MONTRÉAL | SAMEDI 9 DÉCEMBRE 2006
ARTS ET SPECTACLES
JUSTE POUR RIRE À PARIS
SUR LES TALONS DE GILBERT ROZON
Suivre Gilbert Rozon à Paris, c’est un job de marathonien. Entre un 25e festival Juste pour rire à préparer, mille plats sur le feu, un ping-pong incessant d’idées, des projets tantôt concrets, tantôt flyés,
l’artiste-entrepreneur de 52 ans se rend disponible pour passer du temps de qualité avec ses protégés et ses amis. La Presse a passé la semaine sur les talons du patron de Juste pour rire.
Le reportage de notre envoyé spécial en pages 4, 5 et 6
JUSTE POUR RIRE À PARIS
Sur les talons de Gilbert Rozon
SAMEDI – 2 DÉCEMBRE | |
18h30 | |
rue du Faubourg Saint-Antoine |
Le taxi de Gilbert Rozon s’arrête devant mon hôtel. Le compteur est à 220 euros. Arrivé de Montréal le matin même, le patron du festival Juste pour rire sort d’un studio de la banlieue parisienne où Luc Plamondon lui a fait entendre des chansons de la comédie musicale Muguette nucléaire, de Marc Drouin et Robert Léger, que Rozon va produire en 2007. Le producteur est emballé, et il a aussi un autre projet sur le feu qui, me dit-il, aurait passionné son père : un spectacle grand public du même Plamondon sur l’opéra et la musique classique.
20h | |
café-théâtre Moloko |
Je suis Rozon au café-théâtre où Jean-Marc Parent testera ses numéros devant une vingtaine de curieux, invités par Juste pour rire. Parent apparaît en fauteuil roulant sur la minuscule scène où il jouera son personnage handicapé, avec quelques expressions françaises çà et là. Puis ce raconteur extraordinaire improvise pendant une bonne demi-heure sur sa première semaine à Paris, sans son « lexique parallèle », et le public est séduit. Des jeunes Français viennent le féliciter et lui dire que son genre d’humour n’existe pas chez eux. Parent est gonflé à bloc. Il sait désormais qu’il peut réussir en France en 2008, mais le gérant de L’Européen, la salle visée, est réticent. Pas grave, on ira ailleurs, dit Parent à Rozon.
ROZON : « Quand tu es producteur, manager, ton rôle c’est de savoir vraiment où l’artiste se situe, d’entendre les objections du monde avec qui tu dois travailler. Rodolphe (Gautier, le gérant de l’Européen) est sûr que Jean-Marc Parent, ce n’est pas improvisé, que tout est écrit. Je lui explique qui est Jean-Marc au Québec : le Forum, les émissions, les records, le parcours. Si Jean-Marc expliquait ça, il aurait l’air de se vanter ou du gars qui raconte n’importe quoi. Quand je propose Rousseau, on a la crédibilité d’avoir fait Ruquier (Laurent, animateur de télé et auteur de théâtre), d’avoir fait Trenet, d’avoir fait Dubosc. Le propriétaire de salle se dit : ah oui, Juste pour rire c’est des battants, ils vont défoncer des portes. »
22h30 | |
théâtre Le Bataclan |
Nous arrivons au Bataclan au moment où se termine le spectacle de Stéphane Rousseau qui s’y produit jusqu’au 6 janvier. Pris par le tournage du prochain film d’Astérix, Rousseau n’avait pas fait ce spectacle depuis presque six mois. Le tournage de la comédie romantique Modern Love et d’autres spectacles en province le retiendront en France jusqu’en avril.
Dans sa loge, Rousseau discute avec son metteur en scène Josée Fortier puis il accueille affectueusement son plus grand fan français, Benji, un enfant trisomique heureux comme un roi de revoir son idole.
La soirée se poursuit au Bataclan Café jusqu’aux petites heures. Rousseau est entouré d’une dizaine d’amis et collaborateurs. Il s’approche de Rozon, lui lance des idées que le manager attrape au vol.
