Dans sa chanson « Sans dec’ », Renaud évoque trois personnages de fiction, un acteur, deux hommes politiques et même son frère jumeau, David Séchan !
J’ai un pote qu’est plein d’fric
Il est musicien
Y joue d’la guitare électrique
Avec moi sur scène
Quand il joue trop fort il fait du larsen
Alors j’lui dis « tu fais du Larsène Rupin »
Il paraîtrait qu’un mec qui s’décolore les ch’veux
Il a l’air d’un travelo et c’est ridicule
Il paraît qu’les travelots quand on avance ils reculent
Je trouve ça normal les travelos de r’cul (« Travaux d’Hercule »)
Avec mon frère jumeau on s’ressemble vachement
Mais faut dire que d’nous deux
C’est lui le plus ressemblant
Sans déc’
J’vous jure qu’c’est vrai les mecs.
Paul Préboist, Gaston Defferre,
Si j’mens, j’vais en enfer.
Sans déc’
J’vous jure qu’c’est vrai, les mecs
Robin des Bois, Rochereau-Denfert.
Si j’mens, j’vais en enfer.
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Larsène Rupin
Un pote à Renaud est musicien et « quand il joue trop fort, il fait du larsen ». Selon le dictionnaire Larousse, un « larsen » est une
oscillation parasite se manifestant par un sifflement, qui prend naissance lorsque la sortie d’une chaîne électroacoustique, par exemple le haut-parleur, réagit sur son entrée, en général le microphone. (On dit aussi effet Larsen.)
Renaud lui dit alors « Tu fais du Larsène Rupin ». Selon Wikipédia, le personnage de gentleman cambrioleur « Arsène Lupin » a inspiré beaucoup d’auteurs qui lui ont rendu hommage à travers des parodies. Ainsi,
le dessinateur Ferrand imagine pour Le Journal de Tintin un cambrioleur mondain appelé Larsène Rupin.
Arsène Lupin est un personnage de fiction français créé par Maurice Leblanc. Ce gentleman cambrioleur est particulièrement connu pour son talent à user de déguisements, à se grimer et à prendre des identités multiples pour commettre ses délits et résoudre des énigmes criminelles.
Le héros apparaît pour la première fois dans la nouvelle L’Arrestation d’Arsène Lupin, parue dans le magazine Je sais tout en juillet 1905. Son créateur, Maurice Leblanc, reprend cette nouvelle dans le recueil Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur paru la même année. Face au succès grandissant du personnage auprès des lecteurs, ses aventures paraissent de 1905 jusqu’au décès de l’auteur en 1941, dans dix-huit romans, trente-neuf nouvelles et cinq pièces de théâtre.
En plus d’être un sportif et un combattant aguerri, il a un don pour les déguisements et fait preuve de sagacité, des compétences qu’il met à profit pour venir à bout de n’importe quelle énigme. De plus, son côté enfantin et charmeur, volontiers railleur, doublé d’un caractère torturé et mystérieux, en ont fait un personnage populaire incarnant la figure du gentleman cambrioleur de la Belle Époque.
Vous pourrez visionner ci-bas le premier épisode de la série télévisée Arsène Lupin datant de 1971 :
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Hercule
Hercule est le nom d’un héros de la mythologie romaine qui correspond au héros grec Héraclès, de son premier nom Alcide, fils de Zeus et d’Alcmène. Il est l’un des héros les plus vénérés de la Grèce antique. La mythologie grecque lui prête un très grand nombre d’aventures qui le voient voyager à travers le monde connu des Doriens puis dans toute la Méditerranée, à partir de l’expansion de la Grande-Grèce, jusqu’aux Enfers. Les plus célèbres de ses exploits sont les douze travaux (« Travaux d’Héraclès », ou « Travaux d’Hercule »). Il est mentionné dans la littérature grecque dès Homère.
Héraclès correspond à l’Hercule de la mythologie romaine. L’Hercule des Romains est parfois dépeint comme moins violent que son alter ego grec dans les récits où il intervient et connaît quelques aventures se déroulant spécifiquement en Italie.
