Renaud : pourquoi le chanteur a sauvé « Charlie Hebdo »

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Florian Gazan – édité par Damien Renoulet

Ce jeudi 3 avril est une journée spéciale Renaud sur RTL. Dans une minute, vous saurez pourquoi le chanteur a sauvé « Charlie Hebdo ».

La chanteur Renaud en novembre 2023.
Crédit : JULIEN DE ROSA / AFP

En 1982Charlie Hebdo tire la langue, avec des finances au plus bas. Par choix, pour rester libre, le journal a toujours refusé la pub, et ne vit que de ses ventes et ses abonnés. Problème, les ventes et le nombre d’abonnés diminuent. Le journal doit s’arrêter en décembre 1981 et part sur un ultime gag. La formule « Charlie Matin » est lancée, mais ne paraît que trois jours de suite, dont le dernier numéro a pour tire : « Finalement c’est trop de boulot ! ».

Le journal fait ses adieux à la télé, sur TF1, dans l’émission Droit de réponse de Michel Polac. Ce jour-là, Renaud se trouve lui aussi en plateau. À la surprise générale, il va pousser un coup de gueule contre les jeunes qu’il accuse d’être responsables de la disparition de Charlie.

10 ans plus tard, le journal est relancé par Philippe Val et CabuIls cassent tous les deux leur PEL. Ils n’ont pas assez d’argent, et font alors appel à… Renaud, qui met au pot ce qu’il manque. Le chanteur devient actionnaire de Charlie au sein d’une SARL qu’ils auraient sans doute baptisé autrement s’ils avaient pu lire l’avenir : les éditions Kalachnikov.

160 chroniques écrites par Renaud

Renaud tient une chronique hebdomadaire dans le journal pendant 4 ans. Une carte blanche dans l’esprit Charlie dont les titres en disent long. Par exemple « Le retour du taille-crayon : l’un des deux trous est interdit par le nouveau catéchisme. » Il écrira au total 160 chroniques.

En 1999, lorsque qu’il entame une période alcolo-dépressive, Renaud revend des parts de Charlie Hebdo et tire un trait sur le journal. Mais pas définitif. Car il remet ça début 2016 avec une chronique baptisée : « Même pas peur ! ». Une chronique en écho aux attentats de Charlie qui l’ont très affecté, puisqu’il y a perdu d’anciens collègues.

C’est d’ailleurs Charb et Riss qui l’ont convaincu de reprendre la plume. Et lui a accepté pour soutenir ce journal qu’il a toujours dans la peau et que, quoiqu’il arrive, il ne laissera jamais béton.

 

  

Source : RTL