Nancy
Âge de 70 ans, le chanteur Renaud est monté sur la scène de la salle Poirel, ce vendredi soir. Malgré une voix parfois vacillante, le vieux rockeur a assuré le show devant un public aux anges.
Il est près de 20 heures : l’excitation est à son comble dans une salle Poirel à guichets fermés. « Il est encore là, c’est complètement fou, lâche une fan de Renaud à d’autres spectateurs. Au Phénix Tour (2016-2017), je m’étais dit : ‘‘Profite, c’est la dernière fois que tu le vois sur scène’’. Mais non… Six ans après, il est de retour. C’est un miracle. »
Des fans en pleurs
Dans la foulée, le rideau se lève : en compagnie de dix musiciens, le chanteur de 70 ans entre en scène. Son nom est scandé, le public se lève… une première fois.
Marinière rouge et veste noire sur les épaules, santiags beiges aux pieds, le vieux rockeur s’excuse presque après sa première chanson. « J’ai les jambes qui tremblotent, j’ai le trac », confie-t-il au micro. Face à lui, les huit cents spectateurs tentent de le rassurer : « T’inquiète, on t’aime », lui répond la salle. Dans une élégante et sobre scénographie, Renaud jongle parmi ses vingt-six albums. Après son interprétation de La pêche à la ligne, plusieurs fans sont en pleurs. Malgré une voix parfois vacillante, le public est conquis par ce spectacle tout en nostalgie.
Dès que le vent soufflera …
En cloque, Manu, Germaine… Les classiques s’enchaînent, ponctués de nombreux « Renaud, on t’aime », jusqu’au point d’orgue de la soirée : l’enchaînement Mistral Gagnant et Dès que le vent soufflera. La salle est en ébullition, presque tous les spectateurs sont debout et applaudissent. De nouvelles larmes apparaissent sur le visage de certains, touches par cette résurrection artistique.
Baptisée avec humour « Dans mes cordes », cette tournée en toute intimité, commencée à Avignon le 24 janvier, s’étalera sur quarante dates jusqu’au mois de juillet. Renaud prouve ainsi qu’il est toujours vivant, toujours debout.
Guillaume DECOURT