Dans le prolongement d’une tournée qui se poursuit, Renaud propose un nouvel album, « Dans mes cordes », réunissant ses plus grands tubes, de « Marchand de cailloux » à « Dès que le vent soufflera », en nouvelles versions studio ou live.
Renaud a laissé tomber la Closerie des Lilas, boulevard du Montparnasse, à Paris. Trop de dérives alcoolisées, trop de fans en bordée. Sa nouvelle cantine est toujours proche de son domicile mais plus discrète et beaucoup moins chic. Le chanteur y déjeune souvent dans un coin éloigné de l’entrée, juste un peu planqué derrière un poteau. On l’y retrouve après le dessert, comme lové sur la banquette, sa compagne Cerise à ses côtés, jeune femme lumineuse, éblouissante de tendresse. Renaud vapote à tout va. Il parle d’une voix basse – mots rares et parfois hachés. Cerise complète parfois ses phrases, à pas de velours. Le chanteur lointainement « énervé » prend peu à peu plaisir à la conversation. On le vanne gentiment, histoire de le faire sortir de sa coquille. C’est gagné : il sourit, une étincelle de malice passant dans ses yeux mi-clos.
L’annonce de votre tournée « Dans mes cordes » a créé la surprise. Pourquoi repartir ainsi sur les routes alors que c’est épuisant ?
Je m’ennuyais. J’en ai discuté avec mes proches et l’idée a émergé. Je voulais simplement apporter du bonheur aux gens et en prendre. J’ai retrouvé cette complicité énorme que j’ai avec le public, qui est mon meilleur pote. C’était même du jamais vu à ce niveau. Cela m’étonne toujours de retrouver des gamins de 7 ans comme des grands-mères de 77 ans. Cette ferveur est hallucinante.
N’était-ce pas aussi pour montrer à votre compagne que vous en étiez capable ?
C’est vrai : cette tournée, c’était pour la séduire (Cerise, aux anges, lui prend le bras et lui caresse la main… Elle complète : « Il s’est vraiment préparé physiquement : il a pris un coach pour travailler son souffle, pour améliorer sa mobilité, sa posture. »)
Comment vous sentez-vous sur scène ?
La dernière tournée des Zénith (en 2016 et 2017) avait été difficile. J’avais des problèmes de voix. Aujourd’hui, je chante mieux. Je ne bois plus depuis deux ans et demi. J’ai aussi arrêté de fumer il y a 8 mois. C’est la première fois que je tiens si longtemps.
Avez-vous toujours le trac avant de monter sur scène ?
Oui. Heureusement, Cerise est dans la salle, tout près, tous les soirs. Et elle me rejoint en coulisses avant le rappel.
D’un soir à l’autre, vos concerts ont été plus ou moins réussis. Pourquoi ?
Quand le public est bon, je suis bon. Un bon public réagit et chante. Ce ne fut pas le cas dans quelques villes comme Lausanne. Le concert ne s’est pas trop bien passé et je me suis fait allumer par la presse. Heureusement que dans le Nord (son assistant Pierrot ajoute d’autres villes, dont Toulouse, bien sûr…), l’ambiance est formidable.
Comment vous êtes-vous adapté à cet orchestre de cordes composé de jeunes femmes ?
J’ai eu du mal lors des répétitions. J’avais tendance à accélérer le tempo. J’ai ensuite pris mes marques. Cet ensemble m’a emballé tout de suite. Ces jeunes musiciennes sont adorables avec moi et elles ont beaucoup de talent.
Au programme, en concert, une seule reprise : « Quand j’étais chanteur », de Michel Delpech…
Je la chantais lors des répétitions pour me chauffer la voix. J’ai décidé de la garder car je l’aime beaucoup, tout comme d’autres tubes de Delpech, « Les divorcés », « Les chasseurs ». Je lui en avais fait le compliment en 1984 après un Zénith ; il croyait que je me foutais de sa gueule. C’était pourtant sincère.
Quels chanteurs fréquentez-vous aujourd’hui ?
Il y a Cabrel, de loin en loin. J’aime sa voix, ses mélodies. Le savoir dans la salle, à Agen, m’a mis une grosse pression. Je vois aussi de temps en temps Eddy Mitchell et Julien Clerc. J’ai rencontré Thiéfaine récemment, après un concert de sa tournée acoustique. J’ai adoré cet homme.
