Coup de gueule de Klaire fait Grr : « Renaud de toi »

Il s’agit d’une « lettre énervée pour chanteur énervant », d’une fan de Renaud née l’année de la parution de l’album Mistral gagnant. Ça fait vingt ans cette année qu’elle a « quatorze ans et demi », et en a beaucoup à raconter sur son amour de Renaud depuis son adolescence ! Un podcast enregistré le 4 décembre 2020 et mis en ligne sur ARTE Radio le 17 décembre 2020 :

Klaire fait Grr (Claire Fegrinelli) a un chanteur préféré : Renaud. Il est un peu en colère, un peu populaire, un peu picon-bière. Ou plutôt, il l’a été, et puis quelque chose a foiré. Alors elle lui écrit une lettre d’amour au vitriol. Faut dire, peut-être qu’être adulte, c’est brûler ses idoles, mais Renaud était pas obligé de fournir les allumettes et d’avaler un shot de pétrole…

Voici donc ce coup de gueule de Klaire fait Grr, suivit des crédits ainsi que des paroles :

Crédits

Renaud de toi

Tu fais chier, hein.
C’est pas l’homme qui prend la mer,
c’est ceux qui l’aiment qui prennent cher.
« Tintintin » mon cul.
Tu fais chier.

Moi je passe ma vie à t’avoir dans la tête et dans l’cœur.
Je t’aime envers et contre tous,
je brandis mes p’tits poings rageurs tout pleins de ta colère,
pour que tu m’passes au final le cœur au sanibroyeur ?
T’étais mon héros malgré que bon,

t’es devenu le mec gênant du réveillon.

            « Pon ! »

J’fais quoi, moi, avec ça ?

Y’en a qui perdent leurs parents,
Pour, heu, un crabe ou un accident,
y‘en a qui en chient,
y’en a qui en pleurent,
dans un torrent d’Alzheimer,
qui en prennent pour 10 ans de psy,
et moi j’suis là avec mes conneries ?

Tu crois que j’peux débarquer chez le docteur,
et dire « Ça va pas fort, Renaud est mort ?
Enfin juste à mes yeux, pas vraiment mort ! »
j’ai un cercueil… mais j’ai pas d’corps.
J’te déteste.

Peut-être qu’être adulte,
c’est brûler ses idoles,
mais t’étais pas obligés de fournir les allumettes
et d’avaler un shot de pétrole.
Il faut tuer l’père, mais mon père, c’est pas toi,
j’ai un poignard qui s’enfonce dans du rien, dans du gras.
J’ai un Œdipe qui serait passé chez Afflelou au lieu d’se crever les yeux,
c’est nul, et j’t’en veux.
J’vais t’dire pourquoi mon vieux.

            « Mon vieux »

Ouais, non, ça c’est pas Renaud, hein…
C’est Daniel Guichard, rien à voir…

J’ai dix ans presque trois quarts, dans une banlieue même pas dortoir.

            (Musique de l’émission de télévision « Club Dorothée »)

Ah non non, j’ai pas la télé,
j’suis trop p’tite,
pis j’ai des parents instits.
J’ai des couettes évidemment,
mais faut pas croire pour autant,
j’aime déjà pas les gens.
Y’a des coupes de cheveux tu sais,
qui disent pas la vérité !

J’ai un manteau que j’déteste à mort,
sauf à part qu’il a des grandes poches, d’accord.
J’ai vachement plein d’bonnes notes et pis,
vachement pas beaucoup d’amis.
Faut dire, je suis allergique à tout…

« Elle est allergique à tout… »

 Et j’éternue tout l’temps, partout. 

« Ah-ckrrr »
« Bouuuh ! Salade de morve !
Bouillie d’andouille ! »

J’ai dix ans trois quarts et c’est clair,
pas la meilleure panoplie pour devenir populaire.
Mais j’suis pas Causette pour autant;
c’est juste que j’renifle tout l’temps.
Attends, coupe pas la radio,
tu vas voir, t’arrives bientôt.

« Joyeux anniversaire.
Et c’est… et, c’est éteint là !
Joyeux anniversaire. » 

Le jour de gloire est arrivé…
J’ai enfin un lecteur de CD.
Je plonge tête baissée sans complexe
dans la chanson française à texte.

« Dans l’effroi, dans les flammes
Je te jetterai des sooooorts…
Pour que tu m’aimes encoooore. »

Et mon premier CD, attends, c’est pas toi,
hein, t’es marrant !
On est en 96 tu vois,
À onze ans, on t’file pas ça.