Puis il est question d’Yvon Deschamps, dont Rousseau teste le monologue sur la paternité dans son spectacle français. Rozon voulait faire voyager les textes de Deschamps de par le monde, en anglais aussi, et Rousseau désirait justement faire du Deschamps. Deschamps aime l’idée et Rousseau fera un monologue du père de l’humour québécois, en anglais, à Just for Laughs l’été prochain.
L’instant d’après, Rousseau et Rozon se relancent, chacun raconte le moment où il a eu l’air le plus fou. Match nul, un match entre complices, entre gamins qui déconnent, très révélateur de la relation qu’entretient Rozon avec ses artistes.
ROZON : « Stéphane vient d’avoir 40 ans, c’est un bon moment pour parler de ta crise de la quarantaine et de tes états d’âme, mais t’es mieux de faire réfléchir le monde devant toi. C’est probablement son instinct et son admiration pour Yvon Deschamps qui l’ont guidé à faire ça, et c’est d’une grande justesse artistique. Ça fait cinq ans qu’on monte, cinq ans qu’il faut se battre pour avoir chaque maudite émission de télé, mais là ce n’est plus le cas : on appelle, c’est facile, on vend des billets. Le vent est dans le dos, non plus dans le front. Je crois que ça serait le fun d’ajouter le challenge de tenter l’expérience en anglais. »
DIMANCHE 3 DÉCEMBRE | |
16h | |
studio de danse de Cité Veyron (derrière le Moulin Rouge) |
Presque inconnue quand Juste pour rire l’a mise sous contrat il y a deux ans, Florence Foresti est désormais une star en France (elle animera un gala Juste pour rire à Montréal l’été prochain). L’émission de télé de Laurent Ruquier lui a servi de rampe de lancement où elle a créé des personnages marquants et désopilants (allez voir son imitation physique de Céline Dion sur YouTube.com). Cet après-midi, elle répète un numéro avec neuf danseuses sur un mix de Beyoncé, Shakira et compagnie en prévision du spectacle qu’elle va donner à l’Olympia dans le temps des Fêtes.
ROZON : « Florence, c’est un talent exceptionnel, un gros diamant, une comédienne fantastique qui crève l’écran. On a peu de mérite, si ce n’est de l’avoir découverte et de bien l’accompagner au point de vue marketing. On a deux dépisteurs qui voient 400 spectacles par année en France, et on signe des contrats avec deux ou trois artistes, max.
Florence faisait des petits théâtres de 50 places. On l’a bookée en province dans des salles plus grandes, elle n’était pas d’accord. Au début les salles n’étaient pas remplies, puis tout a explosé : il y avait 800 acheteurs pour 400 billets. En avril, elle ne se pensait pas prête à faire un Olympia, elle l’a rempli, et elle en fera six autres entre Noël et le jour de l’An. »
18h30 | |
avenue Foch |
Un souriant monsieur du Sri Lanka nous sert le café à la résidence de Gilbert Rozon. Les murs sont décorés des toiles de Danièle Roy, femme de Rozon et mère de ses trois enfants.
Rozon admire la fidélité en amitié des Français et des Anglais. Je suis sceptique quand il me dit le plus sérieusement du monde qu’il ne veut pas être l’ami de ses artistes, de peur d’être déçu s’ils le quittent un jour. Comme l’ont fait Daniel Lemire et Michel Courtemanche qui ont suivi son frère François Rozon dans la foulée de l’affaire du Manoir Rouville-Campbell (en 1998, Gilbert Rozon a admis avoir fait des attouchements sur une croupière avec qui il a finalement conclu une entente à l’amiable ; la Cour supérieure lui a accordé une absolution inconditionnelle).
