit les paroles et composa la musique :
Voici cette chanson telle qu’interprétée par Renaud :
9. Bonhomme
Bonhomme est une chanson écrite et composée Georges Brassens. Elle parue sur l’album « Le Pornographe » sorti en 1958 (sans titre à l’origine, ce sixième album de Georges Brassens est identifié par celui de la première chanson du disque). Voici Georges Brassens interprétant cette chanson en 1969 :
Et voici la version de Renaud :
10. La folle complainte
La Folle Complainte est une chanson de Charles Trenet (paroles et musique) datant de 1951. Cette chanson utilise plusieurs métaphores et images fortes, ce qui a fait dire qu’elle était « surréaliste ». Charles Trenet lui-même la décrit comme « hermétique » :
« C’est une chanson que j’aime bien parce qu’elle a été écrite très sincèrement, et peut-être un peu trop sincèrement, c’est peut-être pour cela qu’elle est hermétique. »
La chanson est aussi particulièrement frappante par sa mélancolie, puisqu’elle se compose de souvenirs d’enfance, évoque la pluie, le malheur et la mort. Voici une vidéo avec Charles Trenet interprétant cette chanson :
Et voici cette chanson telle qu’interprétée par Renaud :
11. Le jour où le bateau viendra
Le jour où le bateau viendra est une adaptation française d’Hugues Auffray de la chanson When the Ship Comes In de Bob Dylan, parue en 1964 sur son troisième album « The Times They Are a-Changin’ ». Voici cette chanson de Bob Dylan, qu’il a écrite et composée :
L’adaptation d’Hugues Aufray (en collaboration avec Pierre Delanoë), Le jour où le bateau viendra, parue sur son album « Aufray chante Dylan » sorti en 1965 :
Voici la reprise de Renaud de cette adaptation :
12. La complainte de Mandrin
La complainte de Mandrin était une chanson populaire, contant les malheurs d’une personne (soldat perdu, amant délaissé…). Elle était entonnée par des chanteurs des rues qui en vendaient le livret. L’auteur des paroles de La chanson de Mandrin est resté anonyme. Ce chant aurait été composé en 1733 pour l’opéra Hyppolite et Aricie. Il aurait été ensuite repris anonymement en 1755 sous le titre que l’on connaît aujourd’hui. Ces informations restent à vérifier. Le texte de la chanson a également été publié en postface du livre intitulé Précis de la vie de Louis Mandrin.
Louis Mandrin ne fut pas pendu ni jugé à Grenoble comme le suggère la chanson de mandrin, mais condamné au supplice de la roue sur la place des clercs à Valence dans la Drôme. À la mort de Mandrin, cette chanson s’est largement répandue notamment par le biais des colporteurs. La version que nous connaissons aujourd’hui est un peu postérieure à sa composition puisqu’elle date du XIXe siècle, popularisée sous la Commune de Paris (1871).
Voici l’adaptation de cette chanson par Yves Montand :
Et voici l’adaptation de Renaud :
13. Je suis mort qui, qui dit mieux
Je suis mort qui, qui dit mieux est une chanson écrite et composée Jacques Higelin. Elle parue sur l’album « Jacques « Crabouif » Higelin » sorti en 1971. « Crabouif » était le surnom de Jacques Higelin à cette époque :
Voici cette chanson telle que reprise par Renaud :
14. Suzanne
Suzanne est une adaptation française de Graeme Allwright de la chanson du même nom de Leonard Cohen, parue en 1967 sur son premier album « Songs of Leonard Cohen ». Voici cette chanson de Leonard Cohen, qu’il a écrite et composée :
L’adaptation de Graeme Allwright parue sur son album « Le Jour de clarté » sorti en 1968 :
Voici la reprise de Renaud de cette adaptation :
15. La vie s’écoule, la vie s’enfuit
La vie s’écoule, la vie s’enfuit est une chanson de Jacques Marchais datant de 1974, avec des paroles de Raoul Vaneigem sur une musique de Francis Lemonnier :
Voici la reprise de Renaud de cette chanson :
16. Ma fille
Ma fille est une chanson de Serge Reggiani parue sur l’album « Rupture » sorti en 1971. Les paroles sont d’Eddy Marnay alors que la musique est de Raymond Bernard. Voici l’interprétation originale de Serge Reggiani :
Et voici la reprise de cette chanson par Renaud :