Lors de sa tournée de spectacles en 1977, Renaud parodia la chanson de Michel Sardou « Les Ricains ». Voici la chanson originale :
Et voici deux enregistrements en spectacle de la parodie de Renaud, intitulée « Pastiche 51 » :
- Lors d’un concert à la Maisons des jeunes et de la culture (MJC) d’Argenteuil (date incertaine, peut-être le 28 mai 1977) :
- Lors d’un concert à Woluwe-Saint-Pierre (Belgique) (autour de mars ou d’avril 1977) :
Renaud n’était pas tendre avec Michel Sardou (« Si Michel Sardou n’était pas là, le show-business sentirait bon. C’est p’t’être un peu dur c’que j’dis là, mais j’ai pas d’pitié pour les cons »)… Michel Sardou avait-il cette parodie en tête lorsqu’il écrivit sa chanson « En chantant », parue l’année suivante ?
C’est beaucoup moins inquiétant
De parler du mauvais temps
En chantant
Et c’est tellement plus mignon
De se faire traiter de con
En chanson.
Par contre, Renaud semble avoir appris à apprécier Michel Sardou par la suite. Tel que mentionné dans la revue Schnock de décembre 2017, les deux chanteurs se sont rencontrés sur le plateau de l’émission « Champs-Élysées » diffusée sur Antenne 2 le 14 octobre 1989 :
Si vous posséder l’enregistrement de cette émission, prière de nous contacter. Il nous fera plaisir de l’ajouter au site !
Anthony Martin d’RTL est revenu sur cette parodie de Renaud dans son émission La pépite musicale du 15 mars 2021 :
Renaud mentionne dans « Pastiche 51 » deux personnalités historiques ainsi que deux chanteurs célèbres (incluant bien sûr Michel Sardou) :
Et si Jeanne d’Arc n’était pas là
Nous serions tous des britanniques
Et les francs-tireurs de l’IRA
Auraient à affronter nos flics
En fait, ça s’rait p’t’être pas plus con
Mick Jagger s’rait p’t’être mon voisin d’palier
Et au Tournoi des Cinq Nations
On s’rait p’têtre pas toujours derniers
Si Charles Martel n’était pas là
Nous serions tous en Arabie
Nous serions tous en djellaba
Et en dromadaire dans Paris
En fait… la vie s’rait bien plus belle
Les puits d’pétrole seraient à nous
On vid’rait nous-mêmes nos poubelles
On fum’rait du kiff comme des fous
Si Michel Sardou n’était pas là
Le show-business sentirait bon
C’est p’t’être un peu dur c’que j’dis là
Mais j’ai pas d’pitié pour les cons
Michel Sardou est né le à Paris. Il est un chanteur et comédien français. Fils des comédiens Fernand Sardou et Jackie Sardou, et petit-fils de Valentin Sardou, Michel Sardou est le descendant d’une tradition familiale dans le monde du spectacle depuis le milieu du XIXe siècle. Auteur de nombreux succès, il compte parmi les chanteurs français les plus populaires.
Après des débuts difficiles chez Barclay Records, Sardou connaît un début de notoriété, en 1967, avec Les Ricains, d’autant que la censure qui frappe la chanson attire l’attention sur lui. Ce n’est cependant qu’au début des années 1970 que sa carrière connaît un véritable second départ. Il enchaîne alors les succès et devient en quelques années l’un des artistes les plus appréciés du public. Michel Sardou a vendu autour de 100 millions de disques, ce qui le classe parmi les plus grands vendeurs de disques français.
Le voici interprétant l’un de ses grands succès, « La maladie d’amour » :
Jeanne d’Arc est née vers 1412 à Domrémy, village du duché de Bar (actuellement dans le département des Vosges en Lorraine) et est morte sur le bûcher le à Rouen, capitale du duché de Normandie alors possession du royaume d’Angleterre. Elle est une héroïne de l’histoire de France, chef de guerre et sainte de l’Église catholique, surnommée depuis le XVIe siècle « la Pucelle d’Orléans ».
Au début du XVe siècle, cette jeune fille de dix-sept ans d’origine paysanne affirme qu’elle a reçu de la part des saints Michel, Marguerite d’Antioche et Catherine d’Alexandrie la mission de délivrer la France de l’occupation anglaise. Elle parvient à rencontrer Charles VII, à conduire victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises, à lever le siège d’Orléans et à conduire le roi au sacre, à Reims, contribuant ainsi à inverser le cours de la guerre de Cent Ans.
