Sardou rêve d’Amérique!

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Eddy Przybylski
Publié le 22-07-2005 à 07h41

©Demoulin Bernard

Los Angeles et New York à son programme. Mais après Bruxelles…

PARIS 3.700.000 euros! Ce fut, selon un magazine économique français, le chiffre d’affaires de Michel Sardou en 2004: royalties, droits d’auteur et cachets compris. Meilleure recette de l’année devant Cabrel, Aznavour, Corneille et Obispo qui passent tous la barre des trois millions d’euros tandis que les pauvres Calogero, Renaud, M et Yannick Noah n’ont perçu que… plus de deux millions d’euros.

Autre classement, plus récent: celui des recettes perçues par les spectacles français. Ici, Sardou arrive en sixième position derrière Lorie (n°1!), Aznavour, la Star Academy, Yannick Noah et M.

Depuis le 1er juin 2001, Michel Sardou est aussi le directeur du Théâtre de la porte Saint-Martin de Paris. Théâtre hautement historique depuis que Napoléon, en personne, y fut victime d’un attentat et qu’Annie Cordy y fut Madame Sans-gêne (mais ça, c’est autre chose).

Toujours est-il qu’à la veille de se lancer dans une activité nouvelle, Sardou avait annoncé qu’il ne cesserait pas de chanter mais qu’on ne le verrait plus, en concert, dans de longues tournées. Ses intentions, à l’époque, étaient de continuer le disque, de monter des mégaspectacles parisiens mais de ne plus reprendre la route des provinces qu’en qualité de comédien, dans le cadre de pièces de théâtre.

Tout en précisant qu’il ne se voyait pas systématiquement à l’affiche des pièces du Théâtre de la porte Saint-Martin: « Je n’achète pas un théâtre pour moi. Je ne vais pas me distribuer dans toutes les pièces ».

Quatre ans plus tard, quand on fait le bilan, on se rend compte qu’en réalité Michel Sardou n’a peut-être jamais autant chanté que maintenant. Sa tournée d’automne 2004 nous l’a amené trois fois à Forest National. Là-dessus, on le reprogramma les 27 et 28 janvier. Et maintenant qu’il prépare son été et son automne 2005, Bruxelles est à nouveau à son programme: pour le 21 octobre.

Dans une interview, en novembre dernier, il nous avait expliqué pourquoi il chantait tellement: « J’ai quelques envies de jouer certaines choses au théâtre mais, pour le moment, ce milieu-là est difficile. De très bonnes pièces rament. »

Du coup, le revoilà comme au bon vieux temps sur les routes de France et d’ailleurs. Ce lundi, il commence sa tournée d’été à Nîmes. Sept dates pour juillet et une seule en août.

Repos jusqu’en fin septembre. C’est à Lille qu’il retrouve la scène le 28 et il sera à Reims le 29. Après, cap pour le Canada avec trois concerts: un à Québec et deux à Montréal.

Douze shows ensuite entre le 12 et le 29 octobre dont celui de Forest National.

Tout de suite après, il pourrait partir à Tahiti. La tournée n’est pas encore officialisée. Et pour la fin de 2005 ou le début de 2006, il prévoit, pour la première fois de sa carrière, deux spectacles aux Etats-Unis: le premier à Los Angeles et l’autre à New York.

Ensuite, il songera à un nouvel album. Il nous en avait aussi parlé: « Faire des chansons, c’est ce qui me plaît le plus. Je suis en train de travailler sur le prochain album. Je ne suis pas pressé par le temps, je n’ai pas de date butoir, on verra ce que ça donne ».

Et le théâtre? Le sien affiche, pour septembre, une pièce grosse comme çaL’emmerdeur que Brel et Ventura portèrent sur grand écran, en 1973, sous l’objectif d’Edouard Molinaro. Chez Sardou, c’est Richard Berry et Patrick Timsit – rien que ça! – qui joueront les emmerdeurs.

Michel Sardou à Forest National, le vendredi 21 octobre. Réservations: 0900/00456.

© La Dernière Heure 2005

  

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