Milord, Jean-Patrick Capdevielle, Bernard Lavilliers, Francis Cabrel, Dalida et Be-Bop-A-Lula

Renaud débute sa chanson humoristique « Ma chanson leur a pas plu… » avec les rimes suivantes :

J’avais écrit un’ chanson
Un vrai tube, un truc en or
Avec des paroles en béton
Une musique le genre Milord

Par la suite, Renaud parodie certains des chanteurs les plus populaires de cette époque (début des années 80), dont :

J’ai rencontré Capdevielle
Au bar de l’Apocalypse
J’ui ai dit : 
Ecoute ma vieille
Ça s’appelle « le cataclysme »
Ça raconte l’histoire d’un ange
Qu’est marchand de certitudes
Et qui poignarde dans l’ciel étrange
Le fantôme des solitudes
Il est pote avec Mary
La vestiaire du crépuscule
Où tous les gardiens d’la nuit
Viennent jouer les funambules
Voilà ma chanson mon pote
Si t’en veux pas, pas d’malaise
Je la r’mets dans ma culotte
Mais tu sais pas c’que tu perds
Ma chanson lui a pas plu
N’en parlons plus…

J’ai rencontré Lavilliers
Un soir à Geoffroi-Guichard
Dans l’enfer vert immaculé
J’ui ai raconté mon histoire :
La chanson s’passe à New-York
Y’a Jimmy qui s’fait flinguer
Par un black, au coin d’un bloc
Par un flic très singulier
Mais il était pas vraiment mort
Il était blessé seul’ment
Jimmy, il est vach’ment fort
Il est dealer et on l’dit lent.
Voilà ma chanson, mon pote
Si t’en veux pas, pas de problème,
Je la r’mets dans ma culotte,
Allez va ! Dis-moi qu’tu l’aimes !
Ma chanson lui a pas plu,
N’en parlons plus…

‘lors j’ai rencontré Cabrel
Assis au bord d’l’autoroute
J’ui ai dit : Ma chanson s’appelle
« Sur le chemin de la route »
Et c’est l’histoire d’une nonne
Amoureuse d’un caillou,
Dans sa vie, y’a plus personne
Que les marchands et les fous,
Elle veut retrouver sa terre
Et ses chèvres et ses brebis
Fuir le doute et la poussière
Et revoir sa Normandie.
Voilà ma chanson, mon pote
Si t’en veux pas, pas d’lézard
Je la r’mets dans ma culotte
Ou au pire dans ma guitare
Ma chanson lui a pas plu
N’en parlons plus…

Enfin, Renaud mentionne également dans cette chanson humoristique une grande chanteuse, Dalida, de même qu’une chanson qui fut très populaire, Be-Bop-A-Lula :

J’ai écrit une autre chanson,
Un truc encore plus super
‘Vec des paroles en béton
Avec une musique d’enfer
Mais elle correspondait pas trop
A mon image, mon créneau
Un peu comme si Dalida
Chantait Be-Bop-A-Lula, la-la-la

Milord est une chanson du répertoire d’Édith Piaf, composée en 1959. Cette chanson est un des plus grands succès internationaux de la chanteuse. Sa version parvint à se classer dans les hit-parades de 11 pays. Les paroles sont de Georges Moustaki et la musique de Marguerite Monnot. La chanson parle de la rencontre d’une prostituée avec un client riche en mal d’amour.

Voici cette chanson telle qu’interprétée par Édith Piaf dans le Ed Sullivan Show !

Jean-Patrick Capdevielle est un auteur-compositeur-interprète français né le à Levallois-Perret, qui a marqué la scène rock des années 1980. En  sort son premier album, Les Enfants des ténèbres et les Anges de la rue, dont est extrait le titre Tout au bout de la ville. C’est pourtant la chanson de la face B de ce 45-tours, intitulée Quand t’es dans le Désert, qui est préférée par les programmateurs radios et connaît le succès avec plus de 200 000 exemplaires écoulés.

Dès ce premier album, on remarque la thématique de la femme « fatale » – qui va s’avérer omniprésente dans toute l’œuvre de Capdevielle – avec les titres Elle est comme personne et Salomé.

Depuis l’automne 2016, il est revenu à la peinture qu’il avait abandonnée depuis les années 1970. Installé dans les Ateliers 96 de Rueil-Malmaison, il produit une série de toiles de grand format en technique mixte, dans un style parfois qualifié de coloriste, expressionniste, symboliste ou mystique.

Bernard Lavilliers, de son vrai nom Bernard Ouillon, est un auteur-compositeur-interprète français, né le  à Saint-Étienne.

