Envie d’avoir peur ? Dans France Dimanche :
Renaud : La cure de la dernière chance !
Tout de même, passé le sensationnalisme, il y a quelques bonnes réflexions sur la dernière tournée (à noter que Renaud a offert 120 concerts pour le Phénix Tour, et non 140…) :
Le 17 septembre dernier, à la fête de l’Humanité à La Courneuve, il achevait son Phénix Tour, une vaste tournée de 140 dates à travers la France. L’occasion de prouver à tous ceux qui en doutaient que, tel l’oiseau mythique, Renaud était à nouveau sorti de ses cendres.
Comment dans cette ambiance de trac, d’euphorie et de fête qu’est la scène le chanteur a-t-il pu résister à la tentation de renouer avec ses vieux démons ? Sans doute grâce à son cher public qu’il était si heureux de revoir. Comme le confiait son frère jumeau, David, à France Dimanche, ces retrouvailles avaient été pour lui « une résurrection, un truc inimaginable ».
Porté durant tous ces mois par ces rendez-vous avec ses fans et aidé par sa troupe, Renaud avait, semble-t-il, enfin tordu le cou à son addiction. Terminés pastis et autres alcools forts avec lesquels il se mettait en pièces. À peine s’autorisait-il quelques bières pour le plaisir…
Blues
Hélas le plaisir, quand on souffre d’alcoolisme, devient vite dépendance. Et la moindre contrariété, un prétexte à boire. De retour dans sa maison de L’Isle-sur-la-Sorgue, le chanteur, épuisé, victime du blues de la fin de tournée, a craqué. Le 5 décembre, la disparition de son ami Johnny était la peine de trop, une nouvelle occasion de noyer son chagrin.
« Mon frère a été anéanti, confiait encore David. Comme il n’est pas dans une forme olympique, il a peut-être même pensé : “Le prochain, c’est moi”, réalisant qu’il n’est pas immortel. »
Mais, et c’est la bonne nouvelle, conscient qu’il ne parviendrait pas à se sortir tout seul de cette spirale infernale, l’interprète de Toujours debout, a trouvé le cran d’appeler à l’aide.
À sa demande, en effet, il a tout récemment été admis dans une maison de repos située en région parisienne. Comme l’a expliqué son jumeau : « Il a besoin de se réparer, il apprend à se passer de ce breuvage assassin qu’est la bière. » Au terme de ce séjour, qui devrait durer une dizaine de jours, l’artiste de 65 ans, qui a de nombreux projets sur le feu, espère être rapidement en mesure d’enregistrer de nouveau.