Vendredi 1er décembre 2023
Musique. Le chanteur sort un disque de 18 titres de son répertoire, enregistré avec des cordes, dans l’esprit de sa tournée. Alors qu’est publiée une biographie en BD.
« Même dos copains n’y croyaient pas, ils ont tenté de me dissuader d’y aller », se rappelle Renaud. Le chanteur a démarré, en janvier, quarante-quatre concerts d’une tournée appelée Dans mes cardes.
Un double sens puisque Renaud, sur scène, est entouré d’un orchestre de six musiciennes, aux violons et violoncelles. Un élégant tapis do cordes pour dérouler des mélodies que son chant rauque et court ne peut plus vraiment exprimer. Un planiste et un accordéoniste complètent le groupe.
Et, mine de rien, cette courte tournée ne fait que se prolonger. Elle dépassera les cent concerts. Le public, son public, en redemande.
« Être saltimbanque »
« Cela fait sept ans que je n’avais pas tourné. J’avais l’amour à la maison mais celui des spectateurs me manquait. C’est un plaisir intense, partagé. J’aime l’ambiance des concerts, la vie de tournée aussi. Ce goût d’être saltimbanque m’est revenu. »
Il nous raconte ça de son bar favori, à Montparnasse où il habite. Sa vie aujourd’hui se partage entre Paris et Nantes, où il a acheté une maison et dit se sentir bien, avec sa compagne Cerise, présente à l’interview. Discrètement, celle-ci ajoute, ici et là, une précision aux réponses de son chéri de chanteur.
Quand il s’est agi de sortir un disque de cette tournée, Renaud a décidé de ne garder que quatre titres live, préférant réenregistrer en studio quatorze autres chansons. « La qualité du son n’était pas suffisante », estime-t-il.
Des classiques, mais pas que, puisque s’y sont aussi glissés des titres comme La médaille (« Un petit brûlot antimilitariste, ça ne fait pas de mal ! ») ou Son bleu : « Peut-être ma chanson préférée, pour l’émotion qui s’en dégage. Elle me fait penser à mon grand-père. »
Sur la pochette de l’album, Renaud apparaît donc entouré de deux quatuors à cordes féminins. Avec un duo inédit, celui de Manhattan-Kaboul, en compagnie de la jeune chanteuse Noée.
Amateur de bande dessinée, Renaud vient de lire la très documentée biographie en BD que viennent de publier Bertrand Dicale et Gaston, Renaud sous le signe de l’Hexagone (Delcourt, 320 p.. 30 €). « Ils ont fait du bon boulot », admet-il. On l’a lue. On est d’accord…
Michel TROADEC.
Source : Ouest-France