Dans les années 1960, Bernard Ouillon commence à chanter dans les cabarets de la rive gauche à Paris: chez Jacky Scala, rue Lacépède ; on le retrouve aussi à la Cour des miracles à Bordeaux, en compagnie de Gilles Elbaz, Germinal ou Gérard Ansaloni. En 1967, il sort ses premiers 45 tours et obtient le prix de la Rose d’or de la chanson à Montreux avec La Frime. Son premier album, Chanson pour ma mie, sort en 1968, avec en titre son prénom et un énigmatique « Lavilliers », qui deviendra son nom de scène.  

Bernard Lavilliers est influencé par la chanson réaliste, les poètes communistes et la contre-culture gauchiste post-marxiste ont influencé ses premiers écrits (Les PoètesLe Stéphanois). Musicalement, il utilise alors les influences post Doors et les ambiances lancinantes du rock progressif.

À la fin de septembre 2017, Bernard Lavilliers sort son 22e et dernier album studio en date, intitulé 5 minutes au paradis. Le voici en concert dans l’émission Alcaline diffusée sur France 2 le 5 juin 2014 :

Francis Cabrel est né le  à Agen dans le Lot-et-Garonne. Il est un auteur-compositeur-interprète français, avec des ventes de disques depuis le début de sa carrière estimées à plus de 25 millions d’exemplaires.


En 1977, à l’occasion de la campagne de la Nouvelle chanson française de la maison de disques, Francis Cabrel sort son premier simple, Ma ville, mais il éprouve vite le sentiment que CBS ne le laisse pas exprimer sa vraie personnalité (en témoigne la version particulière de Petite Marie du disque, qui tente de gommer l’accent méridional du chanteur, version reniée par Cabrel par la suite). Pourtant, il se produit à l’Olympia, en première partie de Dave, durant un mois et gagne le Prix du public au Festival de Spa en Belgique en 1978.

Avec son deuxième album, Les chemins de traverse et son titre phare Je l’aime à mourir, Cabrel obtient le succès. En juillet 1986, il assiste à la naissance d’Aurélie, sa première fille. Ses albums s’espacent, mais ils gagnent en qualité et en esthétique. Pour preuve, l’album Sarbacane, sorti en 1989 après presque trois ans de silence, est un énorme succès, notamment grâce aux titres Sarbacane et C’est écrit.

Le 1er novembre 1986, dans l’émission « Cœur et Pique » (sur RTBF), Francis Cabrel répond à une question de Philippe Luthers à propos de sa mention dans la chanson « Ma chanson leur a pas plu… » :

Et le voici interprétant avec Renaud « La pêche à la ligne » aux Francofolies de La Rochelle le 15 juillet 1989 :

Iolanda Gigliotti, dite Dalida, était une chanteuse et actrice française, née le  au Caire (Égypte). Elle est morte le  à Paris.

Issue d’une famille italienne installée en Égypte, elle est élue Miss Égypte 1954 et tourne plusieurs films au Caire. Résidant en France à partir de 1954, elle connaît son premier succès de chanteuse avec le titre Bambino. Se façonnant un répertoire regroupant plus de 700 chansons interprétées en plusieurs langues, elle devient une grande figure de la chanson française et bénéficie d’une popularité dépassant la scène francophone. Embrassant plusieurs styles musicaux, tels que le twist, la pop et le raï, elle est également une des premières artistes françaises à interpréter des chansons disco avec les titres J’attendrai et Bésame mucho.

Souffrant d’une dépression — en raison notamment d’une succession de drames personnels —, elle se suicide quelques mois après avoir été l’actrice principale du film dramatique égyptien Le Sixième Jour. Sa vie privée et sa mort font d’elle une icône au destin tragique.

Voici l’un de ses grands succès, Gigi l’amoroso, interprété en 1975 :

Be-Bop-A-Lula est une chanson d’amour standard de rock ‘n’ roll-rockabilly américain, écrite par Sheriff Tex Davis, et composée par Gene Vincent, qui l’enregistre pour la première fois en 1956 chez Capitol Records (un de ses plus célèbres succès mondial). Reprise depuis par de nombreux interprètes, elle est intronisée au Rock and Roll Hall of Fame (Temple de la Renommée du Rock n Roll) parmi les « 500 chansons qui ont façonné le rock ‘n’ roll », Grammy Hall of Fame Award, et 500 plus grandes chansons de tous les temps selon Rolling Stone. Voici donc Be-Bop-A-Lula, telle qu’interprétée par Gene Vincent :