Vous reverra-t-on un jour dans des Zénith ?
J’y pense pour fêter mes 50 ans de chanson, en 2025. J’envisage quelque chose d’électrique, avec des morceaux comme « Morgane de toi », « Banlieue rouge » ou « Miss Maggie ».
En concert et sur votre nouvel album, les cordes sont en majesté. Comment autour d’elles avez-vous imaginé le programme ?
Je m’en suis remis à mon ami Alain Lanty. C’est un pianiste extra. J’aime son humour, son naturel. Pour le choix des chansons, on a privilégié le plaisir. On a éliminé au fur et à mesure, tout ce qui était trop long, qui pouvait créer de la monotonie. Et pour les orchestrations on a ajouté aux cordes le piano et l’accordéon, qui est ma marque de fabrique.
Le parti pris musical vous rapproche de la musique classique. En êtes-vous un amateur ?
J’en écoute depuis l’âge de deux ans ! Mon père adorait Mozart et nous passait souvent « La petite musique de nuit ». Il y avait aussi beaucoup de Brassens à la maison.
Avez-vous joué du classique à la guitare ?
Hou la, non ! Je me suis juste échiné, comme tout le monde, sur « Jeux interdits ».
Que lisiez-vous alors ?
Des polars, surtout ceux de James Hadley Chase. J’ai toute la collection des « Série noire » ; 2 500 titres.
Et que lisez-vous aujourd’hui ?
Je relis René Fallet que j’essaye de faire découvrir à ma fiancée. J’ai dévoré aussi tous les Stephen King. Et je reviens sans cesse à Maupassant.
Vous avez aussi beaucoup collectionné la bande dessinée…
Je me suis ruiné en BD : à une époque, tous mes droits d’auteur y passaient ! J’achetais des vieux albums et des planches, d’Astérix, de Lucky Luke et de plein d’autres. J’ai aussi accumulé les rasoirs, les coupe-choux (il sourit quand on lui dit qu’il ne s’en est pas beaucoup servi…) Cela me ramène à mes vacances, enfant, dans un petit village des Cévennes : mon grand-père se rasait comme ça.
Que faites-vous dans les villes où vous chantez plus d’un soir ?
Je reste accoudé au bar de l’hôtel à boire des Perrier ! Je vais aussi me balader un peu avec Cerise.
Comment les passants réagissent-ils ?
Ceux qui viennent vers moi sont très gentils. Ils me disent toujours un peu la même chose : « Vos chansons ont bercé notre jeunesse ». Ils réclament souvent des selfies, que je leur accorde volontiers.
En 50 ans de carrière, vous avez écrit 250 chansons. S’il fallait en retenir 5, lesquelles choisiriez-vous ?
(Du tac au tac) : « Tant qu’il y aura des ombres », « La pêche à la ligne », « Manu », « En cloque » et « Morgane de toi ».
Quel souvenir avez-vous de l’homme que vous étiez en 1975 ?
Je chantais en dilettante dans un cabaret des Champs-Elysées en première partie de Coluche. Je me voyais comme un trublion avec mon blouson de cuir et mon bandana. Une maison de disques m’a repéré et m’a proposé une audition. Je ne savais pas où je mettais les pieds. Je pensais qu’ils allaient me proposer un 45 tours ; en fait ils ont validé l’idée d’un album. Je me suis dit « Super, cela va faire plaisir à ma mère et à mes sœurs ». Je ne pensais pas faire une carrière comme ça.
Côtes-du-rhône : vin d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), produit sur les rives droite et gauche du Rhône entre Vienne (38) et Avignon (84).
Bordeaux : vin français d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), produit dans le vignoble de Bordeaux (33).
« Qu’est ce qu’il va faire de son bleu ? De son drapeau rouge de son Lénine, c’est toute sa vie qui était dans sa machine »
« Qu’ils reposent à Jérusalem, sur la terre de leurs pères, au soleil d’Israël, je veux leur dédier ce poème, leur dire qu’ils nous sont chers »
« Palestiniens et arméniens déclarent du fond de leur tombeau qu’un génocide c’est masculin comme un SS un torero »
Dinde aux marrons
Plat traditionnel du réveillon de Noël français.
