REPLAY – « Même pas peur » écrit le chanteur toujours vivant, toujours debout.
Depuis début février un fond froid s’est installé sur le nord de la France. Puis il s’est mis à pleuvoir sérieusement sur la région parisienne. La Seine, la Marne, l’Yonne gonflent. Un mètre de niveau supplémentaire par jour. Pour les prévisionnistes plus de doute : entre le 7 et le 12 mars l’inondation qui arrive battra la crue historique de 1910. Le 11 mars Maisons-Alfort est englouti, comme une bonne partie du Val-de-Marne. À Paris, les 12e, 7e et 15e arrondissements sont les plus submergés. La RATP ferme le métro, qui est sous l’eau aussi. Dans les Hauts-de-Seine, plus un seul pont n’est franchissable, plus de courant, plus d’eau potable, plus de téléphones portables, plus de chauffage urbain et plus d’un million de rats sortent des sous-sols. La France perd 2 points de PIB en quelques jours….
Ce scénario catastrophe est celui que les spécialistes appellent la crue centennale. C’est sûr, elle aura lieu un jour. Problème : la population n’y est absolument pas sensibilisée. Les gens se disent, on a fait des progrès depuis 1910, ça n’arrivera plus. Oui, on a fait des progrès. On a surtout creusé des galeries, pour le métro, pour enterrer des câbles, et dans ce bel entonnoir qu’est la région parisienne, tout est là pour que l’eau monte plus haut qu’en 1910.
Alors autant prévenir. Libération, les Échos et l’Express reviennent ce matin sur cet exercice grandeur nature qui va être mené à partir de lundi prochain. « Paris coule-t-il ? » titre l’Express, même titre en une de Libé avec une photo spectaculaire de la tour Eiffel inondée jusqu’au premier étage. À partir de lundi donc, et pendant deux semaines, on va simuler la crue du siècle avec les autorités et des entreprises publiques et privées. Une vidéo a même été préparée pour le public, elle sera visible près de la tour Eiffel. Elle se termine avec cette question abyssale : « êtes vous prêt ? » Le public pourra tester sa vulnérabilité a la crue avec un jeu nous dit Libération, et de nombreux cadeaux à la clef. On n’ose imaginer lesquels.
Scott Kelly remet pied à Terre
Scott Kelly a donc quitté la Station Spatiale Internationale où il se trouvait depuis 340 jours. Presque un an dans l’espace. Ce matin, l’Express explique sur son site : « L’ISS va perdre son meilleur ambassadeur 2.0 ». Pourquoi ? Parce que Scott Kelly aura passé un an à poster des photos sur Twitter. On l’a vu jouer au ping-pong avec une balle faite d’eau, on l’a vu faire une course poursuite dans l’ISS avec un collègue britannique, mais surtout on a vu ses couchers de soleil, depuis l’espace. Il y en a 16 par jours. Il en a posté des centaines, il a aussi photographié des aurores boréales, des sommets enneigés. Le soir du 13 novembre, il avait posté une photo prise depuis son hublot, de paris illuminé la nuit.
En ce moment Scott Kelly se trouve dans un avion qui le ramène chez lui à Houston, il va y retrouver son frère jumeau . Le site Slate raconte ce matin que ce jumeau homozygote faisait partie intégrante de la mission dans l’espace dont l’objectif était d’aider la Nasa à mieux préparer les allers-retours vers Mars dont la durée s’élève justement à un an. Les deux frères ont le même ADN, on va réellement pouvoir mesurer l’impact de la vie en apesanteur sur l’organisme de Scott en le comparant à celui de son jumeau Mark. Les scientifiques préviennent déjà : Scott aura le visage beaucoup plus rond, les fluides de son visage ayant passé à un an à aller vers le haut.
Des milliardaires moins nombreux et moins riches
Le magazine Forbes publie ce matin son classement annuel des personnes les plus riches du monde et Ô surprise ! Les milliardaires sont moins nombreux et aussi moins riches. C’est une première depuis 7 ans ! On compte actuellement 1.810 milliardaires sur Terre, 16 de moins qu’il y a un an. Leur fortune moyenne s’est réduite de 10%. Instabilité de la Bourse, baisse du prix du pétrole , dollar fort… Bill Gates, cofondateur de Microsoft, reste, avec 75 milliards de dollars, l’homme le plus riche du monde, mais il a perdu 4 milliards en un an. Le seul qui s’en sorte en fait, c’est le patron de Facebook, Mark Zuckerberg qui a vu sa fortune gonfler de 11 milliards. Il passe de la 16e à la 6e place. Deux français seulement sont dans le top 50 :Liliane Bettencourt, 11e et Bernard Arnault 14e, loin, très loin, devant Donald Trump, 324e du classement Forbes.
Mais ce qu’il faut lire à son propos c’est cet article du Boston Globe repris par Libération qui a en fait analysé les discours de tous les candidats à la Maison Blanche, et résultat : le plus pauvre c’est Trump. Il a le langage d’un élève de CM1, le moins de caractères par mots, le moins de syllabes et les phrases les plus courtes comme dans son slogan « Make America great again ». « Je » est le mot qu’il emploie le plus, avec « winner ». Une pauvreté linguistique qui se retrouve aussi dans les attaques contre ses adversaires, traités de « stupides », « idiots » ou « abrutis ». « Il n’est pas un benêt, mais il parle comme tel », écrit Libé, « et cela paralyse ses opposants tiraillés entre le désir refoulé de se mettre à son niveau et la nécessaire décence d’un aspirant à la présidence. »
Pendant ce temps, le journal le Monde nous raconte dans ses pages sciences que les plantes communiquent entre elles. Des chercheurs viennent de le démontrer : les plantes sont parcourues de mystérieux signaux électriques qui leur permettent d’élaborer des stratégies pour combattre des agresseurs. Au Japon quelques jours avant le séisme de 2011, on a relevé ainsi une activité électrique anormale des arbres qui s’est intensifiée à l’approche du jour. En Afrique du Sud, des acacias se sont mis d’accord pour produire plus de tanins et rendre leurs feuilles toxiques à la digestion. Une stratégie qui a permis d’éliminer un herbivore qui avait pullulé dans la région et qui menaçait la survie des acacias. En langage fleuri ça devait donner « Make acacia great again ! »
Renaud écrit dans Charlie Hebdo
Première chronique de Renaud dans Charlie hebdo en kiosque ce matin. « Même pas peur », dit le chanteur qui raconte que des proches ont tenté de le dissuader d’écrire dans Charlie, trop dangereux. Il y a raconté sa vie, le pastis qu’il n’y a plus dans son eau, et puis son fils Malone, 10 ans, qui vient de lui mettre « une branlée au Scrabble ». « Je n’en reviens pas de son intelligence hors norme. 10 ans c’est l’âge d’être en CM1, c’est plein de promesses pour l’avenir… »
Source : RTL