Renaud Collection

L’Avenir

 – Audrey VERBIST

Olivier Bovenisty a sorti son livre parce que ça lui trottait en tête depuis un an ou deux. et « pour éviter les abus. Mais ce n’est pas non plus la Bibile. »
(photo EdA – Jacques Duchateau)

Olivier Bovenisty habite dans la région hutoise. Il est kiné et le plus grand collectionneur de tout ce qui concerne Renaud. Il vient de publier un argus préfacé par l’artiste.

Disques, places de concerts, pin’s, livres, DVD, magazine, t-shirts, briquets, jeux de société, timbres, bracelets, posters… tout, tout, tout, absolument tout ce qui a été commercialisé sur Renaud depuis le début de sa carrière, Olivier Bovenisty l’a. Sauf peut-être l’extrait de naissance original de Renaud ou son premier dessin d’enfant sur couche-culotte, comme dit Renaud dans la préface de L’argus énervant. Il recense, date et cote plus de 2000 pièces.

Surtout, n’allez pas croire qu’Olivier Bovenisty est une espèce de fanatique. Il collectionne tout ce qui concerne Renaud, mais ça aurait très bien pu être quelqu’un d’autre: «Ça a commencé il y a 14 ans. J’avais quelques vinyles, mais en parlant avec d’autres personnes, je me suis aperçu qu’il n’y avait pas que ça. Alors pourquoi Renaud? Je ne sais pas. Pourquoi pas? Au début, je faisais la file pendant huit heures pour faire signer des objets, ça donne de la valeur aux pièces. Je n’étais pas le fanatique hurlant du premier rang. Mais à force d’être là tout le temps, j’ai fini par me faire remarquer. D’abord par ses musiciens. Maintenant, quand il vient en concert, je l’appelle et on se voit.»

Sa maison ressemble à toutes les autres, vue de dehors, comme de dedans. Seulement deux pièces sont consacrées au chanteur: «Je ne voulais pas que ça déborde partout, dit-il. Renaud est venu ici et ça l’a étonné et rassuré en même temps.» Dans ces deux pièces, il a tout ce qui a été commercialisé, mais aussi des objets offerts par Renaud lui-même, devenu son ami  : deux paires de bottes, un blouson en cuir, le faire part de naissance de sa fille Lolita, son dernier paquet de Gitanes, des t-shirts de scène…

Il a tout ou presque maintenant, et ce qu’il n’a pas est difficile à trouver. Il cherche sur internet ou des gens le contactent pour lui envoyer certains objets. Et le prix? Cher, oui, mais il ne dira pas combien. Il cite comme exemple un disque de diamant acheté aux enchères, au profit du Télévie  : «Il a fallu se battre pour l’avoir…» Ça prend du temps aussi: «J’ai encore plein de choses à classer. Des objets que j’ai commandés sur internet. J’ouvre pour voir que tout est en ordre et je range plus tard. Ce qui me prend du temps surtout, c’est la mise à jour du site.»

Il y a parmi ces milliers d’objets, certaines pièces dont Olivier Bovenisty est particulièrement fier. Renaud a dessiné deux planches pour une BD en hommage à François Walthéry et il a un des originaux, signé par Renaud et Walthéry. Un 45 tours très rare, Le camionneur rêveur: «celui-là, tous les collectionneurs le cherchent». Une touchante dédicace de Lolita, la fille de Renaud sur un album: «Merci d’aimer autant mon papa».

Au fil du temps, le collectionneur a appris à connaître Renaud. Les deux hommes s’appellent «une à deux fois par mois». «C’est un homme généreux avec ses fans. Il est accro à internet, il y passe beaucoup de temps. L’année passée, il a offert à 1.200 gars du forum un concert à la Cigale. Il a chanté pendant 5h30, 69 chansons. Il a arrêté parce que la salle fermait. Il a aussi envoyé son dernier album dédicacé à tous les gars d’internet. Il est assez accessible, les gens peuvent le rencontrer, il va souvent dans le café près de chez lui.»

Olivier Bovenisty, «L’argus énervant», Éd. Didier Carpentier, 189 pages, 14,90 €.
www.renaudsechan.be.

  

Source : L’Avenir