Renaud : Un très grand concert…

France-jeunes.net

19 février 2003

Renaud, le chanteur, est en ce moment, et jusqu’en juin, en tournée dans toute la France. Il était à Strasbourg le 5 février 2003, et moi aussi…

La première chose qui m’a frappée en arrivant dans la salle, c’était le nombre de personnes assises dans les gradins… Je ne saurais pas estimer. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il y avait VRAIMENT beaucoup de monde…

Après avoir cherché, en vain, une place bien située dans les gradins, je me décide à aller écouter le concert depuis le parterre. Après tout, je verrai la scène de plus près, et le fait d’être debout donne de l’énergie. Non ?

Donc, j’arrive dans le groupe compact de personnes déjà présentes. Le fait est que, n’étant pas plus grande que la moyenne, je ne vois pas grand-chose depuis l’endroit où je me trouve, alors j’avise un grand costaud qui est en train d’avancer et je me glisse à sa suite, ni vue ni connue…

Après avoir encore suivi quelques costauds, je me retrouve à mi-chemin entre la scène et les gradins, sans personne de trop grand pour me cacher la scène. La progression étant impossible à partir de ce point, je me décide à rester ici, après tout, c’est chouette aussi, ici. Ça sera chouette de toute façon.

Soudain la lumière baisse et quelques ombres entrent sur scène… Une clameur s’élève du public… Mais pas de Renaud en vue, mais alors, pas un Renaud en vue ! On entend bien quelques « il est là, il est là », mais il faut se rendre à l’évidence, il est pô la…

La musique de la chanson « Docteur Renaud, Mister Renard » commence, le public, cette fois, crie parce que cette fois, c’est un fait, c’est bel et bien Renaud que l’on voit à travers la vitre du bar qui fait partie intégrante du décor scénique. Il fait semblant de ne nous avoir ni vus, ni entendus (ce qui est difficile, quand même, avec le bruit qu’on fait…), puis il sort, tranquille, et en nous voyant (et en nous entendant, accessoirement), il fait comme un signe du genre « Quoi ? Tout ça pour moi ? », et le public continue à crier, et à applaudir, et à siffler. Enfin bref, c’est la folie, quoi.

Et quand il commence à chanter… Bien évidemment, tout le public, ou du moins une bonne partie, chante aussi, et reste fou ! On l’aime bien, notre docteur Renaud… Et il nous le rend bien…

A la fin de la chansonnette, comme il dit, il doit attendre un certain temps, qu’on arrête de crier et de frapper dans les mains (à cet instant, j’ai déjà les mains en feu, pour ma part). Et il nous parle… « Alors, ça va bien à Strasbourg, ce p’tit patlin ? » Réponse du public : « OUUUAAAAIIIIISSSS !!! »

On enchaîne sur « Si t’es mon pote ». Le moment est assez grandiose quand le public chante tout seul la phrase « Mais si t’es mon pote… ». Puis encore une chanson, « Pochtron », puis « La pêche à la ligne », c’est trop romantique, dans le noir, il y a plein de petites lumières qui s’allument (des briquets) et Renaud, sympa, il sort le sien et il nous dit « moi aussi », et un certain nombre de personnes crient « ouuuèèèèèè… », ce qui est parfaitement justifié, comment ne pas être hystérique alors qu’un monument comme Renaud se trouve dans la même salle que vous, n’est-ce pas ? (Si si, je suis sérieuse : Je suis assez calme d’habitude, ce qui n’était pas le cas en cet instant.)

Après tout ça, on continue, avec « Cœur Perdu », du nouvel album « Boucan d’enfer ». Je crois que la chanson « Baltique » a suivi, disons que le principe était le suivant : Deux nouvelles chansons, puis deux anciennes, etc.

A un moment, il nous a également demandé qui, dans la salle, le voyait pour la première fois sur scène. Pas mal de monde a levé la main (dont moi). Il s’est présenté pour cette partie du public, nous, les « p’tits nouveaux ». Je vous passe la présentation qu’il a faite, c’est hilarant, alors je ne vous la raconte pas. (Bé oui, il faut laisser la surprise… Voilà une bonne raison d’aller le voir !)

On continue. Parmi les anciennes chansons, citons « Manu », « Miss Maggie », « La ballade Nord-Irlandaise » (un grand moment, je trouve, la ballade Nord-Irlandaise), « Dès que le vent soufflera », « Marche à l’ombre », « Laisse béton », « 500 connards sur la ligne de départ » (avec un petit changement dans les paroles) et tant d’autres, dont je n’arrive plus à me souvenir (et pourtant, j’aimerais bien).

Parmi les nouvelles chansons, « L’entarté » n’était pas mal du tout, ainsi que le petit discours qui a précédé, et celui qui a suivi (je sais, je ne vous raconte pas, mais sinon vous savez tout… Alors c’pô bien…). Il y avait aussi, bien sûr, « Manhattan-Kaboul », avec le public à la place d’Axelle Red (le meilleur moment du concert selon moi, si l’on excepte les derniers instants). ça a vraiment été génial, ce qui s’est passé, tout le monde a chanté, mais vraiment tout le monde, (enfin, tous ceux qui connaissaient les paroles !), et il nous a félicités, les chœurs… Je ne vais pas non plus vous raconter comment il a félicité les chœurs, il faut vous laisser la bonne surprise… Niark niark niark… On est aussi passé par « Mon nain de jardin », non inspiré par « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain » (pas mal cette association, j’aurais jamais fait le rapprochement).

Sinon, qu’ajouter ? Ah, ben oui, les dernières chansons ! Dire que j’allais les oublier… Il a commencé par « Mon bistrot préféré », il est sorti (avec un ours en peluche, probablement donné par une personne du tout premier rang). Un grand bruit s’élève du public après ça… Et il nous laisse faire du bruit pendant un certain temps, mine de rien, avant de revenir (peut-être parce que le temps passe beaucoup moins vite quand il n’y a personne sur la scène, n’est-ce pas ?). Il revient, donc, parce qu’il est sympa, et il nous chante « Mistral Gagnant », et il ressort, et on refait du bruit, et il revient, et il nous chante « Mon HLM », puis « Dès que le vent soufflera », et… et « Morgane de toi », le plus grand moment, quand il y a comme un murmure qui s’élève de la salle pour chanter avec la guitare… Ce n’est plus grandiose, c’est carrément magique… Et à la fin, il nous dit « Merci infiniment… » J’entends un « Merci à toi !!! » quelque part à ma droite… Je ne crois pas que lui, il l’ait entendu. Dommage.

La suite, elle est vite passée… J’ai retrouvé ma môman (qui était dans les gradins, elle ne voulait pas être debout) et on est parties, (après que j’aie siphonné un grand verre de coca, sans même m’en rendre compte, parce que j’avais absolument plus de voix) et on a erré en voiture afin de trouver une station essence (à 23h30, c’est pas difficile, après tout).

Ce qui s’est encore passé, ce soir-là, c’est quand, à la radio, j’ai entendu « Moi, j’étais à un concert de Renaud à Strasbourg, ce soir, et c’était génial », j’ai fait une crise et j’ai crié, carrément, quelque chose dans le genre « Moi aussiiiiii !!! Et c’était géniaaaal !!! »

Ça me paraît une bonne conclusion, ça : « Moi, j’étais à un concert de Renaud à Strasbourg, ce soir, et c’était génial ! »

  

Sources : France-jeunes.net et Le HLM des fans de Renaud