Une ressemblance frappante entre le chanteur Renaud et le chanteur de Popmécanic

Échos Vedettes

Le 10 novembre 2001
Par S. Prevate

«Je veux seulement savoir qui est mon père» – Nico Lelièvre

La tension monte chez Nico Lelièvre, chanteur et auteur de l’excellent duo Popmécanic.

«Hier, j’ai fait un méchant cauchemar : un skinhead me pourchassait dans le métro…» Pas que le jeune homme se sente persécuté. Plutôt de la nervosité puisqu’il prépare avec son comparse Sunchoice et leurs musiciens le spectacle de la rentrée montréalaise (14 novembre, Club Soda).

«On essaie de construire le show qu’on aimerait voir. On a fait des ajustements par rapport au spectacle qu’on a promené dans les festivals cet été. Ce n’est pas toujours évident de faire des 30 minutes. Là, c’est notre vrai show: une heure et demie, 18 tounes, dont un cover de Roy Orbison. Pendant les pratiques, le poil me dresse sur les bras. Je ne sais pas comment expliquer ça, mais je sens que c’est la fin d’un début de quelque chose… Disons que j’ai l’impression qu’on passe une étape importante.»

Si le disque Hypocondriaque renferme quelques tableaux pop assez bien fagotés (Le Marbre, Conviction et le bit radio Déformé (Allez, allez)), c’est sur les planches que Popmécanic s’éclate vraiment.

«Dans l’écriture, tu fais toujours appel au passé ou tu extrapoles sur l’avenir. Un show c’est l’instant présent.»

Né en France et venu au Québec avec ses parents adoptifs vers l’âge de 2 ans, Nico a voulu retracer ses racines véritables il y a quelques années. Il est retourné dans le Vieux Pays, a retrouvé sa mère… mais pas son père. Enfin presque.

«Après quelques mois, ma mère m’a avoué qu’elle avait eu une aventure en 1973 avec un chanteur pas connu qui chantait dans le quartier St-Michel à Paris. Le gars en question, c’était Renaud. Ils ne se sont jamais revus après et il ne sait probablement pas que j’existe. Une fois, on s’est croisés sur le boulevard St-Laurent à Montréal. On s’est regardés dans les yeux et la mâchoire nous est tombée. L’an passé, je suis allé voir son spectacle au Spectrum et j’ai remis un disque de Popmécanic à son frère Thierry avec une lettre dedans. Je ne sais pas s’il l’a eu…»

Situation délicate s’il en est, Nico désire poursuivre sa démarche personnelle mais est tout à fait conscient des embûches à l’horizon.

«Je ne veux pas me servir de ça comme tremplin et encore moins pour lui prendre de l’argent. Je veux seulement savoir qui est mon père. Pour l’instant, ça reste un mystère. Peut-être faudra-t-il éventuellement faire un test d’ADN.»

Entre-temps, the show must go on

  

Source : HLM des Fans de Renaud