Les Travaux d’Héraclès — ou d’Hercule chez les Romains —, également appelés Douze Travaux, sont les exploits exécutés par le héros Héraclès sur l’ordre d’Eurysthée. Ils constituent l’un des épisodes les plus célèbres de la mythologie grecque ainsi qu’une source iconographique majeure de l’art occidental. C’est au cours du premier d’entre eux, la chasse du lion de Némée, qu’il acquiert ses principaux attributs : la massue taillée dans le tronc d’un olivier sauvage et la léonté, la peau de lion :
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- Tuer le Lion de Némée
- Tuer l’Hydre de Lerne
- Capturer le sanglier d’Érymanthe
- Vaincre à la course la Biche de Cérynie (la « biche aux pieds d’airain »)
- Abattre les oiseaux du lac Stymphale
- Capturer le taureau crétois de Minos
- Dompter les juments de Diomède
- Ramener la ceinture dorée d’Hippolyte, la Reine des Amazones
- Nettoyer les écuries d’Augias
- Voler les bœufs de Géryon
- Voler les pommes d’or des Hespérides
- Enchaîner Cerbère
Vous pourrez visionner ci-bas un documentaire intitulé « HÉRACLÈS, les Douze Travaux du fils de Zeus – Mythologie Grecque » :
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David Séchan
David Séchan est le frère jumeau de Renaud qui, selon Renaud dans sa chanson « Sans dec’ », est « le plus ressemblant » ! Il est né le 11 mai 1952 dix minutes avant Renaud. Le voici à la gauche de Renaud le 8 septembre 2021 au Musée de la Musique de la Philharmonie de Paris lors de la « Putain d’expo ! », dont David était le co-commissaire avec Johanna Copans :
David mentionna ce qui suit à propos de ses liens avec son frère jumeau au cours d’une interview accordée au journal Le Parisien en octobre 2020 :
Mais les deux frères n’ont pas la même personnalité. « Nous avons un lien indéfectible, mais on s’est construit différemment. Moi je faisais beaucoup de sport, du foot puis du rugby, lui pas du tout. Et lui a arrêté en seconde. Moi j’ai poursuivi en fac, avec du droit et des lettres modernes. »
Passionné d’image, passion dont il a fait son premier métier — technicien documentaliste à l’Inserm pendant dix ans —, David a beaucoup photographié Renaud. Ses premiers pas sur scène, la photo de la mob, celle de l’album « Morgane de toi » avec Lolita dans les bras, c’est lui.
David Séchan est directeur de la société d’édition musicale Encore Merci et est également vice-président de la Sacem. Il est de plus auteur ou co-auteur de trois livres sur son frère jumeau :
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- Renaud : Tournée générale ! (paru le 26 octobre 2017)
- Dans l’intimité de… Renaud (paru le 24 septembre 2018)
- Renaud : putain de livre ! (paru le 8 octobre 2020)
Vous trouverez ci-bas des extraits d’une interview que David accorda à Télé-Loisirs en janvier 2018 :
Paul Préboist est né le à Marseille et est mort le à Paris 7e. Il était un acteur français.
Fils d’un jockey d’origine provençale et d’une mère d’origine britannique, Paul Préboist naît à Marseille et grandit dans le quartier de La Rose. Il devient à quatorze ans jockey d’obstacles. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se produit dans les brasseries marseillaises et les hôpitaux en pastichant les chansons de Fernandel et de Noël-Noël. À ses débuts, il joue ses premiers sketches avec un inconnu qui selon ses propres termes est « déjà très drôle et insupportable » : Louis de Funès. Il côtoie à l’époque les artistes de cabaret marseillais, tels que Fransined, le frère de Fernandel, ou Bréols. À l’invitation d’Henri Crémieux et Fransined, il s’installe à Paris où il suit les cours de la rue Blanche, puis se produit au théâtre et au cabaret.
Entre 1948 et 1992, il apparaît dans plus de 120 films, généralement dans des rôles comiques de second plan. Il a également tourné dans une dizaine de téléfilms, dont 7 épisodes de la série policière Les Cinq Dernières Minutes. Sa meilleure performance d’acteur (pour la critique) est sans doute dans le film de Gérard Brach de 1970, La Maison, où aux côtés de Michel Simon, il joue le rôle de Pascal, un personnage sensible, où il n’était pas attendu, même si à l’époque, le film, assez original, fut très discret à sa sortie. Par la suite, il arrivera à obtenir des premiers rôles en vedette dans certains films, comme Mon curé chez les nudistes, ou Le facteur de Saint-Tropez.