La gamine de onze ans se charge toute seule d’aller fouiller
où les parents rangent leur CD.

« Quand on a que l’am…»
« CHIANT… !»  

« Avec le temps …»
« CHIANT… !» 

« Voilà combien de jours…»
« SUPER chiant… ! » 

« CHIANT… !  SUPER chiant… ! » 

« Ils commémorent au mois de juin
Un débarquement d’Normandie
Ils pensent au brave soldat ricain
Qu’y’est v’nu se faire tuer loin d’chez lui… » 

« J’EMBRUNTE UN TRUC ! » 

 Je comprends que dalle aux références, mais j’devine que j’suis d’acc.

« Ils oublient qu’à l’abris des bombes
Les français criaient « Vive Pétain ! »
Qu’ils étaient bien planqués à Londres
Qu’y’avait pas beaucoup d’Jean Moulin » 

Bah je sais pas…
Les gentils c’est des gens moulins
et les autres c’est des gens méchants
Mais j’suis pas sûre.

Ouais enfin bon rappelle-toi,
à l’époque Internet c’est ça :

« L’encyclopédie multimédia dont vous avez toujours rêvé pour vos enfants !
Des cassettes vidéos passionnantes et même un CD-ROM pour travailler plus facilement.
29 francs seulement ! » 

Donc je galère, mais camembert.
Je devine que la colère ça va m’parler
et que je m’sens du côté des enragés.
Dans ma chambre j’ai un fauteuil,
alors j’y écoute ton CD parfois,
mais j’me prépare à bondir parce que je sais c’que tu vas dire :

« Mais en attendant je chante
Et je te crache à la gueule
Cette petite chanson méchante
Que t’écoutes dans ton fauteuil. »

Je m’lève de mon fauteuil usé,
pour pas que ça m’soit destiné.
Comme si ça suffisait à m’protéger,
je veux pas en faire partie,
je veux pas attraper… la bourgeoisie. (« La bourgeoisie »)

« Vous l’croyez, ça ?
L’équipe de France est championne du monde
en battant le Brésil 3-0 ! »  

J’ai treize ans.
J’suis déjà pas jolie,
j’suis toujours pas populaire.
Mais j’commence à comprendre que mon truc à moi,
c’est un peu l’humour,
beaucoup la colère,
et pis souvent les deux,
parce qu’on attrape pas les mouches
avec du gruyère.

« Zzzzzzzzzzzzzzzzzzz…. Pif ! »  

Ouais, je sais, mais ça rimait.

J’aime pas les trucs grandiloquents,
j’trouve que les textes qui tabassent vraiment
c’est ceux qui pètent pas
plus haut qu’leur cul.
Non mais, t’as vu,
y’a des comptines pour enfants
plus balèzes que Victor Hugo… !
Mais… mais pour être honnête,
j’ai surtout vachement pas lu Victor Hugo…

J’écoute que Brassens et toi, en gros,
et vos chansonnettes qui peuvent devenir des brûlots.
J’aime qu’il défonce la peine de mort,
à coup de gorille en liberté,
et que tu t’serves d’un p’tit chat tout mort,
pour aller bouffer du curé.

« Le petit chat est mort
Et toi et moi on va
Couci-couça
À cause de quoi ?
À cause qu’on s’demande bien pourquoi
T’as jamais un pape sur les toits
Être trop près du ciel, p’t’être qu’y z’aiment pas. »  

J’ai quatorze ans et demi.
Je déteste la guerre, et pis…
Je déteste la mort, aussi.
Je passe donc à ça d’une carrière de Miss France, oui,
mais j’t’ai dit, j’suis pas jolie.

J’ai d’la colère plein les poches,
de manteaux moches,
et j’décide d’arrêter d’manger du moineau
pis des autres animaux.
Quand je s’rai grande et lycéenne,
et bin je s’rai végétarienne.
On va s’foutre de ma gueule sûrement,
mais j’ai l’habitude, attends :

« Ah-ckrrr »

Et pis j’m’en fous.
Parce que je sais qu’sur n’importe quel bout d’terre,
face à n’importe quel gros con,
c’est ceux qu’y sont en colère qu’ont raison.

« Fatigué de parler, fatigué de me taire
Quand on blesse un enfant, quand on viole sa mère
Quand la moitié du monde en assassine un tier
Fatigué, fatigué… »  

J’ai 20 ans, et j’aime pas ça
Faut dire que j’aime pas grand-chose,
c’est pas pratique.
Pis le reste, j’suis allergique.
J’ai mis ma colère dans l’envie de jouer Phèdre et Andromaque,
pieds nus sur les planches qui craquent,
le cœur à vif,
la place à d’mi-tarif.

