Par Marc Fourny
Fan de football, le chanteur veut rendre hommage à l’attaquant français dans une prochaine chanson. « C’est mon idole », a-t-il confié à « L’Équipe ».
Kylian Mbappé est déjà entré dans la légende du football, il devrait prochainement être immortalisé en chanson. C’est en tout cas le projet de Renaud, qui ne cache pas son admiration pour le capitaine des Bleus dans les colonnes de L’Équipe : « C’est mon idole. Il a la classe et il s’exprime très bien. Je regarde à la télé ses matchs de Coupe d’Europe avec le PSG. Et il m’a beaucoup impressionné lors de la finale de la dernière Coupe du monde, que j’avais suivie chez Pascal Obispo… Je vais le citer dans une prochaine chanson… »
Entre Renaud et le foot, c’est une longue histoire. À la fin des années 1970, l’interprète de Mistral gagnant ne loupe jamais Téléfoot, l’émission culte de TF1 présentée par Pierre Cangioni – qui sera d’ailleurs célébré par l’artiste dans sa chanson un peu oubliée « J’ai raté Téléfoot », en 1981. Une passion rarement mise en avant par les artistes de l’époque, le football était considéré par les élites comme un peu ringard, un sport populaire entaché par les dérapages de hooligans décérébrés… Mais Renaud a toujours assumé, allant même jusqu’à composer en 1986 un hymne à la gloire du RSC Anderlecht, le fameux club de football belge qu’il admirait.
Renaud, « un vrai blaireau »
« C’est ma vie de blaireau, reconnaît le chanteur dans L’Équipe. J’adore la ferveur populaire que l’on ressent dans un stade, quel qu’il soit. Je peux y crier ce que je veux, personne ne fait attention à moi. Ni vu, ni connu, je m’en fous… J’ai assisté par exemple à la finale de la Coupe de France 1982, PSG-Saint-Étienne (2-2, 6-5 aux tirs au but), au Parc, en passant le match à hurler « Parisiens, têtes de chiens ! » J’ai même participé à un envahissement du terrain à la fin de la rencontre… Un vrai blaireau, quoi ! »
Ce fan des stades et du ballon rond n’est pas forcément fidèle à un seul club, préférant soutenir les équipes au gré de ses envies – il a même supporté l’AC Arles-Avignon, ayant une maison dans le Vaucluse. Mais il reconnaît suivre de près l’Olympique de Marseille et le RC Lens, pour lequel il a une affection particulière. « Le public de Bollaert m’a souvent rendu hommage, en reprenant la mélodie de La Ballade nord-irlandaise, ou en inventant un chant sur l’air de Hexagone, explique-t-il dans le quotidien sportif. Ils ont aussi déployé un tifo [une animation créée par des supporteurs, NDLR] récemment avec un grand portrait de moi en mineur. J’ai vu et entendu tout ça, et j’en ai été touché […] Mes clubs de cœur, je dirais que ça reste Lens et l’OM définitivement, mais j’ai une tendresse pour Nantes. »
En attendant de composer sur Mbappé, Renaud sort ce 1er décembre un nouvel album, Dans mes cordes, où il revisite ses chansons cultes en compagnie d’un quatuor symphonique féminin. À 71 ans, il semble plus que jamais en forme, éternel phénix qui renaît de ses cendres, poursuivant une tournée jusqu’en mai prochain. Un retour qu’il doit pour beaucoup à Cerise, celle qui partage désormais son quotidien depuis plus d’un an. « Son arrivée dans ma vie a tout changé, confiait-il au printemps dernier dans Le Parisien. Je suis fou amoureux. »
Source : Le Point