Si Jean-Marc Parent, qui arrive chez lui avec son agente Chantal Brisson pour discuter d’un gros projet, n’est pas un ami de Gilbert Rozon, c’est tout comme. « J’avais besoin d’un visionnaire, pas d’un éteignoir, me dit Parent. J’ai toujours plein d’idées, un ancien producteur m’avait dit : « Jean-Marc pas plus d’une idée à la fois. » Comment ?!? Ce que j’aime de Gilbert, c’est qu’il est excitable. » Parent a fait inscrire une clause dans son contrat avec Juste pour rire stipulant qu’il faisait affaire directement avec Gilbert Rozon : « S’il n’est plus là, je peux changer d’idée. Et je peux l’appeler n’importe quand, il va me parler. »
Puis c’est au tour de Stéphan Bureau, le voisin d’en face de Rozon, de s’amener. Bureau prépare une rencontre avec le philosophe Michel Onfray, de l’université populaire de Caen, pour sa série télé Contact et il se cherche un diffuseur en France. Rozon, qui l’engage déjà pour interviewer des grands noms de l’humour, est prêt à le faire profiter de ses entrées dans le milieu de la télé française en toute amitié.
ROZON : « Stéphan et moi, ce n’est pas une amitié évidente. Il a eu du courage de vivre cette amitié-là, il ne l’aurait pas vécue que je l’aurais compris. Le sous-entendu qui est toujours présent chez les gens, c’est que Gilbert Rozon est un petit vite, les gens me prêtent mille calculs. »
(Rozon a été vivement critiqué en mars 2002 quand il a engagé Micheline Charest, cofondatrice de Cinar, pour s’occuper des relations internationales de son groupe. Elle a démissionné neuf mois plus tard.)
« J’ai beaucoup souffert de ce qui m’est arrivé et par réflexe naturel, j’ai voulu tendre la main à d’autres. J’ai pensé pendant quelques semaines que Micheline était prête à faire un mea-culpa public et quand je me suis rendu compte qu’elle ne voulait pas, qu’elle était dans un déni, peut-être justifié par des questions familiales, on a arrêté ça là.
« Si tu tends la main à quelqu’un que tout le monde méprise et que tu essaies de lui faire admettre son erreur, tu fais un geste humain. Tout le monde autour de toi dit c’est pas bon pour la compagnie, c’est pas bon pour notre image, mais est-ce qu’on est en campagne électorale ? Peut-être que j’ai une candeur, une naïveté face aux gens, peut-être qu’avec Micheline Charest, j’ai été naïf, mais si c’est le cas, qu’est-ce que tu veux que je te dise ? »
20h30 | |
restaurant Murat, dans le 16e |
Le petit groupe se déplace dans un resto où nous rejoignent l’humoriste Lise Dion, son conjoint Daniel, et Lucie Rozon, arrivés de Montréal le jour même. Lise Dion ne fait pas partie de l’équipe Juste pour rire, mais elle est de la famille. Elle vient faire un numéro dans l’émission de Michel Drucker consacrée demain à Gad Elmaleh. Arrivent ensuite un autre ami de Gilbert Rozon, le chanteur Renaud, sa jeune épouse Romane Serda et leur bébé de cinq mois, Malone. Renaud nous confirme qu’on le verra en spectacle début juillet 2007 à Montréal puis à Québec.
Dans ce resto chic et branché, Renaud recommande le cheeseburger, un plat dont il est un fin connaisseur. Il porte un t-shirt avec le mot POLICE écrit dans le dos, ce qui fait horreur à Romane. Et lui qui vient de s’en prendre à la presse française de gauche qui a descendu son dernier album « trop joyeux » Rouge Sang, s’obstine maintenant avec son ami Rozon au sujet du libéralisme.
ROZON : « Je disais juste à Renaud : t’as acheté un appartement à Londres, c’est quand même le résultat des politiques de Thatcher. Tu ne peux pas aller à la télé avec le prestige, l’intelligence, la sagesse que t’as à ton âge et dire des âneries, c’est cliché, t’es bien plus à droite que tu veux te l’imaginer.