Quand j’s’rai grande et parisienne,
et ben j’s’rai « tragédienne » !

« ooooh oooooooooh… ! »  

Mais dans la vraie vie,
j’passe un casting Nesquik,
avec une queue de lapin en plastique.

« Songe aux cris des mourants,
dans la flamme étouffée,
sous le fer expirant. »  

« Ahhhh !!! Les céréales Nesquik
rendent le lait si chocolaté ! »  

J’vois ma colère m’émousser
et s’diluer dans le lait chocolaté.
C’est p’t’être comme ça
qu’on attrape la bourgeoisie,
à force de devoir tout diluer
dans du chocolat pourri…

« Société, société…
Tu m’auras pas. »  

J’deviens adulte à moitié,
j’deviens cette fille un peu ratée,
un peu… à côté d’la plaque.
J’pourrais sombrer, j’pourrais couler,
mais y’a des mots,
souvent y’a tes mots,
qui m’rattrapent par le colback,
qui m’disent :
 « Attends, c’est pas toi qu’y’est bizarre,
c’est juste le monde qu’y’a une gueule de cauchemar. »

« Maréchaux assassins,
l’amour ne vous dis rien,
à part bien-sûr celui,
de la patrie, hélas,
cette idée dégueulasse
qu’à mon tour je conchie. »

Alors parfois, comme t’as pu faire,
je noie mes peurs dans l’picon-bière.
Ça peut pas être un problème,
un truc aussi joli que picon-bière.

« Le jour où tu t’ramènes,
j’arrête de boire, promis,
au moins toute une semaine,
ça s’ra dure mais tant pis ! »

J’ai pas encore trente ans.
J’m’attache à une gamine, pas à moi,
à qui j’file un bout d’mon cœur comme ça,
comme on file un bout de son pain au chocolat,
un bout qu’on r’verra plus,
parce que, ben, salut !
Ton père m’aime plus.

« Tu peux pas t’casser il pleut,
ça va tout mouller tes ch’veux
Et pis d’abord ça suffit,
on s’casse pas à six ans et d’mi ! »

Et cette année-là,
y’a mon monde qui s’écroule dans un boucan d’enfer,
y’a ma valise chez ma mère,
y’a des balles qui volent dans Paris,
y’a des balles qui volent dans Charlie.
Et toi, sans dec., dans tout c’boxon,
tu trouves pas plus con
que d’dire en interview qu’tu vas… voter Fillon ?

« Renaud c’est mort, il est récupéré ! »  

Pour cette fois, pour une fois,
je ferme les yeux parce que j’mets ça
sur le compte d’une provoc gratis,
j’mets ça sur le compte d’une… tournée de pastis.
Eh, c’est pratique de pouvoir mettre des trucs sur le compte des autres, dis,
c’est sympa quand la maison fait crédit.

Moi là-d’dans, j’suis dev’nu « écriveuse de trucs grognons »,
et c’est un peu ta faute, t’façon.

« Quand j’s’rai grande,
j’veux être heureuse,
savoir dessiner un peu,
savoir m’servir d’une perceuse,
savoir allumer un feu. »  

T’as pas toujours les poings serrés,
même que souvent tu m’fais marrer.
Quand tu racontes les mobylettes,
l’amour et les coquillettes.
Et pis des gens qu’y’existent pas,
mais vachement r’ssemblant des fois.

« Jouer peut-être du violoncelle,
avoir une belle écriture,
pour écrire des mots rebelles,
à faire tomber tous les murs. »  

J’te dois d’m’avoir appris
à voir dans les gros mots d’la poésie.
Pis dans les p’tits mots aussi.
En fait, heu, j’aime pas grand-chose dans la vie,
mais j’aime quand ça rime.
Alors bah, j’sais pas… Merci ?

« Nous qui sommes sans passé, les femmes… »  

Pis voilà, là ça fait vingt ans
que j’ai quatorze ans et d’mi, au moins.
Mes colères ont rencontré d’autres mots que les tiens.

« Nous qui n’avons pas d’histoire… »  

Des mots de femmes, les poings battants, des mots puissants.

« Levons-nous femmes esclaves,
et brisons nos entraves ! »  

J’ai peur si j’venais à t’écouter
d’être obligée d’te détester.

