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En souvenir d’une cause qui lui tenait à cœur !

« Justice pour Otelo ! » scandait Renaud en 1988

« Justice pour Otelo ! ». Cette interruption de Renaud lors d’une rencontre de plusieurs personnalités publiques tenue le 8 novembre 1988 dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne à Paris donna son nom à un reportage d’Agence IM’média. En effet, ce jour-là Renaud était présent avec des amis pour manifester son soutien à Otelo de Carvalho

Les fans de Renaud se souviennent bien sûr de l’appui à Otelo de Carvalho qu’il avait apporté avec sa chanson « Triviale poursuite » :

Vingt ans pour Otelo
Autant pour Mandela
Et combien de hors-la-loi chez ces petits juges en bois
Dont on fait les salauds ?
 

J’en sais rien
J’donne ma langue au chagrin

Si tu sais, toi
Souffle-moi

À noter la présence dans ce reportage, au côté de Renaud, de son ami Siné (Maurice Sinet), avec qui il collabora plus tard pour le journal satirique Charlie Hebdo. Voici un des dessins de Siné en appui à Otelo de Carvalho :

Otelo Nuno Romão Saraiva de Carvalho est né le à Lourenço Marques (devenu Maputo) au Mozambique. Il était un militaire portugais et un des stratèges de la révolution des Œillets. Il a fait son éducation secondaire à l’école d’État de Maputo. Il entra à l’Académie Militaire de Lisbonne à l’âge de dix-neuf ans. 

En 1973, il soutient le Mouvement des Capitaines. Il prend la tête du soulèvement militaire le 25 avril 1974. En juillet 1974, il est temporairement promu au grade de Général de Brigade et nommé Commandant de la région militaire de Lisbonne et chef du COPCON (Comando Operacional do Continente). En mai 1975, il est temporairement promu au grade de Général. Après le coup d’État du , il est démis de ses fonctions à sa propre demande. Deux mois plus tard, il est arrêté au motif d’abus de pouvoir, malgré ses responsabilités au COPCON. Il est alors libéré après avoir passé 40 jours en prison. En 1976, il se présente comme candidat à l’élection présidentielle. En octobre 1976 de nouveau arrêté. Après vingt jours de prison, il est libéré et ses droits civiques sont suspendus. En 1979, il est affecté dans l’armée de réserve.

En 1982, il est rappelé par l’Armée, puisque sa décharge avait été jugée politiquement motivée. En juin 1984, il est arrêté sous l’accusation de participation à une organisation terroriste (FP25, forces de ). Le , il est condamné à 15 ans de prison. Il est relâché en 1989, en liberté conditionnelle et en attente d’une décision définitive de la Cour suprême. Il est amnistié en 1996.

Pour ceux qui comprennent le portugais, voici un reportage de plus d’une heure datant de 2014 avec Otelo Saraiva de Carvalho lui-même !


N’oubliez pas de vous inscrire à la liste de diffusion pour être au courant des ajouts au site ainsi que des nouveautés concernant Renaud (incluant évidemment les vidéos !).

« Justice pour Otelo ! » scandait Renaud en 1988

« Justice pour Otelo ! ». Cette interruption de Renaud lors d’une rencontre de plusieurs personnalités publiques tenue le 8 novembre 1988 dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne à Paris donna son nom à un reportage d’Agence IM’média. En effet, ce jour-là Renaud était présent avec des amis pour manifester son soutien à Otelo de Carvalho

Les fans de Renaud se souviennent bien sûr de l’appui à Otelo de Carvalho qu’il avait apporté avec sa chanson « Triviale poursuite » :

Vingt ans pour Otelo
Autant pour Mandela
Et combien de hors-la-loi chez ces petits juges en bois
Dont on fait les salauds ?
 

J’en sais rien
J’donne ma langue au chagrin

Si tu sais, toi
Souffle-moi

À noter la présence dans ce reportage, au côté de Renaud, de son ami Siné (Maurice Sinet), avec qui il collabora plus tard pour le journal satirique Charlie Hebdo. Voici un des dessins de Siné en appui à Otelo de Carvalho :

Otelo Nuno Romão Saraiva de Carvalho est né le à Lourenço Marques (devenu Maputo) au Mozambique. Il était un militaire portugais et un des stratèges de la révolution des Œillets. Il a fait son éducation secondaire à l’école d’État de Maputo. Il entra à l’Académie Militaire de Lisbonne à l’âge de dix-neuf ans. 

En 1973, il soutient le Mouvement des Capitaines. Il prend la tête du soulèvement militaire le 25 avril 1974. En juillet 1974, il est temporairement promu au grade de Général de Brigade et nommé Commandant de la région militaire de Lisbonne et chef du COPCON (Comando Operacional do Continente). En mai 1975, il est temporairement promu au grade de Général. Après le coup d’État du , il est démis de ses fonctions à sa propre demande. Deux mois plus tard, il est arrêté au motif d’abus de pouvoir, malgré ses responsabilités au COPCON. Il est alors libéré après avoir passé 40 jours en prison. En 1976, il se présente comme candidat à l’élection présidentielle. En octobre 1976 de nouveau arrêté. Après vingt jours de prison, il est libéré et ses droits civiques sont suspendus. En 1979, il est affecté dans l’armée de réserve.

En 1982, il est rappelé par l’Armée, puisque sa décharge avait été jugée politiquement motivée. En juin 1984, il est arrêté sous l’accusation de participation à une organisation terroriste (FP25, forces de ). Le , il est condamné à 15 ans de prison. Il est relâché en 1989, en liberté conditionnelle et en attente d’une décision définitive de la Cour suprême. Il est amnistié en 1996.

Pour ceux qui comprennent le portugais, voici un reportage de plus d’une heure datant de 2014 avec Otelo Saraiva de Carvalho lui-même !


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