Renaud, 29/04/2003, Zénith de Lille. Tout commença par un Hexagone chanté en arabe par je ne sais pas qui. Puis soudain, tout s’éclaire, le messie arrive. Bon il a pris quelques rides, le bide est quand même rembourré mais bizarrement la voix s’est améliorée, le perfecto est toujours là et il faut que je l’avoue : il est unique. C’est un copain qui revient à la maison. Il démarre sur les chapeaux de roue avec Docteur Renaud / Mister Renard, sorte d’oraison funèbre car selon le chanteur, il ne « boirait » plus que de l’eau et aurait tué le renard. Effectivement il semble en forme. Il emmêle ses « vieilles chansons » comme il le dit avec les nouvelles. Tout est ciselé, tressé au poil, dans l’unique but de faire oublier que le père Séchan a déjà à 30 piges de carrière : le Picon-bière et les gitanes ça conserve apparemment. Bien sûr on ne l’empêchera pas de jouer les démagos dans ses interpellations au public mais c’est pour servir de l’amour à une salle entière. Quand il enchaîne des « Germaine » des « Marche à l’ombre » ou des « Manhattan Kaboul » c’est toute l’assemblée qui reprend en cœur. Et il aime ça le cabot ! Il n’aurait même plus besoin de chanter tellement les cœurs sont puissants. Un sacré disque live en perspective vu que Lille a été choisi pour illustrer la tournée en CD et en « premier DVD de sa carrière ». Sachant s’entourer de musiciens hors pair, on voudrait faire durer la nuit, mais point trop ne faut et c’est au bout de 2h30 de concert qu’il quitta la scène pour aller j’espère faire du sport aux bars parallèles. Je conseille à tous ceux qui ont le blues, qui ont un cœur cassé, qui ont besoin d’amour d’aller voir ce mec, il a un effet thérapeutique incroyable. Je le sais j’en ai bénéficié. Encore une fois mais tu le savais déjà : on t’aime Renaud ! Pierre. |
Source : Zicline