« Debout, debout, debout… »  

T’étais un peu anar-gaucho,
t’étais à tendance écolo,
même que c’était pas encore la mode,
et même que la mode ça put et c’est moche,
eh, c’est plus pratique d’avoir des grandes poches.

Mais j’ai peur que c’type-là n’existe plus,
qu’il est disparu après ses trois tours de piste.
J’ai peur que t’es fait l’coup du Parti Socialiste.
J’ai peur que comme plein d’types de ta génération,
tu sois devenu un vieux con,
un de ceux qui réduisent le #metoo de mes sœurs

« Oh là là là lààààà »  

au théorème de l’ascenseur.

« On va plus pouvoir prendre l’ascenseur avec une femme
avec tout ça… »  

Alors comme j’ai peur, pour pas prendre de risque,
je t’oublie, j’te dénie,
j’te range dans un carton d’la cave où j’vais pas.

Et puis l’temps passe,
sauf que coup de grâce,
j’te vois partout, d’un coup.
Tu balances un clip merdique,
avec masque sous le nez,
comme tous les connards
trop fiers de sortir sans slibard,
avec un fond un gonzesse un peu sexy
qui sert à rien, potiche, merci !

T’as passé ta vie à affuter ta guitare contre ces blaireaux,
ces crevards qui nous r’fourguent la haine de nos prochains,
qui nous r’fourguent les poings dans nos prochaines,
et là, tu nous fais quoi ?
Le coup des Chinois ?

« Mais ça va pas ? »  

Qui mangent du chien ?

« T’as honte de rien ? »  

« T’as débarqué, un jour de Chine,
retournes-y, qu’on t’y confine.
Dans c’pays où on bouffe du chien… »  

« Ah-ckrrr »

Pis de tout ça, de ceux là-bas,
qui nous ont zigouillé l’hôpital qui se crève,
de ceux qu’y’ont brisé nos grèves,
que t’aurais pu fracasser,
de celles qui continuent d’bosser,
des précaires, des qui galèrent,
des qui peuvent plus faire la manche,
ni la révolution,
qui peuvent plus bosser comme putains dans leur camion.
T’avais que ça, à leur offrir, comme chanson ?

Et les BFM de mon cul,
qui se gavent de nos peurs,
et sont jamais repus.
Quoi, ça t’énerve plus ?
Ça t’énervait, attends,
quand j’étais p’tite, pourtant :

« L’information pour ces mecs-là,
c’est d’effrayer l’prolo l’bourgeois.
À coups d’chars russes, d’Ayatollah,
demain faites gaffe, y va faire froid.
Et à part ça ? Et ben, ça va,
s’y s’passe quelqu’chose on vous l’dira. »

Et me fais pas le coup d’l’âge et du naufrage.
Soixante balais, c’est une excuse pour être pété d’arthrose,
pas pour finir vieux con.
Moi j’ai des beaux-parents,
faut leur faire les mises à jour Windows,
mais ils ont toujours le goût d’la révolution.

J’suis fâchée,
parce que j’aurais voulu encore t’aimer,
mais là c’est trop tard,
c’est cramé…
Y’a mon minuit qui vient d’sonner.
J’suis là avec une pauvre pantoufle de verre,
de dernier verre.
Y m’reste tes vieilles chansons en bandoulière,
et j’me r’trouve comme une cendrillon à la con,
le rimmel jusqu’au menton.

Tu m’laisses en plan sur le trottoir,
Bon bah, voilà, j’te dis « Au r’voir » !

« ARTE Radio »

J’aurais bien agité mon p’tit mouchoir,
pour une fin triste et poétique,
mais moi j’peux pas…

« Point »

 … j’suis allergique.

« Com »

« Bon ben ça suffat comme-ci,
faisez-en des chansons vous. »

arteratio.com

  

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Renaud « Ch’timi » rock !

Dans sa chanson « Ch’timi rock », Renaud mentionne pas moins de sept personnalités célèbres !

Depuis qu’Eddy Mitchell est allé à Nashville
tous les rockers français ont carrément flippé.
Ils ont pris leur guitare et ont quitté Belleville
pour aller faire du rock, là-bas aux USA.
Ils font du rock’n’roll à Memphis, Tennessee,
avec des musicos qui assurent comme des bêtes
ils vont à New-Orléans ou à New-York City
pour trouver le meilleur feeling de la planète.
Mais moi pour m’éclater j’ai pas b’soin d’aller si loin,
je joue du rock’n’roll à Lille-Roubaix-Tourcoing.