Dans les années 1980, 1990, et jusqu’à sa mort, il apparaît très souvent, et souvent déguisé sans complexes, dans les émissions festives et joyeuses de divertissements de son ami Patrick Sébastien. Après sa mort, Patrick lui rend hommage avec un documentaire sur sa vie nommé Adieu Paulo diffusé en 1997 sur France 2. Dans la vidéo suivante, Patrick Sébastien nous offre « 5 minutes de bonne humeur » avec Paul Préboist imitant Vanessa Paradis :
Gaston Defferre est né le à Marsillargues (Hérault) et est mort le à Marseille. Il était est un homme politique et résistant français.
Membre de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) puis du Parti socialiste, Gaston Defferre fut maire de Marseille d’ à , puis de jusqu’à sa mort.
Parlementaire et ministre à plusieurs reprises sous les IVe et Ve Républiques, « numéro deux du gouvernement » à deux reprises, candidat à l’élection présidentielle de 1969, il donne son nom à deux lois importantes : la loi-cadre de 1956 ouvrant la décolonisation en Afrique et celle de 1982 sur la décentralisation.
Vous pourrez visionner ci-bas un « Portrait de Gaston Defferre » diffusé le 7 mai 1986, jour du décès de Gaston Defferre :
Robin des Bois (en anglais : Robin Hood) est un personnage fictif britannique, héros légendaire et archétypal du Moyen Âge anglais. D’abord sujet d’une tradition orale, il devient un personnage littéraire au xive siècle, avec des œuvres telles que Piers plowman (« Pierre le Laboureur ») de William Langland, puis le héros de diverses gestes du xve siècle telles que The Lytell Geste of Robin Hood.
Selon la légende telle qu’elle est répandue aujourd’hui, Robin des Bois était un brigand au grand cœur qui vivait caché dans la forêt de Sherwood. Habile braconnier, mais aussi défenseur avec ses nombreux compagnons des pauvres et des opprimés, il détroussait les riches au profit des pauvres ou rendait au peuple l’argent des impôts prélevés, selon les idéaux des auteurs.
Vous pourrez visionner ci-bas le long-métrage d’animation Robin des Bois des studios Walt Disney, datant de 1973 :
Aristide Denfert-Rochereau est né le à Saint-Maixent-l’École et est mort le à Versailles. Il était un officier supérieur et député français. Il est célèbre pour avoir dirigé la défense de Belfort durant la guerre franco-allemande de 1870, ce qui lui a valu le surnom de « Lion de Belfort ».
Dans le contexte de la guerre franco-prussienne, Aristide Denfert-Rochereau est confronté dès à l’attaque, puis au siège des armées allemandes, menées par le général prussien August von Werder assisté de Udo von Tresckow. Il mène alors, avec sa garnison de 15 000 hommes et la population de la ville, une résistance vigoureuse de cent trois jours, contre les 40 000 soldats de Werder. Le 3 octobre, il répond à von Tresckow qui lui demande de capituler, cette phrase devenue culte : « Nous connaissons l’étendue de nos devoirs envers la France et envers la République et nous sommes décidés à les remplir ». Ce n’est que le , sur un ordre du gouvernement de la Défense nationale, présidé par Louis Adolphe Thiers, qu’il accepte de quitter, librement et invaincu,
La résistance d’Aristide Denfert-Rochereau sauve l’honneur d’une France humiliée par la défaite de Mac Mahon à Sedan et la reddition de Bazaine à Metz. Elle permet également à Thiers de négocier la conservation au sein de la France de l’arrondissement de Belfort, département du Haut-Rhin, tandis que le reste du département alsacien est annexé par l’Allemagne selon les termes du traité de Francfort.
Pour ceux qui comprennent l’anglais, voici un documentaire historique intitulé « Decision At The Burgundian Gate – The Battle of Belfort Gap » :