Le chanteur a été acclamé par la foule lors de son concert jeudi soir. Il scelle une année de renaissance pleine de succès.
Renaud a été ovationné par la foule à l’occasion de sa 7ème participation au Printemps de Bourges. Ce triomphe boucle une année de renaissance pour le chanteur qui depuis la sortie de « Boucan d’enfer » en mai 2002 fait son grand retour sur la scène française.
Lors de sa première apparition en avril 1978, à la Maison de la Culture de Bourges (aujourd’hui connue des festivaliers sous le nom de la Hune), Renaud Séchan était encore un jeune Gavroche. Son deuxième album, « Place de ma mob », avait tout juste quelques mois. Vingt-cinq ans plus tard, devenu quinquagénaire, il revenait dans le Cher auréolé d’une saison pleine de succès.
De 7 à 77 ans
Jeudi soir, devant 6.000 spectateurs -plus grosse affluence du festival depuis son ouverture mardi avec 5.000 spectateurs pour Massive Attack- Renaud a donc fait un nouveau triomphe devant un auditoire toujours aussi hétéroclite qui va des inconditionnels de la première heure aux nouveaux fans adolescents. Avec une voix définitivement éraillée, Renaud faisait de gros efforts pour chanter juste. Assagi, il a abandonné ses textes révoltés et provocateurs, « Société » et autres « Où c’est qu’j’ai mis mon flingue », pour interpréter ses chansons de coeur comme « En cloque », « Mistral Gagnant » et « Manu ».
Renaud est en tournée jusqu’à l’été. Il sera notamment la vedette le 16 juillet prochain des 19e Francofolies de La Rochelle.
Les intermittents s’invitent
Par ailleurs, environ 200 intermittents du spectacle ont défilé vendredi dans les rues de Bourges afin de réaffirmer leur attachement à leur régime spécifique d’indemnisation du chômage.
Aux cris de « Le Medef ordonne, Aillagon exécute », en référence à l’organisation patronale et au ministre de la Culture et de la Communication, les manifestants ont défilé entre le village professionnel du Printemps et la mairie. Sur le parcours, ils ont été rejoints par une cinquantaine de salariés d’entreprises locales en difficulté, dont le GIAT et l’imprimerie IFC.
Une délégation conduite par Jean Voirin, secrétaire général de la fédération CGT du spectacle, et Marc Slyper, secrétaire général du Syndicat national des artistes musiciens (SNAM), a été reçue par Serge Lepeltier, sénateur-maire UMP de Bourges.
Les intermittents du spectacle ont choisi le festival pour exprimer une nouvelle fois leur attachement à leur régime spécifique d’indemnisation du chômage. Au cours des semaines précédentes, ils ont manifesté à plusieurs reprises, notamment lors des dernières Victoires de la Musique.
Source : Le Nouvel Obs