Avec deux trois copains aussi mauvais que moi
on assassine Mozart, Beethoven et Chuck Berry.
Avec le gros Lulu et sa guitare en bois
On fait du rock n’roll qu’est carrément pourri,
dans les bouges de Lille les bistrots de Tourcoing,
où la bière coule à flots sur les tonn’s de frites,
on fait danser le twist et le rock aux copains,
en jouant des vieux tubes de Johnny et d’Elvis,
on a des blousons de cuir et des vieux mocassins.

On fait du rock’n’roll à Lille-Roubaix-Tourcoing

Un de ces quatre matin on d’viendra des pop stars,
à nous les hits-parade et puis à nous Guy Lux.

      • Claude Moine, dit Eddy Mitchell, est un chanteur, parolier et acteur français né le  à Paris.

Chanteur du premier groupe de rock français, Les Chaussettes noires, il connaît le succès dès 1961. En 1962, il commence une carrière solo, durant laquelle il alterne rock ‘n’ roll, ballades, country, en s’orientant vers la fin des années 1970 vers un style plus crooner, sans toutefois tourner le dos à la musique rock et country qu’il affectionne.

Le , il donne sur la scène de l’Olympia la dernière représentation de sa tournée, annoncée comme sa dernièreMa dernière séance, clin d’œil à l’un de ses succès mais aussi à l’émission télévisée qu’il a présentée pendant dix-sept ans. Cinq ans et deux nouveaux albums plus tard, il remonte sur scène pour une série de concerts au Palais des sports de Paris.

En 2014 et 2017, il forme avec Johnny Hallyday et Jacques Dutronc le trio Les Vieilles Canailles.

Le 27 janvier 1994, pour le spectacle « Les Enfoirés au grand Rex », Renaud chanta en duo l’un des plus grands succès d’Eddy Mitchell, « Sur la route de Memphis ». En voici un extrait, diffusé sur France 2 lors de l’émission « Vivement Dimanche » le 10 avril 2016 :

Les deux chanteurs ont enregistré cette chanson en duo pour l’album « La même tribu » sorti en 2017.  Pour en savoir plus, c’est par ici !

      • Wolfgang Amadeus Mozart, né à Salzbourg (principauté du Saint-Empire romain germanique) le et mort à Vienne le , était un compositeur. Mort à seulement trente-cinq ans, il laissa une œuvre impressionnante (626 œuvres sont répertoriées dans le catalogue Köchel), qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Selon le témoignage de ses contemporains, il était, au piano comme au violon, un virtuose.

On reconnaît généralement qu’il a porté à un point de perfection le concerto, la symphonie, et la sonate, qui devinrent après lui les principales formes de la musique classique, et qu’il fut l’un des plus grands maîtres de l’opéra. Voici une interprétation de son « Piano Concerto No. 21 » :

    • Ludwig van Beethoven était un compositeur allemand né à Bonn le 15 ou ort à Vienne le .

Dernier grand représentant du classicisme viennois (après GluckHaydn et Mozart), Beethoven a préparé l’évolution vers le romantisme en musique et influencé la musique occidentale pendant une grande partie du xixe siècle. Inclassable (« Vous me faites l’impression d’un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs cœurs, plusieurs âmes » lui dit Haydn vers 1793), son art s’est exprimé à travers différents genres musicaux, et bien que sa musique symphonique soit la principale source de sa popularité, il a eu un impact également considérable dans l’écriture pianistique et dans la musique de chambre.

Surmontant à force de volonté les épreuves d’une vie marquée par la surdité qui le frappe à vingt-sept ans, célébrant dans sa musique le triomphe de l’héroïsme et de la joie quand le destin lui prescrivait l’isolement et la misère, il est récompensé par cette affirmation de Romain Rolland : « Il est bien davantage que le premier des musiciens. Il est la force la plus héroïque de l’art moderne ». Expression d’une inaltérable foi en l’homme et d’un optimisme volontaire, affirmant la création musicale comme action d’un artiste libre et indépendant, l’œuvre de Beethoven a fait de lui une des figures les plus marquantes de l’histoire de la musique.

Voici une interprétation de la 9ème symphonie de Beethoven, écoutée par près de 100 millions de personnes !

Avec les chansons comme Maybellene (1955), Roll Over Beethoven (1956), Rock and Roll Music (1957) et Johnny B. Goode (1958), Chuck Berry a développé le « rhythm and blues » de son temps en y apportant des éléments distinctifs de ce qui deviendra le « rock ‘n’ roll » : des paroles axées sur la vie adolescente, le consumérisme ainsi qu’une musique donnant la part belle aux solos de guitare et à la mise en scène de son/ses interprète(s) — autant d’éléments qui exerceront ensuite une influence majeure sur la musique rock.

