Québec, lundi 16 juillet 1984
♦ Pendant les premiers jours de sa courte durée, le 17e Festival d’été de Québec n’avait pas connu ces « marées humaines » qui avaient caractérisé la participation populaire au cours des dernières années
Louis TANGUAY
Ce n’est que mardi qu’on a senti affluer les festivaliers et si le rythme a cassé mercredi et jeudi, l’esprit du festival a nettement repris le dessus vendredi et samedi à la faveur d’une programmation extrêmement riche et d’un temps merveilleux.
Comme on pouvait s’y attendre en raison de l’énorme effort de promotion déployé autour de sa première visite au Québec, c’est le chanteur français Renaud, qui est apparu comme la vedette de cette fin de semaine.
Vendredi soir, il avait empli le parc du Pigeonnier avec l’aide de sa compatriote Sapho, en première partie.
Samedi, le débordement était du même ordre pour un Renaud précédé des jazzmen français Galliano-Capon-Macé.
Pendant ce temps, suivant le jazz québécois du groupe Orange, Sapho gardait archi-combles les gradins des Jardins de l’hôtel de ville.
Entre les deux, le bal français du Chapiteau était interrompu dès 22h pour des raisons de sécurité, étant donné la proximité des pièces pyrotechniques utilisées dans la présentation du spectacle son et lumière du 450e anniversaire partagé entre la courtine des fortifications et la façade du parlement.
Par ailleurs, au parc le plus drôle en ville, au cours de ces derniers jours, le parc des Gouverneurs, les Italiens du « téatro in pazza » avaient pris la relève des Flamands « De snarr » en présentant une comédie absolument débile acclamée par les spectateurs.
Là aussi, la foule était considérable et dans tout le Vieux-Québec la circulation était fort ralentie, étant donné l’affluence de festivaliers déambulant dans les rues.
Source : Le Soleil