16 avril 2023 à 08h12
Le chanteur, incapable de vivre seul, s’est installé en Provence, entouré de ses anges gardiens…
On ne l’avait pas revu sur scène depuis 2017 et son fameux Phénix tour… Renaud avait d’ailleurs annoncé à la fin de ses concerts qu’il arrêtait définitivement de chanter en public et prenait sa retraite. Mais depuis le mois de janvier dernier, pour le plus grand plaisir de ceux qui l’aiment, le chanteur, qui fêtera ses 71 ans le 11 mai prochain, est revenu sur sa parole.
L’auteur de Comme un enfant perdu, son autobiographie publiée chez XO éditions, a entamé une grande tournée intimiste de 80 dates intitulée Dans mes cordes, accompagné d’un ensemble d’instruments… à cordes, dont le piano, joué par son ami Alain Lanty…
Un retour très attendu par ses nombreux admirateurs qui ont pu tout récemment renouer avec leur idole grâce au documentaire Renaud confidentiel diffusé cette semaine sur BFM TV. Un film qui nous révèle que le père de Lolita Séchan vit avec deux hommes !
Garde alternée
Une nouvelle incroyable quand on connaît l’amour inconditionnel qu’éprouve le « chanteur énervant » pour la gent féminine. Qui sont donc ces deux compagnons de route qui ont un jour décidé de s’installer aux côtés de l’auteur de Mistral gagnant, que l’on dit pourtant de nouveau amoureux d’une certaine Cerise ?
« Ce sont des fans qui ont transcendé ce lien de fans, pour faire en sorte que Renaud continue à aller bien », a expliqué le spécialiste de chanson française Didier Varrod, tout en précisant : « Ils fonctionnent un peu sur le registre de la garde alternée. Ils le protègent, ils l’aiment. »
Ces deux anges gardiens, qui se nomment Pierre Tarde et Bloodi, ont accepté tous les deux de témoigner dans Renaud confidentiel pour expliquer leur quotidien et l’indéfectible lien qui les unit à leur bien aimé « patron ». « On fait une semaine sur deux, a confirmé Pierre. On vit chez lui et on est avec lui 24 heures sur 24. » Mais en quoi consiste le travail de ces deux copains, mi-infirmiers mi-nounous qui se donnent corps et âme au bien-être de leur idole ?
« Chauffeur, protection, confident, ami, cuisinier s’il le faut », poursuit celui qui, malgré sa présence auprès de Renaud, continue de travailler dans l’Allier où il réside : « J’ai gardé mon métier de facteur », a en effet révélé le courageux Pierre pour qui, veiller sur la star est une véritable mission de cœur : « Il n’y a pas que des paillettes. Renaud a aussi ses angoisses, ses moments de doute, avec des périodes où il y a eu de l’alcool. Ç’a été difficile à gérer. Il fallait trouver des solutions pour l’empêcher de boire. […] Ça fait aussi partie du métier. »
« Il fallait trouver des solutions pour l’empêcher de boire. »
Un travail de chaque instant qui dure depuis de longues années et que l’artiste lui-même avait évoqué il y a trois ans, dans les pages du Parisien : « Grâce à eux, je ne suis jamais seul, avait-il avoué à nos confrères, confirmant les tâches de tous ordres dont s’acquittent Pierre et Bloodi. Ils ont plein de rôles. Chauffeurs, cuisiniers, gardes du corps, comptables… Ils ont une drôle de vie. Ce n’est pas facile, une semaine ici, une semaine dans leur famille. Ils viennent parfois avec leurs enfants et c’est très sympa. C’est la première fois que j’ai des assistants. »
Bons samaritains
Pour cet homme déchiré par les doutes et les angoisses, pour ce grand écorché vif luttant constamment contre ses démons, il est devenu impossible de se passer de leur présence bienveillante et vigilante. Une présence qui va d’ailleurs bien au-delà d’un simple assistanat rémunéré : « Ils m’écoutent, me conseillent. Parfois même sur l’album. Ils me rassurent. Tout le temps. »
Toujours sur la corde raide, risquant perpétuellement une rechute dans le gouffre sans fond de ses idées noires, le chanteur sait qu’il peut compter sur ces indispensables veilleurs de jour et de nuit. Nul doute que sur toute la durée de cette épuisante tournée qui sillonnera la France de long en large, ces deux bons samaritains seront là, prêts à soutenir leur protégé et à s’assurer qu’il ne va pas craquer…
Clara MARGAUX
Source : France Dimanche