24 septembre 2022
Les six heures de débats de la commission permanente du Grand Est, vendredi à Strasbourg, ont offert quelques moments savoureux, étonnants ou émouvants.
Débat anarchique, vendredi à la Région Grand Est. Une subvention reste en travers de la gorge du Rassemblement national : « Silence on tourne Productions » aurait obtenu 36 000 € pour réaliser un court-métrage, sur « la répression policière contre les migrants », résume Laurent Jacobelli (RN). Un scandale pour l’élu, qui vilipende Jean Rottner, à l’heure où « les policiers sont victimes de violences tous les jours ». Jean Rottner accepte illico de « suspendre le versement, le temps d’étudier le dossier ». Mais cinq minutes plus tard, ses services lui apprennent que ce projet a déjà été « rejeté ». En clair, la commission Culture a refusé de mettre un kopeck dans le film. Pendant que Jacobelli s’excuse, c’est l’écologiste Gérard Schann qui prend le relais, pour défendre tout le contraire, avec un argument en béton : le chanteur Renaud. Et de citer « Où c’est qu’j’ai mis mon flingue ? »: « A Longwy comme à Saint-Lazare / Plus de slogans face aux flicards / Mais des fusils, des pavés , des grenades ! » La chanson date de 1980, poursuit l’élu, qui regrette une forme de pudibonderie ou de censure de la collectivité, 40 ans plus tard. Et rappelle que malgré ses textes anti-police, « le chanteur a été fait commandeur des Arts et des lettres ». L’écolo ne dit pas qu’en 2016, le chanteur énervant a aussi « embrassé un flic »…