J'voudrais
Je voudrais (registre familier).
Les voir crever
Les voir mourir (registre argotique).
Ils rat'ront
Ils rateront (registre familier).
D'tourner
De tourner (registre familier).
Y'a d'la joie
Il y a de la joie (registre familier).
La grande bouffe
Les repas copieux (registre argotique).
Les p'tits cadeaux
Les petits cadeaux (registre familier).
L'apothéose
La fin, très brillante (registre soutenu).
C'est l'opium du peuple de France
Ce sont les activités permettant au peuple d’oublier sa condition et le détournant des problèmes économiques et sociaux.
En référence au célèbre dicton philosophique de Karle Marx : « La religion est l’opium du peuple ».
L'tiercé
Le tiercé (registre familier).
Forme de pari hippique quotidien consistant à trouver les trois premiers chevaux dans l’ordre d’arrivée d’une course, inventée et mise au point en 1954 par André Carrus, directeur du PMU (Pari Mutuel Urbain), l’opérateur de paris hippiques.
Télé
Télévision (registre familier).
Bagnole
Automobile (registre argotique).
L'dernier
Le dernier (registre familier).
Salon d'l'auto
« Salon de l’automobile, du cycle et du motocycle » (registre familier), devenu « Salon de l’Automobile » en 1977, « Mondial de l’automobile » en 1988 et « Mondial Paris Motor Show » en 2018.
Tarés
Imbéciles (registre populaire).
Pinard
Vin (registre argotique).
Le sang de la terre
Le vin.
Fermente
Se décompose sous l’influence de micro-organismes, et devient du vin.
Santiago
Santiago du Chili, capitale du Chili.
C'est la gangrène
C’est ce qui pourrit, corrompt (au sens figuré).
Ils sont pas nombreux à gueuler
Ils ne sont pas nombreux à protester (registre argotique).
Lorsqu'en septembre on assassine
Le 11 septembre 1973, le gouvernement du Chili du président Salvador Allende est renversé par un coup d’État militaire soutenu par les États-Unis.
Allende se suicide dans le palais présidentiel de la Moneda alors que l’armée donne l’assaut. Et le général Augusto Pinochet prend le pouvoir et instaure une dictature sanglante.
Au cœur de l'Amérique latine
Au Chili.
Après une longue année d'usine
Une grande partie des français prend ses vacances en août, mois durant lequel le pays était pratiquement à l’arrêt à l’époque de la chanson, en 1975, :
la France était encore un pays industriel comptant des millions d’ouvriers, dont les usines fermaient presque toutes en août pour 4 semaines (la cinquième semaine de congés payés sera octroyée le 13 janvier 1982 par le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy),
et la rentrée scolaire ne s’effectuait encore qu’à la mi-septembre et non au tout début du mois comme c’est le cas depuis quelques années.
Ils oublient un peu la machine
Une grande partie des français prend ses vacances en août, mois durant lequel le pays était pratiquement à l’arrêt à l’époque de la chanson, en 1975, :
la France était encore un pays industriel comptant des millions d’ouvriers, dont les usines fermaient presque toutes en août pour 4 semaines (la cinquième semaine de congés payés sera octroyée le 13 janvier 1982 par le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy),
et la rentrée scolaire ne s’effectuait encore qu’à la mi-septembre et non au tout début du mois comme c’est le cas depuis quelques années.
Ils crient : vive les congés payés
Les congés payés sont une période de congé au cours de laquelle le salarié est payé par l’employeur en raison d’une obligation légale.
Cette innovation sociale majeure est apparue en France le 20 juin 1936 en France, grâce au gouvernement de Front Populaire de Léon Blum.
Grâce aux congés payés des millions d’employés et ouvriers découvrent la notion même de vacances et voient souvent la mer pour la première fois cette année-là.
Au mois d'août c'est la liberté
Une grande partie des français prend ses vacances en août, mois durant lequel le pays était pratiquement à l’arrêt à l’époque de la chanson, en 1975, :
la France était encore un pays industriel comptant des millions d’ouvriers, dont les usines fermaient presque toutes en août pour 4 semaines (la cinquième semaine de congés payés sera octroyée le 13 janvier 1982 par le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy),
et la rentrée scolaire ne s’effectuait encore qu’à la mi-septembre et non au tout début du mois comme c’est le cas depuis quelques années.