Qualifié de « poète du rock » par les critiques et ses pairs, Chuck Berry est devenu une figure emblématique de l’histoire du rock. Une grande partie de son répertoire a été régulièrement repris, ce qui témoigne de son influence importante sur de nombreux artistes tels que par exemple Keith Richards des Rolling StonesJimi Hendrix ou encore les Beatles.

Voici Chuck Berry interprétant sont légendaire succès, Johnny B. Goode :

Durant ses 57 ans de carrière, il s’impose comme l’un des plus célèbres chanteurs francophones et l’une des personnalités les plus présentes dans le paysage médiatique français. S’il n’est pas le premier à chanter du rock en France, il est, à partir de 1960, le premier à populariser le rock ‘n’ roll dans l’Hexagone. Les différents courants musicaux auxquels il s’adonne – le rock ‘n’ roll, la pop, le rhythm and blues, la soul, le rock psychédélique – puisent tous leurs origines dans le blues. Bien qu’il interprète de nombreuses chansons de variété, de ballades et parfois de country, le rock reste sa principale référence.

Sa longévité au premier plan de la scène artistique et ses prestations vocales et scéniques lui attirent la reconnaissance de ses pairs et du public. Au total, il réalise 80 albums, dont 51 albums studio. Il totalise 6 disques de diamant, 40 disques d’or, 22 disques de platine et 10 Victoires de la musique. En dehors des pays francophones, s’il ne parvint pas à s’imposer durablement malgré plusieurs tournées à succès, notamment en Amérique du Sud, sa réputation d’homme de scène franchit les frontières. Il effectue ainsi 184 tournées et donne plus de 3 250 concerts, totalisant 29 millions de spectateurs, avec des prestations à gros budgets et effets scéniques.

Alors qu’il est atteint d’un cancer du poumon, il effectue sa dernière tournée en juin et juillet 2017, aux côtés de ses amis Jacques Dutronc et Eddy Mitchell, avec qui il a formé le trio des Vieilles Canailles. Sa mort, survenue quelques mois plus tard des suites de sa maladie, donne lieu à un important hommage populaire. Au moment de sa mort, les ventes de ses disques se chiffrent à 110 millions d’exemplaires.

Voici Johnny Hallyday et Renaud interprétant l’un des plus grands succès de Renaud, Morgane de toi (diffusé sur France 2 le 29 mars 2003) :

      • Elvis Aaron Presley était est un chanteur et acteur américain né le  à Tupelo, dans le Mississippi. Il est mort le à Memphis, dans le Tennessee. Surnommé The King (« le Roi »), il est l’une des icônes culturelles majeures du xxe siècle.

Elvis commença sa carrière musicale en 1954 chez Sun Records. Accompagné du guitariste Scotty Moore et du bassiste Bill Black, il contribue à populariser le genre naissant du rockabilly, un mélange énergique de musique country et de rhythm and blues. En 1956, son contrat est racheté par RCA Victor et il décroche son premier no 1 avec la chanson Heartbreak Hotel. Il enchaîne dès lors les apparitions télévisées et les singles à succès. Son talent de chanteur et sa gestuelle jugée provocatrice et indécente par « l’Amérique puritaine », font de lui une figure de proue du rock ‘n’ roll, mais aussi un sujet de controverses.

En 1973, il donne le premier concert diffusé dans le monde entier par satellite, Aloha from Hawaii. Fragilisé par des années de consommation excessive de médicaments, d’alcool et de drogue, il meurt dans son manoir de Graceland en 1977, à l’âge de 42 ans.

Elvis Presley est l’un des musiciens les plus célèbres et les plus influents du xxe siècle. Il s’est illustré dans de nombreux genres (country, blues, pop, rock, gospel…) et reste l’un des plus gros vendeurs de disques de tous les temps.

Voici Elvis interprétant son grand succès Suspicious Minds à Las Vegas en 1970 :

      • Guy Lux était producteur et animateur de jeux et de divertissements télévisés français, ayant inventé et créé au total plus de 50 émissions de radio et de télévision dont Intervilles. Il est né le  dans le 12e arrondissement de Paris et est mort le  à Neuilly-sur-Seine.

 

 

 

 

 

 

Voici Renaud interprétant son succès « Marche à l’ombre » dans l’émission de Guy Lux « Palmarès des chansons » le 16 avril 1980 sur Antenne 2 :

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