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Bref retour sur la carrière de Renaud

Voici un court reportage sur la carrière de Renaud présenté sur France 2 dans l’émission « 20h week-end » le 18 novembre 2019 :

Renaud, le retour du phénix, Renaud sort son nouvel album, « Les mômes et les enfants d’abord » : la nostalgie mélancolique du dernier Renaud, entre Doisneau et Zep.

Le chanteur Renaud, âgé de 67 ans, sortira son 17e album, un nouvel album sur le thème de l’enfance ce vendredi 29 novembre. Il évoque sa nostalgie de l’enfance et son addiction à l’alcool, avec 12 nouveaux titres et un thème central : l’enfance.

A chaque fois qu’on le croit disparu de la scène publique, Renaud n’en finit pas de rebondir, et prouve une fois de plus qu’il est « toujours debout », en sortant un nouvel album, Les mômes et les enfants d’abord ce 29 novembre. Un opus qui pourrait sembler destiné aux enfants, mais qui en fait s’adresse à tout le monde, et dont l’enfance est le thème central, cher au chanteur.

Renaud 2019, c’est un loubard dans une cour de récréation. Blouson noir et mots d’enfants, il chante l’innocence sur des dessins de Zep. Ce n’est pas la première fois que Renaud célèbre l’enfance. Chanteur culte car rebelle au cœur tendre, c’est aussi un phénix blessé mais invincible. L’enfance est la source de nostalgie. Adolescent, ses repères seront Georges Brassens pour les mots et Hugues Aufray pour les chansons de Dylan et Patrick Dewaere pour son mal de vivre.

Un regard tendre et nostalgique sur l’enfance

Ce n’est plus un secret pour personne, il l’a exprimé à de nombreuses reprises : Renaud aurait aimé rester en enfance. C’est sa période bénie, celle vers laquelle il retourne toujours lorsqu’il a du vague à l’âme. Il a souvent chanté avec nostalgie ses jeunes années ou celle de sa fille, de « Mistral gagnant » au « Sirop de la rue », en passant par « Mon paradis perdu » ou « Adieu l’enfance ».

Cette fois, c’est un disque qui lui est entièrement dédié. Et le premier morceau, « Les Animals », single sorti il y a deux semaines, annonce tout de suite le ton de l’album : beaucoup de chansons à la première personne, comme si elles avaient été écrites par un jeune écolier.

« Il y a de la rébellion partout chez Renaud »

Au départ, le blouson noir n’est même pas loubard, plutôt Gavroche, avec un premier disque sans grand succès. Mais en troquant casquette contre mobylette, le rebelle s’impose dans les hit-parades. Langage verlant, accent titi parisien et un discours qui parle à la jeunesse désœuvrée des banlieues en mal d’intégration. « Il y a de la rébellion partout chez Renaud, dans le milieu familial, dans les amitiés et dans sa façon d’aimer écrire le monde », explique Didier Varrod, documentariste et biographe de Renaud.

Blouson noir et mots d’enfants sur des dessins de Zep, Renaud chante l’innocence. Dans ce nouvel opus qui paraît vendredi 29 novembre, son 17e, le chanteur pose un regard tendre et nostalgique sur l’enfance. Une période bénie pour l’artiste. Les chansons sont à la première personne et racontent sa propre expérience. « Renaud pour moi, si je devais l’analyser : c’est un grand enfant », assure Dave.

Un album dédié aux enfants et aux adultes, « Un album qui parlera aussi aux grands »

Mais que l’illustration par le dessinateur de Titeuf ne nous y trompe pas, c’est « plus un album sur l’enfance qu’un album pour enfants », comme l’a indiqué Renaud. À ce titre, le deuxième morceau, Pinpon, est destiné à des oreilles légèrement plus âgées. Une chanson qualifiée de « un peu polissonne » par le chanteur.

« L’enfance c’est peut-être le territoire de sa survie. On le voit encore une fois à travers ce dernier album qui est à la fois dédié aux enfants mais aussi dédié aux adultes qui rêvent ce paradis perdu qu’est l’enfance », explique Didier Varro, documentariste et biographe de Renaud. Le chanteur aborde aussi son attachement à l’école et l’épanouissement par l’éducation et la culture. Rebelle pour les grands ou conteur pour enfants, Renaud en a encore dans la guitare.

L’auteur, grand amateur d’argot et de verlan, dit avoir suivi les conseils des enfants qui lui écrivent : « Renaud, on aime bien tes chansons, l’a plein d’gros mots ». Dans la lignée de son célèbre vers « Dès que le vent soufflera, je repartira », il s’est amusé avec les fautes de français une fois de plus, se disant que « ça va les faire marrer », en pensant aux enfants.

Un mélange de Doisneau et de Zep

C’est justement en pensant aux enfants qu’il a mixé les genres : la vision nostalgique de sa propre enfance, dans une France en noir et blanc chère à Doisneau, mais remise au goût du jour avec des références plus actuelles, notamment à travers le design de Zep, créateur de Titeuf.

Si l’univers de Renaud était lié à celui de Margerin dans les années 70 et 80, il se fond aujourd’hui dans les codes la BD préférée des jeunes. Le clip des Animals offre d’ailleurs un savoureux clin d’œil à l’album de 1978, sans titre, mais à la pochette arborant le fameux « place de ma mob », devenu ici « place de ma trottinette ».

Album à découvrir !

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