À découvrir : « Nos chansons d’Renaud » d’Olivier Trévidy

En 2015, Olivier Trévidy sortait un album double en hommage à Renaud intitulé « Nos chansons d’Renaud » :

L’album fut enregistré au Studio Streat ar skol. avec Grégory Le Pogam pour l’enregistrement, le mixage et le mastering. Les musiciens accompagnant Olivier Trévidy étaient les suivants :

– Accordéon : Alain Trévarin
– Batterie, percussions : Marc Delouya
– Contrebasse : Gildas Scouarnec
– Guitares, flûte irlandaise : Yvonnick Penven
– Violon : Dimitri Artemenko

Voici un extrait de cet album, « Dès que le vent soufflera »  :

Selon un article à propos de cet album publié dans NosEnchanteurs le 29 aôut 2015 :

A n’en pas douter, même à l’insu de son plein gré, Renaud, le chanteur énervant, est entré dans notre Panthéon de la Chanson. Ce qui est d’ailleurs remarquable avec Renaud, c’est qu’il est repris tant par le plus chaud du showbiz que par de bien plus humbles artisans de la chanson. On reprend désormais Renaud avec autant de conviction que Brassens ou que Ferré.

Dans l’Ouest, à l’extrême pointe même, il y a Quimper. Là vit un grand incorruptible (passion : révolte ; hobby : rébellion) de la chanson : Olivier Trévidy. Un de ces artistes qui ne mâchent pas leurs mots, ne les soumettent pas, jamais. Ancien chauffeur et délégué syndical, il est devenu chanteur après avoir fait son premier album, où il réglait ses comptes avec son DRH. A son actif : trois albums studio, une compile, un double cédé public, un disque de reprises de François Béranger en 2007 (Si on chantait Béranger). Et désormais un double album sur Renaud (Nos chansons d’Renaud). Béranger et Renaud comme deux piliers, les fondations et la substance de son art !

Il ne faut pas, il ne faut plus dire : à quoi sert un disque de reprises de Renaud, qu’il est préférable d’écouter ses disques ? Le dit-on encore des (innombrables) disques de reprises de Brassens ? Renaud est un matériau exceptionnel de la Chanson et, à plusieurs titres, un grand classique. Un classique, ça se travaille. Certes, on préférera l’original aux bouses et étrons du grand commerce. Pas dans le cas de Trévidy. Renaud est dans ses gènes, comme peuvent l’être Bruant ou Pottier, comme le sont Brassens et Béranger. Pas pour faire comme Renaud mais faire vivre cet exceptionnel répertoire. Si tempo et arrangements sont les mêmes que ceux de Renaud, si la voix de Trévidy est plus proche de celle de Renaud (pas tant cause au timbre qu’aux imperfections) que de celle d’un des trois ténors, c’est bien là un album d’Olivier Trévidy : simple, direct, évident. Vingt-deux chansons, pas nécessairement les plus connues (mais y’a tout de même Hexagone, Morts les enfants, Dès que le vent soufflera et Triviale poursuite !), le Lézard d’Aristide Bruant repris par Ewen Trévidy (le fils !) et la traduction-adaptation de It is not because you are en breton : ça donne Jaz kof-ha-kof. Même si Trévidy n’a rien fait pour s’écarter de Renaud, c’est bien à Trévidy qu’on pense en écoutant l’album. A lui et à des chansons drôlement bien, répertoire excellent dont on fait bien bel album.

Et voici une vidéo d’Olivier Trévidy et ses musiciens interprétant « Morts les enfants » :

 

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