Capturée par les Bourguignons à Compiègne en 1430, elle est vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg, comte de Ligny, pour la somme de dix mille livres. Elle est condamnée à être brûlée vive en 1431 après un procès en hérésie conduit par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et ancien recteur de l’université de Paris. Entaché de nombreuses irrégularités, ce procès voit sa révision ordonnée par le pape Calixte III en 1455. Un second procès est instruit qui conclut, en 1456, à l’innocence de Jeanne et la réhabilite entièrement. Grâce à ces deux procès dont les minutes ont été conservées, elle est l’une des personnalités les mieux connues du Moyen Âge.
Béatifiée en 1909 puis canonisée en 1920, Jeanne d’Arc devient une des deux saintes patronnes secondaires de la France en 1922. Sa fête nationale est instituée par la loi en 1920 et fixée au 2e dimanche de mai. Elle est dans de nombreux pays une personnalité mythique qui a inspiré une multitude d’œuvres littéraires, historiques, musicales, dramatiques et cinématographiques.
Voici le documentaire « Jeanne d’Arc, cheffe de guerre » présenté dans l’émission Au cœur de l’Histoire et diffusé sur Europe 1 le 30 avril 2019 :
Sir Michael Philip Jagger dit Mick Jagger, est né le à Dartford (Kent, Angleterre), est un musicien, auteur-compositeur et chanteur britannique, cofondateur en 1962, avec Keith Richards, Brian Jones et Ian Stewart du groupe de rock britannique The Rolling Stones.
Avec Keith Richards, au sein d’un partenariat qu’ils ont baptisé The Glimmer Twins (les jumeaux étincelants), il est l’auteur-compositeur de la plupart des titres du répertoire original du groupe. Outre le chant, il lui arrive de jouer de l’harmonica et de la guitare au sein des Rolling Stones. Il est également acteur à l’occasion.
Mick Jagger est l’un des chanteurs les plus célèbres du rock en raison de la popularité et de la longévité des Rolling Stones. Véritable star depuis le milieu des années 1960, il est, par son jeu de scène démonstratif, son attitude et son charisme, considéré comme l’archétype du chanteur de rock, souvent cité comme référence par de nombreux musiciens.
Voici Mick Jagger interprétant en duo avec David Bowie leur chanson à succès « Dancing in the Street » :
Charles Martel (en latin : Carolus Martellus ; en allemand : Karl Martell) est né vers 688 à Andenne, actuellement en Belgique. Il est mort le à Quierzy. Il était un homme d’État et chef militaire franc qui, en tant que duc des Francs et maire du palais, était de facto dirigeant de la Francie, de 718 jusqu’à sa mort. Fils de l’homme d’État franc Pépin de Herstal et d’une noble nommée Alpaïde, Charles affirme avec succès ses prétentions au pouvoir en successeur de son père dans la politique franque. Continuant et s’appuyant sur l’œuvre de son père, il rétablit le gouvernement centralisé en Francie, et commence la série de campagnes militaires qui rétablit les Francs comme les maîtres incontestés de toute la Gaule.
Après un travail pour établir l’unité en Gaule, l’attention de Charles est tournée sur les conflits étrangers, et notamment l’avance musulmane en Europe de l’Ouest, qui est une préoccupation majeure. Les forces musulmanes arabes et berbères ont conquis la péninsule ibérique (711-726), franchi les Pyrénées (720) et saisi la Gaule narbonnaise, qui était une importante dépendance des Wisigoths (721-725). Après des affrontements intermittents, ils avancent vers la Gaule et sur Tours, « la ville sainte de la Gaule ». En octobre 732, l’armée omeyyade dirigée par al-Ghafiqi rencontre les forces franques et aquitaines dirigées par Charles dans une zone comprise entre les villes de Tours et de Poitiers (actuel centre-ouest de la France), menant à une importante et historiquement décisive victoire franque connue comme la bataille de Poitiers, mettant fin à la « dernière des grandes invasions arabes de France », une victoire militaire qualifiée de « brillante » du côté de Charles.
En dehors de ses efforts militaires, Charles est considéré comme une figure fondatrice du Moyen Age européen. Qualifié d’administrateur et de guerrier, il est crédité d’un rôle déterminant dans les responsabilités émergentes des chevaliers des tribunaux, et donc dans le développement du système féodal franc. Il divise la Francie entre ses fils, Carloman et Pépin. Ce dernier devient le premier des Carolingiens. Le petit-fils de Charles, Charlemagne, afin d’inclure une grande partie de l’ouest, a étendu les royaumes francs, et est devenu le premier empereur d’occident depuis la chute de Rome.
Voici un documentaire sur Charles Martel (ainsi que sur son fils Pépin le Bref), dans l’émission « Les Rois de France, 15 siècles d’histoire », datant de 2011 :