… mais que d’autres ont eu la gentillesse d’interpréter à sa place !

• Crève salope

Crève salope est la première chanson de Renaud, écrite et composée à l’âge de seize ans en 1968. Elle fut apparemment inspirée par un tract du même nom publié à Bordeaux en avril 1968. Elle fut chantée a cappella dans la Sorbonne occupée mais n’a jamais été éditée en disque. Devenu un « mini hymne » de Mai 68, elle a été reprise sur les barricades. La « salope », c’est la société. Voici cette chanson ici chantée « a cappella » par Renaud :

La chanson fut enregistrée pour l’album « Chansons de Mai 68 comme nous les chantions ce printemps-là » paru le 17 novembre 2010. Elle fut interprétée par Vania Adrien Sens et Jean Édouard Barbe et enregistrée au Studio E.G.P. de Paris :

Vous pourrez lire les paroles de cette chanson en cliquant ici !

Voici quelques articles discutant de l’album « Chansons de Mai 68 comme nous les chantions ce printemps-là » :

1. • Crève, salope, la première chanson de Renaud (Je chante ! Magazine, N^o 3 nouvelle série, septembre 2008)
   • Évariste : « Mai 68 : un coup de jeune dans la société » (Je chante ! Magazine, N^o 3 nouvelle série, septembre 2008)
   • « Chansons de Mai 68 comme nous les chantions ce printemps-là » (Je chante ! Magazine, N^o 3 nouvelle série, septembre 2008)

• Ravachol

François Claudius Koënigstein, dit Ravachol, le « Rocambole de l’anarchisme », était un ouvrier et militant anarchiste français, né le 14 octobre 1859 à Saint-Chamond. S’étant rendu coupable de plusieurs délits, assassinats et attentats, il fut guillotiné le 11 juillet 1892 à Montbrison.

Il s’app’lait Ravachol, c’était un anarchiste
Qu’y’avait des idées folles, des idées terroristes.
Il fabriquait des bombes et les faisait sauter
Pour emmerder le monde, les bourgeois, les curés.

À la porte des banques, dans les commissariats,
Ça f’sait un double-bang, j’aurais aimé voir ça.
Mais un jour il fut trahi par sa meilleure amie,
Livré à la police, la prétendue justice.

Au cours de son procès, il déclara notamment
N’avoir tué aucun innocent,
Vu qu’il n’avait frappé que la bourgeoisie,
Que les flics, les curés, les fonctionnaires pourris.

Mais le juge dit : Ravachol, on a trop discuté,
Tu n’as plus la parole, maintenant, on va trancher !
Devant la guillotine, il cita, ben voyons,
Le camarade Bakunin et l’camarade Proudhon :

Si tu veux être heureux, pends ton propriétaire,
Coupe les curés en deux, tue les p’tits fonctionnaires !
Son exemple fut suivi quelques années plus tard
Par Emile Henry, autre ennemi du pouvoir.

Camarade qui veut lutter autour du drapeau noir,
Drapeau d’la liberté, et drapeau de l’espoir,
Rejoins le combat du groupe Ravachol
Et n’oublie surtout pas qu’la propriété, c’est l’vol !

Il s’app’lait Ravachol, c’était un anarchiste
Qu’avait des idées pas si folles, des idées terroristes.

  
Si vous connaissez d’autres chansons écrites par Renaud, qu’il n’a jamais enregistrées sur disque mais que d’autres ont eu la gentillesse d’interpréter à sa place, n’hésitez pas à nous contacter. Il nous fera plaisir de les ajouter au site !