Publié le 29 novembre 2019 à 12h25 Modifié le 29 novembre 2019 à 15h10
Note : 3/5
C’est LA sortie de la semaine, celle que beaucoup attendaient, fans nostalgiques d’un artiste qu’ils ont écouté en boucle ou simplement touchés par un homme au parcours cabossé. Alors, pour les marmots, ce 17e opus de Renaud ? Plutôt un album sur l’enfance (la sienne surtout et celle de ses enfants), calibré pour fédérer toutes les générations (à l’instar de Zep, papa du célèbre Titeuf, qui signe la pochette). Ce projet est né « dans le regard des enfants sur [sa] dernière tournée », a expliqué le chanteur au Parisien. « Je les faisais venir au premier rang et à ma grande surprise ils étaient très nombreux et chantaient. Je me suis aperçu que mes chansons plaisaient toujours aux mômes, avec leurs gros mots et jeux de mots ».
Entre humour et coups de colère
D’humour et de franche gaieté, l’album ne manque pas, en effet, mais Renaud y évoque aussi ses coups de colère et ses problèmes de dépendance. « On va pas s’laisser pourrir par cet alcool à la con. (…) J’connais un pote chanteur qu’a paumé dix ans d’sa vie. Dix ans d’errance et de malheur, dépression, hypocondrie », chante-t-il sur « On va pas s’laisser pourrir ». Direct, sans fard, comme toujours.
« Les mômes et les enfants d’abord » rassemble onze chansons inédites, signées Renaud, et une reprise de Jacques Mahieux (« Le petit crabe et la langoustine »). Douze titres folk-rock aux arrangements particulièrement riches et soignés, auxquels ont collaboré, pour la musique, Renan Luce, Thierry Geoffroy et Romane Serda. Reste cette voix éraillée, monocorde (« ni juste, ni fausse, mais vraie » lui aurait rapporté un fan), à laquelle on s’habitue… ou pas.
Source : Le Télégramme