Le 20 juin 2015 à 07h09
Ils étaient fâchés pendant un an et demi. Ils se sont rabibochés. « C’est mon frère, c’est mon sang », dit Renaud de Thierry Séchan, 65 ans, de deux ans son aîné. Les deux frangins ont du mal à se passer l’un de l’autre. Thierry était avec Renaud cette semaine à L’Isle-sur-la-Sorgue. Il nous a confirmé le retour du frérot dans la musique.
Renaud réécrit vraiment ?
THIERRY SÉCHAN.
Oui. Il a écrit douze, quatorze chansons qu’il va enregistrer du 15 juillet au 15 août à Bruxelles. Il a fait toutes les paroles. Et les musiques ont été composées par son bassiste Michaël Ohayon et son gendre, le chanteur Renan Luce, qui a fait quatre musiques. L’album est presque terminé.
Et les textes ?
C’est du Renaud. Il ne parle pas beaucoup de politique mais d’amour, d’amour un peu triste parfois. Il y a une chanson très drôle qui s’appelle « J’ai embrassé un flic », en référence à la manifestation du 11 janvier, à ses amis de « Charlie » et aux deux policiers qui ont été tués pendant les attentats. Une autre s’appelle « Mulholland Drive », où il a conduit, là-bas, à Los Angeles… J’ai entendu les musiques et lu les textes, qui sont de très bonne qualité.
C’est Grand Corps Malade qui lui a redonné envie d’écrire ?
Oui. Il y a toujours quelqu’un qui le relance dans l’écriture. A l’époque de « Boucan d’enfer » (NDLR : en 2002), c’était l’un de ses potes qui lui avait dit : « Arrête de boire, je t’offre juste un Ricard si tu écris une chanson. » Il lui avait fait « Petit Pédé ». Et c’était reparti. Il est très compulsif, Renaud. Il n’a rien écrit pendant sept ans et là, en un mois, il a fait douze chansons.
Vous l’avez entendu chanter ?
Non. Pour l’instant, il ne peut pas chanter. Trop de cigarettes, trop de Ricard. Il faut d’abord qu’il trouve un ORL. C’est indispensable. Sinon, il va bien. Mais, contrairement à beaucoup de chanteurs, il n’a jamais chanté tous les jours pour entretenir sa voix.
On a dit qu’il a fait un AVC il y a quelque temps. Comment va-t-il ?
Non, ce n’est pas un AVC. Il a fait un malaise nocturne qui lui a un peu tordu le visage pendant un mois. Mais c’est tout. Le moral est bon. Je ne vous dirai pas qu’il a arrêté de boire parce que ce serait mentir, mais ça va. Il n’est plus saoul.
Vous avez de la famille ici ?
Oui. Le médecin de L’Isle-sur-la-Sorgue était notre oncle. Quand il est mort, ma tante a voulu vendre pour donner le pognon à ses enfants et elle ne voulait pas vendre à un « étranger », comme elle disait. Et elle est montée à Paris pour insister auprès de Renaud afin qu’il achète la maison. Ce qu’il a fait. Il l’a embellie et elle a doublé de volume depuis.
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Source : Le Parisien