« J’en ai contre les idées reçues, oui. Trenet m’a donné un fameux texte qui s’appelle Fais ta vie. Ça dit : « Débarrasse-toi des idées reçues, des idées qui ne t’appartiennent pas, et développe ta foi en quelque chose, élève-toi au-dessus de ceux qui rampent. » Tu peux penser que c’est très cynique, mais au contraire, c’est ça la vie. À l’époque, créer un festival international de l’humour, ben voyons, ça n’avait pas de bon sens, l’humour c’est local. Vingt-cinq ans plus tard, c’est une évidence. »
LUNDI 4 DÉCEMBRE | |
13h | |
restaurant Libre Sens, rue Marbeuf |
Gilbert Rozon et Marie-Laurence Berthon, du bureau parisien de Juste pour rire, ont rendez-vous avec Michaël Youn, immense star de la comédie, de la télé et du cinéma (Les 11 commandements, Les Dalton, Iznogoud) en France.
Surprise, nous attendent au resto les deux potes de Michaël, Benjamin Morgaine et Vincent Desagnat, avec qui il foutait le bordel dans l’émission de télé qui lui a apporté la consécration, Le Morning Live sur M6. Les trois copains veulent monter un show de scène original, surprenant, abolissant les frontières entre la scène et la salle; beau programme en effet, mais ils n’ont encore rien écrit et Juste pour rire a déjà réservé des dates en province pour un spectacle solo de Youn, leur rappelle Marie-Laurence. Dilemme…
Dès que Marie-Laurence nous quitte, Youn vide son sac : « Gilbert, tu le sais, j’ai eu un crush artistique sur toi, c’est avec toi que je veux travailler, mais quand t’es pas à Paris, je ne suis pas certain que Marie-Lau et Gilles (Petit, PDG de JPR France) me comprennent. »
Gilbert Rozon est en parfait contrôle de la situation. Il encense ses partenaires parisiens et assure Youn et ses amis qu’il accompagnera leur démarche, mais il faut d’abord que les trois jeunes baveux devenus tout dociles en sa présence lui fournissent un plan. Quatre jours plus tard, à sa demande, Youn déjeunera avec Rozon qui, avant d’aller plus loin, exigera de cette jeune star éclectique, sinon éparpillée, le détail de tous ses projets: spectacle, cinéma, dvd, disque, télé, radio…
ROZON : « Il est temps que j’aie un président à Montréal et je vais peut-être structurer la création pour que je sois plus libre. Si j’avais un talent à me donner, c’est celui-là : j’ai du pif. On dirait que dans une salle de 25 personnes, s’il y a un talent, je le vois. Or ce talent-là, je veux l’exploiter. Je mettrais la majeure partie de mon temps sur le management d’artistes, m’asseoir avec les artistes qu’on représente, en représenter d’autres en Angleterre, en Irlande, aux États-Unis, avoir du temps de qualité avec eux, les aider à dessiner leur plan de carrière. Aujourd’hui, j’ai atteint un niveau où après trois séances avec un artiste, j’arrive à lui dessiner un plan de cinq ans. »
22h | |
restaurant Rue Balzac, dans le 8e |
Je dépose Gilbert Rozon au resto Rue Balzac, trop heureux de regagner mon hôtel avant minuit. Erreur. Le chauffeur de mon taxi reçoit un appel et me ramène au restaurant. Autour de la table, il y a Stéphane Rousseau et sa blonde Maud Saint-Germain, son metteur en scène Josée Fortier, Lucie Rozon ainsi que Franck Dubosc et sa blonde Danielle. Rozon veut que Dubosc et Rousseau décident s’ils vont monter avec Garou un spectacle complet inspiré du Rat Pack à partir du numéro de 20 minutes qu’ils ont déjà fait à Juste pour rire. Dubosc est intéressé, mais Rousseau est trop occupé par sa tournée et son prochain film pour accepter. À moins d’un revirement toujours possible, le Rat Pack québéco-français de 2007 se contentera d’un numéro dans un gala Juste Pour Rire.
Le copropriétaire du resto nous annonce que le patron veut nous saluer. Johnny Hallyday me tend la main, suivi de sa jeune femme Laetitia. Johnny en impose, mais il parle peu. Il reconnaît Dubosc, lui dit qu’il l’a vu à la télé l’autre jour. J’apprends un peu plus tard une autre leçon concernant Johnny. Je me dirige vers les toilettes quand un serveur m’intercepte : deux minutes, s’il vous plaît. Johnny est à l’intérieur et quand il est aux toilettes, personne d’autre n’y a accès. Peut-être craint-on que s’y faufilent les fans qui l’attendent encore à la sortie vers 1h du matin, dont un véritable clone du Johnny sexagénaire. Surréaliste !