Comme des pions
Comme n’ayant pas vraiment d’importance dans une stratégie globale, de la même manière que les pions du jeu de dames ou du jeu d’échecs.
Flonflons
Accords, généralement bruyants, d’une musique d’harmonie, entendue à distance (mot n’existant qu’au pluriel).
D'feux d'artifice
De feux d’artifice (registre familier).
Ils s'abreuvent de
Ils consomment en grande quantité (sens figuré).
En souv'nir d'une révolution
En souvenir d’une révolution (registre familier) : la révolution française de 1789.
Ils font la fête au mois d'juillet
Ils font la fête au mois de juillet (registre familier) : ils célèbrent la fête nationale française le 14 juillet.
Jean Moulin
Héros de la première heure de la résistance française (*), présent sur le terrain, en France occupée, de janvier 1942 jusqu’à son arrestation le 21 juin 1943, arrêté et torturé par le nazi Klaus Barbie, mort le 8 juillet 1943 dans un train pour Berlin.
(*) : Préfet d’Eure-et-Loir (28), Jean Moulin est arrêté le 17 juin 1940 par les Allemands parce qu’il refuse de signer un protocole rédigé par trois officiers allemands, reconnaissant faussement qu’une troupe de tirailleurs sénégalais de l’Armée française a commis de prétendues atrocités envers des civils à La Taye, un hameau de Saint-Georges-sur-Eure (28), en réalité victimes de bombardements allemands.
Frappé à coups de poing et enfermé pour refus de complicité avec les Allemands, il tente de se suicider en se tranchant la gorge avec un débris de verre. Il évite la mort de peu et conserve ensuite une cicatrice qu’il cache sous un foulard sur de célèbres clichés pris après sa guérison, à la préfecture de Chartres (28).
Qu'y'avait pas beaucoup d
Qu’il n’y avait pas beaucoup de (registre familier).
Planqués à Londres
À l’abri, dans un endroit sûr, où l’on ne participe pas au combat en temps de guerre (registre familier).
Renaud fait ici allusion aux militaires français du QG (Quartier Général) des FFL (Forces Françaises Libres) du général de Gaulle, situé à Londres.
Vive Pétain
Le maréchal Philippe Pétain, chef de l’État français, le régime autoritaire à la tête de la France durant l’occupation allemande, du 10 juin 1940 au 20 août 1944.
Qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui
Qui est venu se faire tuer loin de chez lui (registre familier).
Soldat ricain
Soldat américain (registre familier).
Débarquement d'Normandie
Débarquement de Normandie (registre familier) : débarquement anglo-américano-canadien du 6 juin 1944.
S'en allant voter par millions
Les 23 et 30 juin 1968 ont lieu des élections législatives, après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République Charles de Gaulle afin de répondre à la crise de mai 68.
Les partis de gauche, considérés comme partiellement responsables de ladite crise, subissent une cuisante défaite (91 sièges sur 485) au profit de la majorité de droite sortante (367 sièges), qui avait pourtant éprouvé de sérieuses difficultés à l’emporter lors des précédentes élections, un an auparavant.
Source : wikipedia.org
J'me souviens surtout d'ces moutons
Je me souviens surtout de ces (registre familier) moutons : personnes faisant la même chose que les autres.
D'une révolution manquée
Les événements de mai-juin 1968, qui mirent en péril le 4e gouvernement de Georges Pompidou, Premier ministre du Général de Gaulle.
D'un sang qui coula rouge et noir
« La Commune de Paris » de 1871 est une période insurrectionnelle de l’histoire de Paris qui dura un peu plus de deux mois, du 18 mars 1871 à la « Semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871, où elle est écrasée et ses membres exécutés en masse.
Cette insurrection contre le gouvernement, issu de l’Assemblée nationale qui venait d’être élue au suffrage universel masculin, ébaucha pour la ville une organisation proche de l’autogestion ou d’un système communiste.
D’où les références au rouge du communisme et au noir de l’anarchie.
I' m'font pitié
Ils me font pitié (registre familier).
