9 juil. 2020, 12:53
Prenant l’actualité à bras-le-corps, Renaud a enregistré une chanson dans laquelle il multiplie les références à la crise sanitaire. Le compteur de vues du clip a explosé en quelques heures.
Le bas du visage recouvert d’un masque rouge, perché sur une chaise haute : Renaud tient sa pose pour le clip de son dernier titre, intitulé «Corona song». Publiée sur YouTube dans la soirée du 8 juillet, la vidéo a cumulé dans la nuit plusieurs centaines de milliers de vues.
Le regard amer face à la caméra, décrochant de temps à autres ses mains d’un pantalon façon cuir pour mimer ses paroles ou encore ajuster son masque de protection, l’artiste de 68 ans signe là une chanson truffée de références aux récentes actualités liées à la pandémie.
T’as débarqué un jour de Chine, retournes-y qu’on t’y confine dans ce pays où on bouffe du chien, des chauves-souris, du pangolin
Dès les première paroles, Renaud s’attaque par exemple à l’origine géographique du Covid-19, non sans un certain ethnocentrisme qui lui vaudra rapidement d’être critiqué pour «racisme anti-chinois » par certains, comme le magazine people Marie Claire.
«Connard de virus, t’as débarqué un jour de Chine, retournes-y qu’on t’y confine dans ce pays où on bouffe du chien, des chauves-souris, du pangoliiiiin», chante en effet l’artiste engagé, sans manquer de mimer les animaux auxquels il fait référence.
Le brave docteur Raoult, conchié par les confrères jaloux
Renaud cite par ailleurs dans sa chanson diverses personnalités politico-médiatiques auxquelles il semble vouer une admiration variable. Il montre par exemple une estime toute particulière pour «le brave docteur Raoult, conchié par les confrères jaloux». «J’me dis que Douste-Blazy ne dit pas que des conneries», chante-t-il encore en référence au soutien que le médecin et homme politique a apporté pendant la crise au professeur marseillais, dont les travaux dans le cadre de la lutte contre le coronavirus se sont attiré des critiques.
En outre, Renaud décrit dans sa chanson plusieurs couches de la société, telles que «les caissières [qui] en ont ras-le-bol», et qu’il dit comprendre, ou encore «des pontes et des sommités qui ont les moules de perdre du blé».
Enfin, l’auteur-interprète dévoile dans son titre quelques jeux de mots, par exemple lorsqu’il explique avoir des «anticorps par milliers», juste avant d’affirmer qu’il dispose aussi d’«anti-cons». «Faut dire qu’en France, ils sont légion», ajoute le chanteur.
Source : RT France