MERCREDI 6 DÉCEMBRE | |
23h | |
Bataclan Café |
Gilbert Rozon a passé les deux derniers jours à Montreux en prévision du festival d’humour du week-end où se produiront Jean-Marc Parent et Laurent Paquin. Il est allé là-bas dans le but de faire de la promotion, mais il a dû se taper une discussion d’affaires musclée avec le patron de Montreux, Grégoire Furer, tard mardi soir. De retour à Paris, il a revu Luc Plamondon qui lui a fait entendre de nouveaux enregistrements de Muguette Nucléaire. Le père de Starmania a sans doute ri en apprenant qu’aux douanes et à la radio helvètes, on avait confondu Gilbert Rozon avec un certain résidant suisse du nom de Luc Plamondon.
Ce soir, Rozon ne veillera pas tard avec Stéphane Rousseau dont il ratera la première officielle le lendemain. La télé M6 attend monsieur le juge Rozon à midi.
JEUDI 7 DÉCEMBRE | |
23h30 | |
plateau de télé 130 (la Plaine Saint-Denis, banlieue de Paris) |
La finale du concours Incroyable Talent, une adaptation de l’émission America’s Got Talent (traduite sur TVA), vient de se terminer sur la chaîne de télé M6. Le grand gagnant, Salah, à la fois mime et breakdancer, a reçu 150 000 euros et n’a pas été couronné par Gilbert Rozon et les deux autres juges, mais par le vote du public. Salah et quelques autres finalistes d’Incroyable Talent se retrouveront probablement à Montréal en juillet 2007. Rozon, qui semble toujours au-dessus de tout, était étonnamment nerveux au début de la finale diffusée en direct de cette émission qui attire près de cinq millions de téléspectateurs. Le public d’Incroyable Talent a si bien adopté le personnage Rozon que ce soir, il chante à l’unisson Moi je connais une chanson pour écœurer les gens, qu’il leur a apprise il y a quelques semaines. Pourtant, Rozon était considéré comme le juge « méchant » et ce même public ne se gênait pas pour le lui faire savoir alors qu’en fait, il était souvent le seul qui osait dire les vraies affaires aux concurrents, dont certains avaient un véritable talent alors que d’autres donnaient carrément dans le freak-show. Question de perception, peut-être ?
ROZON : « Si je suis mieux perçu en France qu’au Québec ? Dans les deux pays, j’ai eu une période où j’étais beaucoup plus arrogant. J’ai déconné. Au Québec, j’étais beaucoup plus abrasif, frondeur, ça vient avec la jeunesse, avec la volonté de faire quelque chose. J’espère qu’en vieillissant je me bonifie. Les enfants m’ont beaucoup aidé, c’est un miroir. J’ai une meilleure image aujourd’hui justement parce que je suis moins préoccupé par mon image.
« Quand je suis arrivé à Paris, j’étais un businessman nord-américain pressé, je me suis calmé, je me suis fait beaucoup de copains, on a traversé des coups durs ensemble, quand est arrivé le Manoir Rouville, c’était aussi connu en France qu’au Québec. Tout le métier le savait, mes amis ont été solidaires. Je porte ce poids-là pour le reste de mes jours parce que c’est resté sur des sites Internet et mes enfants qui vont à l’école ont souvent à défendre leur père. »
VENDREDI 8 DÉCEMBRE | |
3h | |
club L’Étoile, dans le 16e |
Gilbert Rozon va retrouver les gens de Juste pour rire, Franck Dubosc, Jean-Marc Parent, Lise Dion et l’équipe de Stéphane Rousseau qui fête la première officielle de son spectacle, au club L’Étoile. Tout un chacun s’amuse aux dépens de la « nouvelle star » de la télé française. La bonne nuit de sommeil dont rêve parfois Rozon devra — encore — attendre.
Source : La Presse