Ils les appliquent tous à la lettre
Ils les appliquent tous précisément, comme il est écrit, sans les interpréter.
C'était pour bientôt
Le printemps est là depuis le 21 mars. Mais le temps peut s’avérer encore frais durant le mois d’avril.
Que l'printemps
Que le printemps (registre familier).
Télé
Télévision (registre familier).
J'parierais pas
Je ne parierais pas (registre familier).
En c'moment
En ce moment (registre familier).
C'qu'on fait
Ce que l’on fait (registre familier).
C'est pas la gloire
Ce n’est pas la gloire (registre familier) : Il n’y a pas de quoi en être fier.
Une sinécure
Charge ou emploi où l’on est rétribué sans avoir rien (ou presque rien) à faire.
Situation de tout repos (registre soutenu).
Cinquante millions de prétendants
En 1975, la France ne compte encore que 52,6 millions d’habitants très exactement. Et non 66,5 millions comme en 2020.
Y'aurait
Il y aurait (registre familier).
Perdait son trône
Perdait le pouvoir.
Roi des cons
Roi des idiots (registre argotique).
Bandant
Excitant (registre vulgaire).
Qu'ça soit
Que cela soit (registre familier).
On peut pas dire
On ne peut pas dire (registre familier).
Être né sous l'signe de
Être né sous le signe de (registre familier) : Être né en.
Chez nous aussi fonctionne encore
La dernière exécution par guillotine n’aura lieu en France que deux ans plus tard, le 10 septembre 1977, à la prison des Baumettes à Marseille (13) et Hamida Djandoubi, un tunisien de 27 ans, sera le dernier condamné à mort à avoir été exécuté en France, pour la torture et le meurtre d’une femme de 22 ans. La peine de mort ne sera abolie dans notre pays que le 18 septembre 1981, après l’élection de François Mitterrand à la présidence de la république et l’arrivée de la gauche au pouvoir.
Qu'la guillotine
Que la guillotine (registre familier).
Un anarchiste du Pays Basque
L’anarchiste catalan Salvador Puig i Antich, militant du MIL (Mouvement Ibérique de Libération) a été exécuté en Espagne le 2 mars 1974. La dernière exécution aura lieu dans ce pays le 27 septembre 1975 et la peine de mort n’y sera abolie que le 29 décembre 1978.
Mise à mort
Exécution.
Immonde
Répugnant(e), d’une saleté ou d’une hideur qui soulève le dégoût.
À s'révolter
À se révolter (registre familier).
De l'autr'côté des Pyrénées
De l’autre côté des Pyrénées (registre familier) : en Espagne.
Au mois d'mars
Au mois de mars (registre familier).
Impunément
Sans être puni, sans encourir de punition, de châtiment.
Y'en a cent
Il y en a cent (registre familier).
À tous les coins d'rue
À tous les coins de rue (registre familier) : partout.
Flics
Policiers (registre argotique).
Fignolèrent leur besogne
Exécutèrent leur travail avec un soin minutieux (registre familier).
Des matraqueurs assermentés
Les policiers parisiens, chargés par le préfet de police de Paris, Maurice Papon, de réprimer sévèrement – avec l’accord du ministre de l’Intérieur, Roger Frey, et du président de la République, Charles de Gaulle – les participants à la manifestation, du 8 février 1962, interdite, organisée par le PCF (Parti Communiste Français) et d’autres organisations de gauche.
Se souvenir de Charonne
Le 8 février 1962, 9 militants de la CGT (Confédération Générale du travail) et du PCF (Parti Communiste Français) trouvent la mort à la station de métro Charonne à Paris (75), à l’issue d’une manifestation interdite protestant contre l’OAS (Organisation Armée Secrète) et la guerre d’Algérie.
Faux-culs
Hypocrites (registre populaire).
Tocards
Personnes incapables, sans valeur (registre argotique).
Y'a qu'le
Il n’y a que le (registre familier).
L'a pas tell'ment
Elle n’a pas tellement (registre familier).
Depuis des éternités
Depuis très longtemps.
Caustique
Qui désorganise, brûle les tissus animaux et végétaux (« soude caustique »).
Qui attaque, blesse par la moquerie et la satire (sens figuré).