Renaud sort « Les Mômes et les enfants d’abord »: « Pour lui, l’enfance, c’est le paradis perdu »

BFMTV

Magali Rangin et Philippe Dufreigne

Renaud revient avec un nouvel album marqué par l’enfance, Les mômes et les enfants d’abord. Son frère David Séchan nous raconte le Renaud des « bonbecs fabuleux » et « des Mistrals gagnants ».

Renaud sort ce vendredi son nouvel album, le tendre et facétieux Les Mômes et les enfants d’abord, illustré par Zep. Si au fil des années, ses combats et son engagement ont évolué, sa nostalgie de l’enfance n’a jamais varié.

Dans cet album, Renaud raconte une fois encore son enfance. Une enfance digne du Petit Nicolas. Dans la chanson Le Parc Montsouris, il raconte les séances de Guignols, « après-midi un peu folle, avec des amis ». « Dans l’ensemble on est gentils/ On joue aux gendarmes, aux voleurs/avec des jouets un peu pourris/Ca fait pas de mal, ça fait pas peur », chante-t-il encore dans Mes Copains.

« Il a gardé une nostalgie profonde de son enfance. Pour lui, c’est le paradis perdu », évoque pour BFMTV son frère jumeau David Séchan. Il évoque pour nous le Renaud des « bonbecs fabuleux » et « des Mistrals gagnants », le minot grandi dans un Paris aujourd’hui disparu.

Montreurs d’ours et chansons réalistes

« C’était un Paris un peu différent d’aujourd’hui. Nous habitions dans un immeuble au bord de Paris 14e. Entre l’immeuble de nos parents et le périphérique, il y avait un immense terrain vague, c’était les anciennes fortifications, la zone militaire qui avait été détruite. C’était un peu la campagne. Quand on rentrait de l’école avec nos camarades, on descendait dans le terrain vague, un terrain de jeu extraordinaire. C’était le vieux Paris… Des montreurs d’ours passaient dans les cours d’immeubles, des chanteurs de rues. Renaud, qui a chanté Bruant et les chansons réalistes a toujours eu une attirance pour cette période ».

« Humour vache »

Très tôt, le petit Renaud Séchan se montre plein d’humour, et très créatif « Enfant, il était très drôle. se souvient David Séchan. Depuis tout petit, il a un sens de l’humour très développé. Un humour vache parfois ».

« C’était un enfant assez original, qui jouait un peu tout seul. Très tôt il a pris possession de la machine à écrire de notre père, pour écrire des poésies, des petits romans, vers 5-6-7 ans. Ensuite il a pris possession du magnétophone à bandes de notre père. Il faisait des sketchs, imitait des personnages, il faisait des émissions de radio tout seul. »

Evoquant les fameux « Mistral gagnants » de la chanson, David Séchan raconte:

« On allait à l’école ensemble et on s’arrêtait à la boulangerie, avec nos centimes de francs, et on achetait des roudoudous, des carensac, des boules de coco. Et le fameux ‘Mistral gagnant’, il fallait gratter des petites cases et si on gagnait, on avait droit à un deuxième petit sachet de Mistral gagnant. »

Renaud n’en a jamais fait mystère, l’enfance est une période qui l’a profondément marqué. Sa nostalgie se teinte aujourd’hui de l’angoisse de vieillir. « Dans ma tête, j’ai 15 ans. Dans ma vie, j’en ai 67. C’est dur de se voir vieillir », livre-t-il ainsi à Télérama. Avec cet album, il se glisse une fois encore dans la peau d’un loupiot, pour le plus grand plaisir de ses fans. Les petits et les grands.

Magali Rangin et Philippe Dufreigne

 

Source : BFMTV