Renaud : son nouvel album « Métèque », ses 70 ans, Macron… Le chanteur se confie

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JEUDI 05 MAI 2022 10:56

Renaud sortira demain l’album de reprises « Métèque ». Pour RTL et le Parisien, le chanteur se confie sur ce nouveau projet, l’approche de son 70ème anniversaire, sa santé mais aussi la situation politique du pays, lui qui a voté Emmanuel Macron au second tour en se « pinçant le nez ».

Crédits photo : Stéphane de Bourgies

Renaud sera de retour demain avec « Métèque ». Sur ce nouvel album, le chanteur de 69 ans reprend des classiques de la chanson française qui ont marqué sa vie, de Georges Brassens à Serge Reggiani en passant par Jean Ferrat ou Georges Moustaki, dont la célèbre chanson « Métèque » donne son nom au cinquième disque de reprises de sa carrière. Un projet que l’artiste mûrit depuis longtemps, comme il le raconte au Parisien : « J’avais cette idée depuis plusieurs années. J’en chantais certaines pour me chauffer la voix en tournée et je m’étais dit que je les enregistrerais un jour ». C’est alors qu’il s’ennuyait dans sa maison à l’Isle-sur-Sorgue qu’il s’est motivé à mettre sur pieds ce nouveau disque : « On a d’abord enregistré en guitare-voix avec mon ami Titi (Thierry Geoffroy) à la maison, puis on est monté à Paris avec un formidable arrangeur, Michel Coeuriot. On a ajouté des violons, des guitares, un piano, un accordéon ».

 

« Il y a des chansons pas dignes de tomber dans l’oubli »

« Quand je suis en manque d’inspiration, j’aime bien faire un album d’interprète. Je suis auteur-compositeur, mais aussi interprète » sourit Renaud. Avec cet album « Métèque », qu’il décrit comme « un hommage à la chanson française et à [son] enfance », son but a été de remettre en valeur des chansons et des artistes quelque peu oubliés ou méconnus du répertoire français. « Je considère qu’il y a des chansons françaises qui ne sont pas dignes de tomber dans l’oubli, qui ont besoin d’être ressuscitées de temps en temps, un florilège des chansons que j’ai aimées qui ont bercés mon enfance ou mon adolescence, que j’ai voulu interpréter à ma façon » poursuit-il dans une autre interview accordée à RTL. Et le chanteur avoue avoir été « ému, chamboulé, bouleversé » au moment d’enregistrer ces reprises, aux arrangements souvent plus musclés que les originaux.

« Ma voix, je ne l’ai jamais aimée »

Avoir choisi la chanson de Georges Moustaki pour donner le nom à son album était très significatif à ses yeux. « Je suis un enfant de la balle, de partout, des rues, des quartiers (…) La chanson de Moustaki sonnait comme un cri de guerre » explique-t-il sur les ondes de la radio. Pourtant, alors qu’il fêtera mercredi 11 mai ses 70 ans, Renaud assure au Parisien ne toujours pas aimer sa voix : « Elle est toujours enrouée, rocailleuse. Je ne l’aime ni sur cet album, ni sur le dernier. Je ne l’ai jamais aimée » révèle celui qui a « réduit la cigarette » et n’en fume plus que 20 par jour au lieu de 40 auparavant. Le musicien, qui n’a jamais rien caché de ses luttes contre l’addiction, a aussi arrêté l’alcool depuis un an et demi : « Je tiens bon ». D’ailleurs, le cap des 70 ans qui l’attend dans quelques jours lui fait un peu peur. « 70 ans, ça ne s’arrose pas, ça se désespère. Je n’aime pas ça. Vieillir, c’est un naufrage. Je vais quand même les fêter en petit comité, avec ma famille, quelques copains, dont Jean-Paul Rouve » révèle-t-il, ledit acteur apparaissant d’ailleurs dans son dernier clip « Si tu me payes un verre ».

« Aux législatives, je voterai Mélenchon »

Si au fil de ses 50 ans de carrière, l’artiste a fait autant parler de lui pour ses chansons que pour ses engagements sociaux, qu’a-t-il pensé de la dernière élection présidentielle ? Au premier tour, il indique avoir voté Philippe Poutou, candidat « le plus extrémiste, le plus anarchiste » pour lui, avant de porter son choix sur Emmanuel Macron au second, afin de faire barrage à Marine Le Pen. « J’ai voté Macron une deuxième fois. Mais cette fois en me pinçant le nez » précise-t-il, peu convaincu par les idées du président réélu : « La première fois, je croyais que c’était un homme de gauche, de centre gauche, rassembleur. Mais la retraite à 65 ans, je ne peux la digérer ». Ainsi, le choix de Jean-Luc Mélenchon pour les législatives s’impose à ses yeux : « L’alliance à gauche, cette espèce de programme commun, de front populaire, c’est bien. C’est une vraie opposition à Macron ».

Théau BERTHELOT

Source : Charts in France