24 heures avec RENAUD

Chanson

1978

Aujourd’hui j’ai des contrats à signer dans ma sonnai de quedis (maison de disques).
Renaud vient juste de fêter ses 26 ans, les yeux bleus, les cheveux blonds décolorés, l’allure « motard ».
Avec sa chanson « Laisse béton », il se classe comme un chanteur à part. Dans ses chansons, il aime parler de ses endroits favoris : les bars, la « zone » habitée pas ces jeunes qui effrayent « le beau monde ».
Je me lève vers 9 heures, surtout quand j’ai du boulot. Je prends une couche (jamais de bain, je déteste) et je me dirige comme un « zombie » vers le frigidaire où j’engloutis un, deux ou trois yaourts (c’est tout).
Un peu plus tard, je suis généralement toujours en peignoir, affalé sur mon lit. Je donne les coups de téléphone indispensable pour mon boulot. Puis je me rase (pas tous les jours !).
Vers midi et demi, je prends ma bécane (un très beau shopper Harley Davidson) et « je vais au rade » (bistrot) : « Au rendez-vous des amis », aux Halles.
Là, c’est mon P.C. J’y viens depuis mes tous (…) j’ai débuté. Le cadre est chouette, la patronne est un (…) des rares bars où il y a des oiseaux. Là, je bouffe souvent (…)

Le soir arrive, je vais peut-être « m’en jeter un petit dernier » avant de rentrer chez moi (je vais toujours à mon P.C.). Ce soir au programme, il y a une « bouffe fabuleuse » avec toute ma famille, chez mes parents (qui habitent Porte d’Orléans). J’ai deux frères et trois sœurs, et bien sûr ma zessgon (gonzesse). Ils font la tambouille, et ils préfèrent que je reste assis (je ne sais faire que les spaghettis !).

Après dîner, je suis très télé-famille. En tout cas jamais de « cinoche » ( à part « Rencontre du troisième type ») et pas de sorties, car j’ai pas l’âme d’un spectateur…

Après l’heure qui avance, l’inspiration vient souvent. Alors, je vais bien écrire ma deux-centième chanson. Tous les soirs je reste éveillé jusqu’à trois heures du mat « boulot ou pas boulot », car je suis un nerveux. Mais excusez-moi, car c’est bientôt l’heure et il faut que j’aille me « zoner » (coucher) car demain, j’ai un rendez-vous avec « du beau monde ».

  

Source : Chanson