Renaud : « Je veux fêter mes 50 ans de chansons l’année prochaine »

Le Progrès

Culture – Loisirs

Lyon

Le chanteur publie un album à l’image de sa tournée actuelle, avec piano, cordes et accordéon. Mais il annonce aussi la prochaine, pour fêter son demi-siècle de chansons, en 2025.

Propos recueillis par Thierry Meissirel – 26 nov. 2023 à 06:00 | mis à jour le 04 déc. 2023 à 14:47

Renaud prolonge sa tournée
Photo Eric Vernazobres

Entre deux concerts, Renaud a reçu quelques journalistes autour d’une table. Au menu, de l’eau, et un album baptisé Dans mes cordes, enregistré avec ses musiciens de scène : un piano, un accordéon et un double quatuor à cordes. Le chanteur est en forme, il ne boit plus depuis trois ans, il a arrêté de fumer au début de la tournée, et il a même un coach sportif ! De quoi se tenir en forme pour la fin de la tournée, et préparer la suivante. Renaud aimerait fêter ses 50 ans de chansons en 2025…

Qu’est-ce qui vous a donné envie de remonter sur scène ?

« Je m’ennuyais ! Je ne savais pas trop quoi faire de ma vie, je me suis dit : je vais partir en tournée… Jouer sur scène, c’est apporter un peu de bonheur aux gens, mais c’est aussi en prendre. Et le public m’a donné un immense bonheur. Nous avons une complicité qui ne s’est jamais démentie. Le public, c’est mon meilleur pote. »

Vous avez tout de suite eu l’idée de jouer avec un piano et des cordes, sans rythmique ?

« Oui, je voulais revisiter mes chansons. Des cordes, un piano et aussi un accordéon, c’est ma marque de fabrique. Alors évidemment, toutes mes chansons ne peuvent pas être jouées ainsi, on en a éliminé. J’aimerais les retrouver en 2025, avec une tournée célébrant mes 50 ans de chansons, cette fois avec une batterie et des guitares électriques… »

Avec des chansons et une formation classique, vous avez réuni vos deux passions…

« Oui, c’est vrai. À la maison, on écoutait du classique, et notamment Mozart. La Petite Musique de nuit reste ma Madeleine de Proust, un doux souvenir. Mais ensuite, j’ai découvert Brassens, et j’ai commencé à écrire des chansons. À part les trois premières mesures de Jeux interdits, je n’ai même pas essayé de jouer du classique… »

Je n’ai jamais imaginé que j’allais faire une carrière et ça continue à me surprendre

Et vos chansons sont devenues des classiques, ça continue à vous étonner ?

« Oui, parce que je suis un éternel dilettante. Je n’ai jamais sué sang et eau pour écrire. Mes chansons sont des premiers jets, ça vient de façon très fluide. Et c’est pareil pour la musique, je bricole sur ma guitare, et je trouve une mélodie. Il n’y a que la scène qui demande de vrais efforts. »

Comment se passe une tournée, avec Renaud ?

« Je me suis beaucoup préparé : j’ai arrêté de fumer il y a huit mois, ça m’a fait du bien, ma voix a changé. J’ai aussi pris un coach sportif, qui me faisait faire des tours de la maison, en courant. Il m’a aussi fait travailler avec des haltères, pour retrouver un peu de souplesse. Je suis plus en forme que la dernière fois, aussi parce que j’ai arrêté l’alcool. Cela dit, ça ne m’empêche pas d’avoir le trac, chaque soir… »

Sur vos 50 ans de chansons, quelles sont vos préférées ?

« J’en ai écrit 250, alors c’est difficile, c’est comme choisir entre ses enfants. Mais je peux citer Tant qu’il y aura des ombres, La pêche à la ligne, En Cloque, Manu et Morgane de toi. »

Vous vous souvenez de 1975, l’année de vos débuts ?

« Oui, je chantais en première partie de Coluche. Un producteur m’a proposé de faire un disque, je n’y connaissais rien, je ne savais pas où je mettais les pieds. Je pensais faire un single, ils m’ont proposé de faire un album. Je pensais que seuls mes frères et sœurs allaient l’acheter. Je n’ai jamais imaginé que j’allais faire une carrière, ça continue à me surprendre… »


Renaud, Dans mes cordes Warner Music, sortie le 1er décembre. En tournée en France, dont le 2 décembre à Châlons-en-Champagne, le 5 décembre à Bar-le-Duc, le 13 décembre à Limoges, le 1er mars à Vichy, le 13 mars à Grenoble et le 22 mars à Strasbourg.


Renaud a enregistré son nouvel album avec des musiciennes jouant sur un piano, un accordéon et avec un double quatuor à cordes.

  

Source : Le Progrès