« Fillon, c’est un mec bien, honnête, je voterais pour lui s’il gagnait la primaire », a récemment affirmé Renaud lors d’un salon du livre, selon des propos rapportés la semaine dernière par le site internet du Figaro. Des propos dans la lignée de ceux qu’il avait tenus au printemps où il avait qualifié l’ancien Premier ministre de « parfait honnête homme ».
La nouvelle déclaration de Renaud a été reprise immédiatement le 30 août par François Fillon, candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle, sur sa page Facebook, avec ce commentaire: « Ces mots me vont droit au cœur ».
« Un prétendu soutien politique »
Dans un communiqué transmis à l’AFP par son avocat, Renaud déplore toutefois « l’instrumentalisation hors contexte » de ces propos « relatifs à un prétendu soutien politique qu’il apporterait à Monsieur François Fillon ».
L’auteur de « Mistral gagnant » assure que ses déclarations s’inscrivent « dans le cas d’un second tour des futures élections où un candidat des Républicains serait face à la candidate du Front national ». Auquel cas, « il préférerait apporter son vote à Monsieur Fillon plutôt qu’à Monsieur Sarkozy, Monsieur Juppé ou tout autre prétendant au statut de candidat officiel du mouvement les Républicains ».
« Une telle affirmation n’emporte pas pour autant une adhésion au programme et aux idées de Monsieur Fillon », ajoute Renaud, grand soutien dans les années 80 du président socialiste François Mitterrand.
« Vote de contestation » face au FN
Sa déclaration, insiste-t-il, « doit, avant toute chose être perçue comme une affirmation de son vote de contestation face à la présidente du Front national autant que le rappel de ses convictions de citoyen libre, républicain et de gauche et celui de la nécessité de ne pas déserter les bureaux de vote ».
Au printemps, Renaud s’était déclaré en faveur d’une candidature de l’écologiste Nicolas Hulot à la prochaine présidentielle. Le chanteur arbore depuis peu un nouveau tatouage dans le dos : le visage du Christ accompagné de la citation « comme lui j’ai aimé, comme lui j’ai souffert. »
Source : Ouest-France